Le ciel sur Côte d’Or : Glorious enflamme l’île Maurice

Glorious, le célèbre groupe de louange français, est à Maurice pour une série de trois concerts dont le dernier est aujourd’hui à 17h. Un moment suspendu dans le temps avec ses artistes sur scène qui proclament des paroles qui relèvent avec espérance les plus faibles et les plus démunis, et redonnent joie et courage à tout un chacun.
Jeudi, dès 16 heures, les portes du complexe de Côte d’Or s’ouvrent, laissant entrer les spectateurs petit à petit. Les familles, les groupes de jeunes, les habitués des événements chrétiens, tout comme les curieux, prennent place patiemment dans les gradins, chacun cherchant le meilleur confort ou la meilleure vue possible pour vivre la soirée à venir.
Vers 19h40, les gradins et la plaine sont pleins à craquer : 10 000 personnes se sont rassemblées pour assister au concert de Glorious. L’évêque Monseigneur Durhône monte sur scène pour bénir les artistes. Le public est dans les starting-blocks.
L’ambiance monte déjà d’un cran avant même la première note. Puis, tout commence par des battements de cœur. Les milliers de gens présents retiennent leur souffle. Sur l’écran géant, des mots s’affichent : « Vous êtes toujours là ? » — et la foule répond par un cri unanime, vibrant. Et c’est parti !
Le spectacle commence. Non, ce n’est pas un spectacle, mais une rencontre avec Dieu, selon les chanteurs. Le public se lève comme un seul peuple, porté par l’énergie contagieuse de Thomas et Benjamin Pouzin, les deux frères à la tête du groupe. Les paroles, leur présence et leur musique entraînent aussitôt l’assemblée dans un moment où la prière se mêle à la fête : une joie palpable, presque électrique, le tout emballé dans un profond recueillement.
Les chanteurs prennent régulièrement la parole pour rappeler l’essentiel : « Si nous sommes réunis ce soir, c’est pour Jésus. Pas pour nous ! Pas pour Glorious ! »Un message répété avec sincérité qui recentre l’assemblée sur la véritable raison de cette rencontre. La foule acclame, consciente de participer à quelque chose qui dépasse le simple cadre d’un concert.
Les titres les plus connus s’enchaînent dans une ambiance à la fois folle et bon enfant. Je suis dans la joie, Louez-le, Tout en couleurs, Le Cantique des cantiques… La liste des chants offre un voyage musical et spirituel pour tous les goûts : des hymnes de louange puissants aux chants plus priants. Et que dire quand la musique des Lyonnais prend le rythme du séga… la joie est immense. Le public est en émoi. Ce dernier passe de l’exaltation collective à de véritables instants de prière, intenses et silencieux. Des moments d’éternité où le ciel semble avoir rejoint la terre.
L’invitation à lever les bras, à tendre les mains vers le ciel, libère les cœurs, et remue même le spectateur — qui se dit athée — debout à nos côtés. Dans ses yeux écarquillés et embrumés, il vit un rêve éveillé. Toutes les générations, les familles, les prêtres, les religieux et les religieuses se retrouvent dans les mêmes gestes, unis dans la même ferveur. Le stade entier semble ne faire qu’un seul corps, vibrant au rythme des paroles et des accords. Une communion qu’on ne peut décrire.
Pour clore cette soirée déjà entrée dans les mémoires, Glorious offre un final saisissant : Ressuscito, repris en chœur par les 10 000 voix rassemblées, suivi d’un Notre Père(la prière des chrétiens) bouleversant, chanté, prié ensemble main dans la main. Un moment d’une intensité rare, qui laisse l’assemblée portée par une émotion profonde, reconnaissante et lumineuse.
Le concert a pris fin deux heures plus tard. Deux heures qui semblaient être quarante-cinq minutes. Mais il est temps de redescendre de notre nuage, de partir, de rentrer chez soi. La musique plein la tête, le cœur en joie, le visage illuminé.
Ce moment restera gravé dans la tête de beaucoup de spectateurs, petits et grands. Ces concerts apportent un plus à Côte d’Or : le ciel était à portée de main ces jours-là.

Des débuts lyonnais à une discographie marquante
Né au début des années 2000 à Lyon, Glorious s’impose rapidement comme l’un des premiers groupes français à mêler pop-rock et louange chrétienne. Fondé par trois frères — Aurélien (qui quittera le groupe plus tard), Benjamin et Thomas Pouzin —, le groupe se fait connaître grâce à une énergie nouvelle dans le paysage musical chrétien francophone, empruntant les codes de la pop contemporaine tout en conservant un message centré sur la foi et l’espérance.
Après un premier album éponyme remarqué, Glorious enchaîne les projets et développe progressivement une identité sonore très reconnaissable : refrains fédérateurs, production moderne et un engagement toujours très ancré dans les communautés chrétiennes.
Le groupe prône l’unité des chrétiens par son message simple et tourné vers chacun.