Les consultations lancées par le gouvernement en vue d’une réforme du système électoral sont considérées par les interlocuteurs consultés durant ces dernières semaines dans cette rubrique hebdomadaire de Tirs croisés comme une opportunité historique pour renforcer la démocratie mauricienne. Tous ont jusqu’ici été unanimes à le dire. C’est un chantier attendu depuis plusieurs décennies. Hérité de l’indépendance, le système électoral est aujourd’hui jugé inadapté aux évolutions profondes de la société mauricienne et aux exigences contemporaines de représentativité et de gouvernance démocratique. Si l’initiative est largement saluée, elle suscite aussi de fortes attentes quant à son caractère inclusif, sa capacité à rompre avec les logiques communautaires du passé et à déboucher sur des décisions concrètes. Nous accueillons cette semaine trois observateurs avertis, Raj Makoon, Patrick Belcourt et Rajen Narsinghen, qui insistent également sur le fait que l’ouverture des consultations est une opportunité historique, mais qu’elle devra éviter l’écueil des consultations sans lendemain.
« Le système électoral date de plus de 60 ans. Depuis, la société mauricienne a évolué et, de fait, le système électoral n’est plus adapté à notre contexte. Un système aussi daté doit forcément être revu. Toutes les conditions sont réunies pour démarrer ces consultations sur la réforme électorale, qui est un engagement de l’Alliance du Changement, aujourd’hui au pouvoir », observe Raj Makoon, ancien directeur de Business Mauritius.
Pour Patrick Belcourt, de En Avant Moris, il faudra donc que ces consultations soient inclusives et orientées vers des décisions concrètes, et non vers un simple exercice de façade politique. Pour Rajen Narsinghen, ancien universitaire et actuellement ministre délégué aux Affaires étrangères, « le gouvernement concrétise enfin un engagement fondamental. Cependant, insiste-t-il, la vigilance est de mise : ce processus ne doit pas s’enliser dans des palabres interminables. Nous disposons déjà de socles intellectuels et juridiques robustes avec les rapports Sachs et Carcassonne. Il ne s’agit pas de réinventer la roue, mais de sceller un compromis historique », affirme-t-il.
Raj Makoon (ex-directeur de Business Mauritius)
BLS : « Adopter des solutions
plus en phase avec notre époque »
Comment avez-vous accueilli l’ouverture des consultations sur la réforme électorale ?
C’est une très bonne nouvelle. Il était plus que temps d’entamer ce chantier ! Notre système électoral date de plus de 60 ans. Depuis, la société mauricienne a évolué et, de fait, le système électoral n’est plus adapté à notre contexte. Un système aussi daté doit forcément être revu.
Toutes les conditions sont réunies pour démarrer ces consultations. Rappelons-nous que l’Alliance du Changement, aujourd’hui au pouvoir, avait inscrit cette mesure dans son programme et l’avait brandie à plusieurs reprises durant la campagne. Et après avoir eu l’approbation massive des urnes (60-0), le gouvernement en place a toutes les clés en main pour amorcer cette réforme. Et il est évident que la population qui a voté pour le gouvernement aspire à un système électoral moderne.
Selon vous, quels doivent être les objectifs prioritaires de la réforme électorale ?
D’abord, il faut revoir le système de Best Loser, qui repose sur l’enregistrement ethnique des candidats. Il a été introduit juste avant l’indépendance pour donner aux minorités ethniques une assurance d’une représentativité juste de la population. Il faut reconnaître que ce système a aidé à maintenir une certaine stabilité dans le temps.
Mais aujourd’hui, notre pays a atteint une maturité pour adopter des solutions qui sont plus en phase avec notre époque. Je suis absolument contre l’enregistrement ethnique des candidats. Regardons les nouvelles générations et écoutons leurs aspirations : il est évident, qu’aujourd’hui, nous pouvons travailler pour une meilleure cohésion de la nation mauricienne. C’est une étape importante dans le cheminement vers l’avenir d’une société plus mauricienne.
Deuxièmement, je suis pour une dose de proportionnelle. Mais nous parlons actuellement d’un système qui reposerait sur des nominations par les leaders des partis. Il nous faut trouver une approche systémique, transparente et, surtout, objective, au lieu de dépendre des choix des leaders.
Enfin, je suis pour la possibilité de nommer trois ministres qui n’auraient pas été élus aux législatives. Notre système électoral actuel permet la nomination uniquement du ministre de la Justice dans ce format. Il me semble pertinent de pouvoir adopter cette mesure pour deux autres portefeuilles : le ministère des Finances et le ministère des Affaires étrangères. Notre pays regorge de personnes compétentes pour ces ministères, mais elles ne sont pas forcément engagées dans la politique.
Comment garantir une meilleure participation des femmes et des jeunes dans les instances élues ?
La représentativité proportionnelle des femmes doit être obligatoire. Ailleurs, il existe des modèles qui fonctionnent très bien, et nous pouvions le voir dans certains pays de la SADC. Nous pourrions nous en inspirer. En ce qui concerne la représentativité des jeunes, je suis pour l’intégration d’un critère d’âge dans la dose de proportionnelle.
Quid du financement des partis politiques ?
Cette question est cruciale et doit absolument être cadrée dans la prochaine réforme électorale. Aujourd’hui, le contexte est favorable pour l’aborder sereinement. Un gros travail a été déjà fait par le Select Committee on Funding of Political Parties en 2004, où des propositions ont été faites pour revoir le financement des partis. Il y a aussi eu des propositions dans le Political Financing Bill 2019 et celui de 2024.
L’élément central de la question du financement des partis politiques est la transparence. Chaque parti politique, qui se présente à une élection, devrait avoir un statut juridique légal avec des comptes audités. À présent, aucune loi n’oblige un parti politique de Maurice à cette condition préalable. En comparaison, même la plus petite association enregistrée au Registrar of Associations doit rendre compte de ses mouvements financiers.
Autre point important sur cette question : l’identification des types de financements acceptables pour assurer la transparence sur les sources de financement. Il est aussi important de plafonner les dépenses des campagnes de chaque élection. Enfin, il faut attribuer des pouvoirs précis aux autorités pour qu’elles puissent agir en cas de non-respect des paramètres établis.
Rajen Narsinghen (légiste et secrétaire parlementaire)
« Pour un compromis historique et une démocratie moderne »
Comment avez-vous accueilli l’ouverture des consultations sur la réforme électorale ?
C’est avec un enthousiasme lucide que j’accueille l’ouverture de ces consultations. Le gouvernement concrétise enfin un engagement fondamental. Cependant, la vigilance est de mise : ce processus ne doit pas s’enliser dans des palabres interminables.
Nous disposons déjà de socles intellectuels et juridiques robustes avec les rapports Sachs et Carcassonne. Il ne s’agit pas de réinventer la roue, mais de sceller un compromis historique. Maurice doit impérativement s’aligner sur les normes internationales et respecter les décisions des organes de l’ONU ainsi que les recommandations du Privy Council. À l’ère de la bonne gouvernance globale, notre pays ne peut se permettre l’image d’un État réfractaire aux évolutions démocratiques.
Comment garantir une meilleure participation des femmes et des jeunes dans les instances élues ?
La priorité absolue est de corriger les distorsions systémiques du Three past The Post, qui ont trop souvent généré des résultats hégémoniques déconnectés de la réalité des suffrages. Nous devons garantir une représentation équitable de l’opposition.
Parallèlement, il est temps de désengager notre Constitution de toute référence communautaire ou religieuse. Le défi est de taille : garantir une représentativité inclusive sans pour autant institutionnaliser le communalisme. L’objectif final reste la stabilité politique couplée à une véritable justice électorale.
Quels éléments du système actuel doivent absolument être revus ?
Le système est à bout de souffle. Il faut impérativement introduire une dose de représentation proportionnelle pour refléter la pluralité de l’opinion publique. Quant au Best Loser System, il doit absolument être revu. Il doit évoluer vers des mécanismes plus innovants qui préservent l’unité nationale sans classification ethnique. Mais la réforme ne s’arrête pas au calcul des sièges : la Representation of the People Act doit être modernisée. Il est impératif d’éliminer toute zone d’ombre, qu’il s’agisse de fraudes potentielles ou même de simples perceptions d’irrégularités, afin de restaurer la confiance sacrée entre l’électeur et l’urne.
Comment garantir une meilleure participation des femmes et des jeunes dans les instances élues ?
Concernant la représentativité féminine, l’instauration d’un quota minimal est un levier nécessaire pour briser le plafond de verre. Demain, on peut avoir un Parlement avec 80% de femmes !
Toutefois, la compétence doit demeurer le critère ultime; un siège au Parlement se mérite par l’engagement. Pour les jeunes, je préconise davantage une limitation des mandats (deux ou trois maximum) plutôt que des quotas rigides. C’est en forçant le renouvellement de la classe politique que nous créerons naturellement des ouvertures pour les nouvelles générations. Si un jeune possède la compétence et la vision, le système doit lui permettre de s’imposer par son propre mérite.
Faut-il abandonner le Best Loser System ?
Le Best Loser System est une institutionnalisation du communalisme dont nous devons sortir. J’ai élaboré une formule inédite que je soumettrai à la Commission constitutionnelle : elle permet de garantir une nation arc-en-ciel sans passer par le recensement ethnique. Quant à la proportionnelle, elle doit être introduite de manière chirurgicale. Il faut éviter les écueils de l’instabilité, comme on l’a vu à Rodrigues, pour s’assurer que le vœu populaire soit respecté sans paralyser l’action gouvernementale.
Quid du financement des partis ?
Le financement occulte est le poison de la démocratie. Je plaide pour un système hybride hautement régulé. D’une part, un financement privé (individus ou entreprises) soumis à une transparence totale et à des plafonds stricts. D’autre part, un financement public raisonnable, calculé pour permettre aux petites formations de faire entendre leurs idées. La démocratie a un coût, mais elle ne doit plus être à vendre au plus offrant.
Patrick Belcourt (leader d’En Avant Moris)
« Pour la création d’une 22e circonscription dédiée à la diaspora »
Comment avez-vous accueilli l’ouverture des consultations sur la réforme électorale ?
Nous avons accueilli cette ouverture de manière positive, tout en restant prudents. La réforme électorale est régulièrement annoncée sans jamais être pleinement menée à terme. Il faudra donc que ces consultations soient inclusives et orientées vers des décisions concrètes, et non vers un simple exercice de façade politique.
Selon vous, quels doivent être les objectifs prioritaires de la réforme électorale ?
La réforme doit avant tout corriger les déséquilibres de représentativité du système actuel, mieux refléter la volonté populaire exprimée dans les urnes ainsi que moderniser nos institutions démocratiques sans en compromettre la stabilité. Elle doit également permettre de sortir définitivement des logiques communautaires héritées du passé colonial et post-colonial.
Quels éléments du système actuel doivent absolument être revus ?
Le recours quasi exclusif au scrutin majoritaire à un tour crée des distorsions importantes entre le nombre de voix obtenues et le nombre de sièges remportés. Le Best Loser System, qui repose sur une classification ethnique des candidats, constitue également un élément devenu profondément problématique sur le plan démocratique et institutionnel.
Faut-il abandonner le Best Loser System ?
Oui, le Best Loser System doit être abandonné. Il est indissociable de l’enregistrement ethnique des candidats, ce qui n’est plus acceptable dans une démocratie moderne et plurielle.
Êtes-vous pour l’abolition de l’enregistrement ethnique des candidats aux législatives ?
Oui, sans ambiguïté. En avant Moris est fermement opposé à toute forme de classification ethnique des citoyens par l’État. L’égalité civique suppose que chaque Mauricien puisse se présenter à une élection sans être assigné à une catégorie communautaire.
Êtes-vous favorable à l’introduction d’une dose de proportionnelle ?
Oui, nous y sommes favorables, à condition qu’elle soit introduite de manière mesurée. Une dose de proportionnelle permettrait de corriger les injustices du système majoritaire tout en préservant la stabilité gouvernementale.
Quelle est la proposition concrète d’En avant Moris en matière de réforme électorale ?
Nous proposons de conserver les 20 circonscriptions actuelles à Maurice, avec l’élection de deux députés par circonscription au scrutin majoritaire à un tour, ce qui donnerait 40 députés élus de cette manière. À cela s’ajoutent 20 députés élus à la proportionnelle nationale sur la base des résultats obtenus par les partis. Pour Rodrigues, le même principe s’appliquerait avec deux députés élus au scrutin majoritaire et un député élu à la proportionnelle. Nous proposons également la création d’une 22e circonscription dédiée à la diaspora mauricienne, qui élirait trois députés.
En avant Moris préconise un mécanisme visant à préserver la stabilité gouvernementale tout en améliorant la représentativité. Le parti arrivé en tête des élections et ayant obtenu le plus grand nombre d’élus au scrutin majoritaire se verrait attribuer automatiquement dix des 20 sièges proportionnels, ce qui lui conférerait un avantage clair et reconnaîtrait sa victoire électorale.
Les dix sièges proportionnels restants seraient ensuite répartis entre les autres partis en fonction des meilleurs pourcentages obtenus par leurs candidats au niveau national. Ce dispositif permettrait de corriger les déséquilibres du système actuel tout en mettant définitivement fin au Best Loser System.
Comment garantir une meilleure participation des femmes et des jeunes dans les instances élues ?
Une représentation accrue des femmes et des jeunes suppose la mise en place de mécanismes incitatifs concrets, notamment par le biais des listes proportionnelles, ainsi qu’une réforme du financement politique visant à lever les obstacles matériels à l’engagement électoral. Cette évolution requiert également une volonté politique affirmée de la part des partis.
À cet égard, En avant Moris s’engage à garantir qu’au moins 30% de ses candidatures soient réservées à des femmes.
Quid du financement des partis politiques ?
Le financement des partis doit être encadré de manière plus stricte afin de garantir la transparence et l’équité entre les formations politiques. Il est nécessaire d’instaurer des règles claires sur les dons et les dépenses électorales. Le financement public devrait être conditionné au respect de principes démocratiques.LETTRE OUVERTE : Un référendum s’impose : Vox Populi Vox Dei
1. Le présent gouvernement, constitué du Parti travailliste, du Mouvement militant mauricien, de Rezistans ek Alternativ, et des Nouveaux Démocrates – regroupés dans l’Alliance du Changement, a été plébiscité le 10 novembre 2024 avec un score de 60-0 contre le régime sortant, mené par le Mouvement socialiste mauricien. Le thème dominant de la campagne fut la « rupture » avec le passé.
2. Le manifeste électoral de l’Alliance du Changement déclinait une disjonction totale dans la façon dont le pays avait été gouverné durant les règnes du père et du fils Jugnauth : le népotisme, l’opacité totale dans les recrutements, l’absence de méritocratie, l’ingérence à l’outrance dans les institutions indépendantes, les gaspillages d’argent des contribuables, la corruption et le blanchiment d’argent non expliqué, les renvois des élections municipales, les “plantings”, etc. Le peuple était asphyxié.
3. Les Moustass Leaks et l’interdiction à l’accès à l’Internet ont été les dernières dérives du régime précédent, qui ont été lourdement sanctionnées par le peuple aux dernières urnes.
4. Durant la campagne, tous ces maux, allant aux rôles des institutions, y compris le nombre de mandats du Premier ministre, la révocation de députés pour mauvaise conduite/incompétence, ont été présentés, soit dans leur manifeste électoral ou annoncés dans des rassemblements politiques, par les dirigeants de différents partis.
5. Tous ces manquements représentent un très gros chantier, et le peuple a prononcé un mandat net et clair au nouveau gouvernement afin qu’il s’engage à apporter des changements en profondeur.
6. Maintenant, c’est au gouvernement de venir avec leurs propositions détaillées, concrétisant leurs promesses faites durant la campagne 2024, et de les présenter au public à travers un référendum. Comme dit l’Anglais, the devil is in the details.
7. Les Mauriciens veulent prendre connaissance de ce que le gouvernement compte entreprendre afin, dans le futur, qu’aucune administration ne puisse gérer le pays de la manière que le MSM l’a fait durant la période 2014-2024.
8. Ne déléguer ces responsabilités qu’aux élus exclusivement est dangereux. Le peuple doit nécessairement avoir son mot à dire, comme cela avait été le cas aux élections de 1967.
9. Les élections du 7 août 1967, malgré que le principe de référendum n’existe pas dans notre Constitution, en étaient en réalité un. Nos grands-parents et nos parents avaient le choix de décider soit de devenir indépendants de la Grande-Bretagne, soit de maintenir une association avec elle. Ces élections avaient une allure de référendum. Le Parti de l’Indépendance avait récolté 56% des suffrages exprimés, contre 44% aux Associationnistes.
10. Après ces 57 années après l’indépendance, le peuple moissonne aujourd’hui les fruits de cette décision courageuse.
11. Les Mauriciens, dans leur ensemble, ont beaucoup souffert par des faits antidémocratiques des années 1970, et tout récemment durant le mandat du gouvernement sortant. L’Alliance du Changement, sous la férule de Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Ashok Subron, a la responsabilité de protéger les générations à venir contre les principes antidémocratiques des assoiffés du pouvoir. Il ne faut pas que le pays soit un jour dirigé par un gouvernement fasciste !
12. Ces énormes chantiers ne peuvent se réaliser que par le peuple, qui est l’unique assise populaire qui réfléchit pour son avenir et de celui de ses enfants, petits-enfants, et arrière petits-enfants avec discernement.
13. N’en déplaise aux partis politiques actuels, ils ont tous des intérêts partisans à protéger : maintenir leur dynastie, s’assurer leur soutien électoral basé sur le communautarisme, agréer au népotisme une fois au pouvoir, et utiliser des moyens opaques ou corruptibles pour atteindre leurs objectifs béotiens.
14. Alors, il n’y a pas que la réforme électorale sur le tapis, incluant le nombre de députés et ministres, et la représentation proportionnelle entre autres, mais aussi les recommandations, à venir, de la Commission sur la révision constitutionnelle, et le renforcement de la protection des droits fondamentaux. Je voudrais exprimer le vœu que le principe de référendum, sur des questions majeures d’ordre public, soit inscrit dans la Constitution du pays, et la séparation de pouvoir entre le judiciaire, le législatif et l’exécutif soit consolidée.
15. Le peuple doit prendre son destin en mains. Un référendum – sur les problèmes précités aux paragraphes 2, 3 et 14, ainsi que les recommandations provenant de la réforme électorale et la révision constitutionnelle – est le seul moyen de s’assurer un environnement dans lequel le patriotisme s’épanouirait davantage, tout en assurant un avenir brillant aux générations futures. Au cas contraire toutes ces promesses ne seraient que des rhétoriques.
16. Pour conclure, je cite les mots d’espoir et de rupture prononcés par le Premier ministre lors de la présentation de Vision 2050. « Mon rêve pour le pays est de construire pour les générations futures une nation sûre et souveraine, fermement ancrée dans les valeurs démocratiques, la stabilité et l’État de droit. » Un grand bravo au Premier ministre.
Jay K. HURRY
CIVIQUE
22 décembre 2025

