Le Post-Graduate Certificate of Education (PGCE) n’est plus obligatoire pour le recrutement des enseignants du secondaire. Toutefois, les nouvelles recrues devront s’engager pour cette formation pédagogique afin d’être confirmées à leurs postes. Dans ce contexte, le Mauritius Institute of Education (MIE) a lancé un appel à candidatures pour une série de cours démarrant en janvier 2026.
Toutes les matières enseignées au secondaire sont concernées par ces nouvelles formations destinées à deux groupes. D’une part, il y a des Degree Holders qui ne travaillent pas encore dans le milieu éducatif. Les cours, d’une durée d’un an, sont à plein temps et coûtent Rs 7 800, plus d’autres frais administratifs. Les candidats devront détenir leur diplôme universitaire dans la matière qu’ils souhaitent prendre au PGCE.
La liste des matières proposées est la suivante : Accounting, Agriculture, Hinduism, Kreol Repiblik Moris, Art and Design, Marine Science, Biology, Mathematics, Business Studies, Physical Education, Chemistry, Physics, Computer Science, Psychology, Design and Technology, Social Sciences (with Specialisation in Sociology), Economics, Social Sciences (with Specialisation in Geography), Social Sciences (with Specialisation in History), Food and Textiles Studies, English, French, Travel & Tourism et Arabic.
Ces mêmes cours sont aussi offerts à temps partiel, à l’intention des enseignants déjà engagés dans le secondaire. La durée est d’un an et demi. Le coût d’enregistrement est de Rs 2 500. Par ailleurs, le MIE offre également le Bachelor in Education pour le secondaire aux détenteurs du HSC. Il y a 19 matières qui sont concernées, soit Art and Design, Geography, Biology, History, Business Studies, Kreol Repiblik Moris, Computer Studies, Mathematics, Chemistry, Physics, Design and Technology, Physical Education, Design and Textiles Studies, Sociology, Economics, Travel and Tourism, French, Arabic et Food Studies. Le BEd (Hons) est accrédité par la Higher Education Commission et coûte Rs 15 000 par semestre. La durée est de trois ans.
Par ailleurs, le MIE offrira également le Teacher’s Certificate en Early Childhood Education et le Certificate in Special Education. Ces deux cours sont destinés à ceux qui sont déjà dans le service. Les demandes pour toutes les formations doivent se faire en ligne, sur le site du MIE. Une Declaration Form sera par la suite générée. Elle devra être imprimée et envoyée au Registrar du MIE, au plus tard, le 3 janvier à 15h.
Les collèges pourront profiter de cette nouvelle série de cours pour former leur personnel ou recruter un personnel formé. Sous l’ancien gouvernement, il était obligatoire de détenir un PGCE pour faire partie du corps enseignant. Ce qui avait causé un manque aigu d’enseignants, à la fois dans les établissements publics et privés. Avec l’arrivée du nouveau gouvernement, la décision avait été prise de revoir ce critère. C’est ainsi que l’Education Act a été amendée en janvier 2025 pour permettre le recrutement des Degree Holders. Ils devront par la suite faire leur formation pédagogique au MIE.
Ce nouveau système a toutefois provoqué une disparité entre le privé et le public. Car si l’Education Act amendée prévoit qu’un enseignant recruté sans PGCE soit confirmé une année après avoir obtenu ce diplôme, tel n’est pas le cas pour le privé. Les enseignants du privé sont, eux, régis par la PSEA Act qui n’a pas été amendée.
UPSEE : un membre conteste les nominations du président
Viraj Nawasah a démissionné comme membre du comité exécutif de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE). Il conteste le fait que le président du syndicat, Arvind Bhojun, ait été nommé sur les conseils d’administration du Human Resource Development Council et du Rajiv Gandhi Science Centre. Ces deux institutions opèrent respectivement sous les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
Selon le démissionnaire, l’assemblée générale de l’UPSEE avait voté, en 2018, en faveur d’une motion pour que le syndicat demeure apolitique. Selon lui, Arvind Bhojun est en train d’aller à l’encontre de ce que les membres avaient décidé, en acceptant ces nominations. Il a affirmé également que le syndicat n’est pas en train de jouer son rôle pour défendre les membres travaillant au Friendship College (filles), où la situation est tendue avec le management.
Pour Viraj Nawasah, le problème du Friendship College dure depuis 2021 et il n’y a pas eu de comité d’enquête institué par la PSEA. « En revanche, pour le New Educational College, où le problème est plus récent, il y a eu la mise sur pied d’un comité d’enquête. Est-ce parce que le Friendship College se trouve dans la circonscription du ministre de l’Éducation et qu’il y a un député du PTr qui y travaille ? » s’est-il demandé.
Il a ajouté que le syndicat aurait dû prendre position dans cette affaire. Finalement, le ministère du Travail, à travers la Commission de Conciliation et de Médiation (CCM), a initié une enquête sur les relations industrielles au Friendship College. Il a déclaré avoir été poussé à la démission, en raison de sa contestation.
Sollicité pour sa version des faits, Arvind Bhojun a précisé que le plus important est qu’il y ait eu une enquête qui a été initiée, même si cela vient de la CCM. Il a ajouté que Viraj Nawasah avait été convoqué par le comité exécutif, à la suite des allégations publiques selon lesquelles le syndicat avait « vendu la lutte » ou était devenu « chatwa ». Il a, par la suite, soumis sa démission comme membre du comité exécutif. Arvind Bhojun a précisé que tous les autres membres sont toujours en poste.
Concernant ses nominations, Arvind Bhojun a tenu à souligner qu’il siège sur les boards du HRDC et du RGSC en tant que syndicaliste. « Tout a été fait dans la transparence. Quand nous avons été sollicités pour le HRDC, nous avions suggéré le nom de M. Jugdambi, mais il avait refusé. La Federation of Education Unions a aussi été sollicitée pour siéger au Trade Union Trust Fund et nous avons suggéré Yugeshwur Kisto. J’ai, par la suite, été nommé au RGSC, encore une fois, en tant que représentant syndical. Je n’ai jamais rien caché à mon équipe, tout a été fait dans la transparence. »
Le président de l’UPSEE se demande pourquoi le contestataire n’a pas démissionné depuis janvier et a attendu maintenant pour le faire.

