Un atelier interministériel consacré à la gestion durable des ressources s’est tenu hier le 17 novembre, réunissant les ministères de l’Environnement, de l’Énergie et de la Fonction publique. Les échanges ont porté sur la réduction des déchets dans les institutions publiques et sur l’accélération de la transition énergétique.
Le ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan, a rappelé que « tout est interconnecté », soulignant que chaque déchet abandonné finit par affecter la santé, la sécurité et l’économie du pays.
Il a insisté sur le rôle de la fonction publique, qualifiée de force tranquille , et annoncé un concours visant à récompenser les équipes qui réduiront leurs déchets, avec un cash prize à la clé.
De son côté, la Junior minister Joanna Bérenger a mis l’accent sur des solutions concrètes, affirmant que la crise climatique peut être surmontée si chacun adopte des gestes simples.
Elle a cité l’exemple de la climatisation, où l’ajustement d’un degré peut permettre d’économiser jusqu’à Rs 5 000 par an, soit près d’un demi-million de roupies à l’échelle d’un ministère.
Dans cette même démarche, le ministre de l’Énergie et des Services publics, Patrick Assirvaden, y a insisté sur la nécessité de concilier développement des énergies renouvelables et sécurité énergétique. Il a rappelé que sous le précédent gouvernement, la part des renouvelables a reculé à 17 %, et qu’il est désormais impératif de relancer cette dynamique tout en garantissant un approvisionnement fiable.
Le ministre a expliqué que l’objectif est d’atteindre 60 % d’énergie verte d’ici 2035, après avoir jugé irréaliste la cible initiale de 2030. Il a précisé qu’il ne s’agit pas d’un recul, mais d’un reset énergétique pour permettre une transition plus progressive et durable. Pour y parvenir, son ministère travaille avec le Central electricity board, la Mauritius Renewable Energy Agency et l’Energy Efficiency Management Office sur une série de projets structurants visant à ajouter 277,5 megawatt de capacités renouvelables, principalement dans le solaire, l’éolien et la biomasse.
Ces deux volets, gestion des déchets et transition énergétique, s’inscrivent dans une même démarche, celle d’engager l’État dans une transformation durable où changement de comportements et projets structurants avancent de concert.

