Jubilé des migrants : Mgr Durhône : « Chaque migrant, une personne porteuse d’espérance, de talents, d’histoire et de droits »

La messe d’ouverture du Jubilé des migrants a été dite en plein air dans la cour du collège Lorette de Quatre Bornes et a réuni une foule nombreuse comprenant les travailleurs étrangers venus de différents pays. La messe, qui a été célébrée par l’évêque de Port-Louis, Mgr Jean Michael Durhône, a été suivie de l’ouverture d’une exposition sur les migrants. La semaine jubilaire sera marquée par une série d’activités organisées par l’ensemble pastoral Saint-Jean et Notre-Dame du Rosaire.

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Mgr Durhône a lancé un appel vibrant à faire vivre concrètement la fraternité chrétienne envers les migrants, en particulier les travailleurs étrangers présents à Maurice. Ils sont aujourd’hui près de 50 000 à 60 000 à contribuer au dynamisme économique du pays, notamment dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre locale. Souvent invisibles ou mal connus, ces femmes et ces hommes participent pourtant, jour après jour, à la construction de la prospérité nationale, dit-il.

L’évêque de Port-Louis regrette que cela ne fait pas honneur au pays lorsqu’on entend parler des travailleurs exploités, qui sont abusés sexuellement ou qui sont traités comme des esclaves modernes. Il s’est penché sur le sens profond de la pastorale des migrants, initiative impulsée par le pape François et poursuivie avec constance par le cardinal Maurice E. Piat : reconnaître les droits des migrants, défendre leur dignité, les accueillir comme des frères et sœurs en Christ. En cette période jubilaire, cet engagement prend une dimension particulière : le Jubilé devient aussi celui de l’humanité, de l’inclusion et du respect, où les frontières de la communauté s’élargissent pour accueillir les travailleurs étrangers qui sont les plus vulnérables.

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Mgr Durhône ajout que l’Église appelle à dépasser les préjugés pour reconnaître en chaque migrant une personne porteuse d’espérance, de talents, d’histoire et de droits. Mais cet accueil ne peut rester uniquement symbolique ou spirituel. Par l’action de la pastorale des migrants — en synergie avec la Commission Justice et Paix — l’Église souhaite agir concrètement pour faire respecter les droits sociaux et économiques des travailleurs étrangers : droit au travail, conditions de vie décentes, protection contre l’exploitation. Il encourage les migrants à se faire connaître davantage, afin que l’Église puisse réellement écouter, accompagner et soutenir ceux qui en ont besoin Ainsi, l’inclusion devient un projet communautaire : non seulement accueillir, mais aussi entendre, défendre, promouvoir.

L’évêque a indiqué que Jésus était lui-même un migrant qui avait dû quitter son pays pour l’Égypte afin de ne pas se faire massacrer. Le Père Laval était également un migrant qui a fait beaucoup de bien à Maurice ou encore que tous les Mauriciens sont des descendants de migrants venus d’Afrique, d’Europe et d’Asie. De plus, beaucoup de ressortissants mauriciens sont des migrants vivant en Australie, au Canada, en Afrique ou en Europe.

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La messe était animée par la chorale de la paroisse et les travailleurs étrangers y ont participé activement à travers les lectures et les chants.

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