Huit ans après : Navind Kistnah plaide non coupable dans la saisie record de 135 kg d’héroïne

Navind Kistnah, 42 ans, a été traduit, hier, devant la Cour d’assises. Il fait face à une accusation de trafic de drogue, sous diverses sections de la Dangerous Drugs Act. Il est aussi accusé d’entente délictueuse avec le caïd Veeren Peroomal et un acolyte de celui-ci, un dénommé Keshwin Seewoochurn, pour mettre sur pied un réseau pour l’importation d’héroïne dans le pays. Cette saisie, qui était jusque-là un record, remonte au mois de mars 2017.

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Ces deux accusations formelles avaient été logées contre Kistnah par le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) en avril 2024. Les dernières indications sont qu’il semblerait que les efforts et multiples tentatives de Navind Kistnah pour obtenir le statut de Star Witness » et une immunité contre toute poursuite ont été vains dans ce procès avec lui seul comme suspect.

Lors de sa mise en accusation ce lundi, Navin Kistnah a plaidé non coupable aux deux accusations. Il est défendu par Me Neelkanth Dulloo. Pas moins de vingt-et-un témoins ont été assignés pour ce procès, dont le surintendant de police Ashik Jagai, actuellement interdit de fonctions suite à la Reward Money Saga de l’opération DeepCode. Le procès est présidé par le juge Iqbal Maghooa. Ce dernier siègera sans jury, selon les dispositions de la loi concernant les affaires de drogue et décidera lui seul de la culpabilité du prévenu, ainsi que de la sentence qui devra être passée.

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Ce procès se tient huit ans après la saisie record de 135 kg d’héroïne dans le port le 9 mars 2017, d’une valeur marchande d’environ Rs 2 milliards. Cette drogue se trouvait dans des compresseurs à bord d’un cargo et avait été acheminée à Maurice sur le navire MSC Ivana.
La veille de cette saisie, le dénommé Kistnah, averti mystérieusement, avait précipitamment quitté Maurice pour l’Afrique du Sud, d’où il s’était enfui pour le Mozambique. Il avait par la suite été extradé par la police mozambicaine le 14 avril et détenu à Maurice sous haute surveillance, pour sa propre sécurité, vu qu’il avait balancé les noms de plusieurs personnes à la police comme étant impliqué dans le réseau, dont le caïd Peroomal Veeren. Selon Kistnah, toutes les instructions venaient de Peroomal Veeren, depuis la prison de Melrose, où le caïd purge une peine de prison de 34 ans.
Affaire à suivre.

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