Enseignement tertiaire promotions : les syndicats de 4 universités alertent sur les nominations

Le Fron Komin Sindikal Liniversite Piblik, qui regroupe les syndicats des quatre universités publiques de Maurice, soit l’Université de Maurice, l’University of Technology of Mauritius, l’Université des Mascareignes et l’Open University, tire la sonnette d’alarme. Lors d’une conférence de presse convoquée en urgence hier après-midi, les représentants syndicaux dénoncent le vide institutionnel persistant dans l’enseignement supérieur et la manière dont se profilent plusieurs nominations clés de chanceliers, Pro-Vice Chancellors, présidents de conseils d’administration et directeurs généraux. Une rencontre avec le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, est annoncée pour lundi.

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Ils font ressortir que depuis des mois, les universités fonctionnent dans une situation d’inertie, faute de conseils d’administration dûment constitués. « Il est bon de rappeler une première conférence où nous avions déploré le vide institutionnel, l’inertie de ces quatre universités faute de conseil d’administration », indique un représentant. À cela s’ajoutent des « infos non officielles » concernant certains noms de ceux pressentis pour des postes stratégiques. « Certains noms sont sujets à controverse de par leur passé académique », affirme le Fron Komin Sindikal Liniversite Piblik, tout en précisant que « nous n’avons rien de personnel. »

Les syndicats estiment que le gouvernement risque de compromettre une grande opportunité pour procéder correctement à des nominations. Ils ajoutent que le discours-programme prévoyait un Senior Officials Appointment Committee destiné à recommander les nominations à la tête des grandes institutions publiques. «Nous pensons que ces quatre universités forment partie des Major Public Institutions. En l’absence de ce comité, le gouvernement aurait pu faire autrement selon nous », soulignent-ils. Le Front défend une ligne claire qui est de privilégier les nominations internes lorsque les compétences existent. Une correspondance a été adressée au Premier ministre, Navin Ramgoolam, le 25 novembre, mais reste pour l’heure sans réponse.

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Vikash Seewsagur, président de l’University of Technology Employees Union (UTMEU) note, pour sa part que « nous sommes là pour déplorer des choses pas correctes, avec les anciens nominés politiques du gouvernement d’alors ». Il affirme que dans le passé, le Deputy Prime Minister l’a contacté personnellement à deux reprises pour prendre connaissance des préoccupations du personnel. « Notre demande est claire et simple : nous avons des gens compétents au sein des universités pour les postes de directeur général ou de Vice-Chancellor », ajoute-t-il. Il réclame également des présidents de conseil « qui ont des valeurs et des stratégies pour l’éducation tertiaire. »

À l’Université des Mascareignes, Rajen Caullee, président du syndicat académique, réitère la demande d’un directeur général issu de l’établissement. « Après plus de 14 ans de fonctionnement, il y a beaucoup d’Academics qui sont les bâtisseurs de l’université et ont les capacités pour la diriger », dit-il. Il fait comprendre aussi que l’UDM est liée par un accord avec l’Université de Limoges. Selon lui, les nominations doivent tenir compte de l’expérience interne et des réalités de terrain. « Nous voulons un directeur général qui connaît les rouages », fait-il comprendre.

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Le Fron Komin Sindikal Liniversite Piblik pointe enfin un problème majeur. « Les anciens nominés politiques sont toujours en place, malgré le fait que leur contrat soit terminé », regrette-t-on. Devant des bruits de couloirs persistants quant à de possibles nominations controversées, ils disent avoir tiré la sonnette d’alarme pour prévenir une nouvelle crise de gouvernance dans des institutions qu’ils qualifient de « temples du savoir ».

Le Fron Komin Sindikal Liniversite Piblik avait tenu un premier point de presse au mois de novembre

 

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