Vendredi dernier, dans le cadre de la Journée mondiale du diabète, le ministre de la Santé, Anil Bachoo, a lancé un appel à la « mobilisation collective pour agir tôt, soutenir chaque génération et protéger la nation des conséquences à long terme du diabète ». Son ministère a lancé une série d’activités comprenant des bilans de santé, des dépistages, des expositions et des séances d’information sur les Non communicable diseases (NCD). La Junior Minister, Anishta Babooram, et la représentante de l’OMS, Anne-Marie Ancia, étaient présentes à cette occasion.
Face à la situation alarmante de la forte prévalence du diabète à Maurice, Anil Bachoo a indiqué que « rien que pour 2025, 2 709 Mauriciens sont décédés des suites de cette maladie », soit 22,3% de la mortalité totale. « Un adulte sur cinq à Maurice est atteint de diabète, et environ un quart des personnes diabétiques ignorent leur maladie. »
Le ministre a aussi déclaré que, dans le cadre du 2025 National School Screening Programme, « 490 élèves du secondaire ont été identifiés comme prédiabétiques, tandis que 32 étaient déjà diabétiques ». Il ajoute : « Cela démontre clairement que le diabète peut toucher n’importe qui, de l’enfance à l’âge adulte. La prévention, le dépistage précoce et l’adoption de saines habitudes de vie restent les meilleurs moyens de se prémunir contre cette maladie. » Anil Bachoo a, sur cet aspect, évoqué le thème de cette année pour la Journée mondiale du diabète, soit Le diabète à tous les âges.
Réaffirmant la stratégie de son ministère, axée sur la prévention, le dépistage et la qualité des soins, et qui se traduit par des mesures clés telles que des campagnes de santé, l’augmentation de la taxe sur le sucre et la création de cinq centres régionaux de diabétologie, Anil Bachoo a appelé à la responsabilité de chacun dans l’adoption d’habitudes de vie saines.
Anne-Marie Ancia a souligné l’urgence d’agir rapidement pour « prévenir la progression du diabète et ainsi atténuer les souffrances des personnes, de la communauté et de la nation. » Elle soutient que cette maladie a également « un impact négatif sur les services de santé et les budgets de santé publics ».
Évoquant la situation actuelle à Maurice, la représentante de l’OMS a noté avec inquiétude qu’environ 700 amputations sont pratiquées chaque année, dont 89% sont dues au diabète. Selon elle, il convient de privilégier la prévention, le diagnostic précoce et le traitement comme mesures essentielles pour éviter l’aggravation de la maladie et les complications.
