Le Mauritius Trade Union Congress (MTUC) réclame une compensation salariale de Rs 1 500 à l’intention de tous les travailleurs pour 2026, soit Across the Board. Ce montant repose sur une analyse des dépenses des ménages ainsi que du seuil de pauvreté établi pour 2025, précise la centrale syndicale dans son mémoire.
Cette instance syndicale insiste également sur la nécessité d’instaurer un plancher minimum de Rs 1 000, afin de protéger les salariés contre l’érosion de leur pouvoir d’achat causée par l’inflation. Elle fait ressortir que la compensation salariale ne doit pas être arbitraire, mais calculée en fonction de la réalité du coût de la vie.
« Face à la hausse des prix de l’alimentation, du logement et du transport, ce sont les ménages à faible revenu qui sont les plus durement touchés », soutient le secrétaire général du MTUC, Adeel Moniaruch.
La centrale syndicale reconnaît toutefois que le patronat prône la prudence, estimant que des montants trop élevés pourraient alourdir la masse salariale, affecter la compétitivité des petites et moyennes entreprises et, à terme, entraîner des pertes d’emplois.
Cependant, le MTUC estime qu’il est urgent de rétablir le pouvoir d’achat des travailleurs, de promouvoir l’équité et la justice sociale, tout en stimulant l’économie locale. Pour elle, la compensation salariale de 2026 doit avant tout protéger les travailleurs, préserver leur dignité et garantir des conditions de vie décentes.
« Avec Rs 1 500 comme référence et Rs 1 000 comme minimum, le MTUC ouvre la voie aux négociations, tout en restant ouverte au dialogue et au compromis », ajoute Adeel Moniaruch. Il estime que l’inflation a fortement érodé le pouvoir d’achat ces dernières années et qu’il devient indispensable de protéger les travailleurs à faible et moyen revenu afin d’éviter qu’ils ne basculent sous le seuil de pauvreté.
