— Ce haut gradé de la police déjà en liberté sous caution dans la Drugs Reward Money Saga, admis en c;inique après une journée d’interrogatoire Under Warning
L’enquête sur le scandale explosif des Moustass Leaks a franchi un tournant mardi avec l’arrestation de l’Assistant Commissioner of Police (ACP) Lilram Deal. Déjà suspendu de ses fonctions à la suite d’une précédente affaire, soit dossier du Reward Money avec l’opération DeepCode, l’ancien responsable de la Counter Terrorism Unit (CTU) a cette fois été interpellé par le Central CID pour son rôle présumé dans l’un des volets les plus sensibles : celui des écoutes téléphoniques illicites.
L’ACP Deal avait été convoqué en fin d’après-midi pour être entendu sur les ramifications du réseau de Phone Tapping qui avait secoué le pays depuis la diffusion massive des Moustass Leaks — ces enregistrements privés, devenus viraux durant la campagne électorale de novembre 2024 et qui exposent des conversations touchant à la sphère politique, policière, judiciaire, diplomatique et même médiatique.
À l’issue de son audition, les enquêteurs de la police lui ont annoncé sa mise en état d’arrestation pour une présumée violation de l’Official Secrets Act, une accusation lourde qui suggère un possible accès ou une possible transmission d’informations sensibles en lien avec ces interceptions.
L’arrestation de l’ACP Deal intervient alors que plusieurs indices convergent vers un système d’écoutes bien structuré, qui aurait fonctionné sous le couvert d’une collaboration officieuse entre d’anciens cadres de Mauritius Telecom (MT) et des ex- éléments influents du Prime Minister’s Office, opérant au sein de la Lakwizinn.
L’ancien Chief Executive Officer (CEO) de MT, Sherry Singh, avait relancé l’affaire en novembre 2024 en se présentant volontairement au Central CID pour expliquer comment, selon lui, l’infrastructure de télécommunications nationale aurait été détournée de son usage légal.
Dans sa déposition, Sherry Singh avait mis en cause un accord signé en septembre 2022 entre Mauritius Telecom et une société technologique indienne, fournisseur spécialisé en systèmes d’interception légale, extraction de métadonnées, monitoring de trafic et analyse de données.
Les révélations ne s’arrêtent pas là car des experts indiens affiliés à cette compagnie auraient séjourné à Maurice à partir de septembre de l’année dernière, officiellement pour assister la Counter Terrorism Unit, mais leur présence soulève aujourd’hui de graves interrogations. Leur activité réelle pourrait avoir débordé de ce périmètre, surtout au vu de leur départ précipité, trois jours avant les législatives du 10 novembre. Ainsi, les enquêteurs estiment que l’ACP Deal a pu fournir certains éléments sensibles à ces étrangers.
Ces équipements, une fois branchés sur le réseau de Mauritius Telecom, auraient permis des opérations de Sniffing, de captation de données et d’écoute de communications privées à grande échelle. Les fuites publiées par les profils Missie Moustass et Anonym Moris laissent penser que des appels impliquant des personnalités politiques de premier plan, des proches du pouvoir, des policiers, des avocats et même des journalistes ont été enregistrés illégalement.
L’arrestation de l’ACP Deal s’inscrit dans cette série de rebondissements qui devraient se poursuivre, notamment avec d’autres auditions. En début de soirée, il a até conduit à la City Clinic après avoir fait état de problèmes de sant.
L’ex-patron de la CTU devait être placé en cellule dans la soirée hier. Mais il a affirmé souffrir de malaises juste après son arrestation et a été transporté d’urgence vers une clinique privée de la capitale, où il est pris en charge.

