Attachment Order de Rs 7,4 milliards : Mamy Ravatomanga passera le Nouvel An à Melrose

La magistrate Karuna Dwarka Davay, siégeant à la Bail & Remand Court (BRC), a rejeté la motion de Mamy Ravatomanga d’être remis en liberté conditionnelle dans un Ruling rendu mardi. De ce fait, le suspect passera la nouvelle année dans une cellule à l’Eastern High Security Prison de Melrose. Après avoir pris en compte tous les éléments du dossier, elle est parvenue à la conclusion que le risque que le prévenu ne prenne la fuite était « real and plausible ». Le suspect, qui a été arrêté lors de l’opération Sov Lapo, fait l’objet d’un Criminal Attachment Order de Rs 7,4 milliards de la Financial Crimes Commission.
Parmi les facteurs qu’elle a pris en considération pour étayer cette conclusion, il y a le fait que Mamy Ravatomanga détient un passeport malgache, ainsi qu’un passeport diplomatique, qu’il dispose de moyens financiers considérables et qu’il est le « ultimate beneficial owner » de la compagnie d’aviation Transocean Airways, qui possède au moins sept jets privés. Mamy Ravatomanga était arrivé à Maurice à bord d’un de ces jets, qui est actuellement sous séquestre au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport.
La magistrate a également considéré qu’aucune mesure restreignante imposable par la Cour ne sera adéquate pour éliminer ou réduire à un niveau satisfaisant les risques de fuite ou de manipulation de preuves ou de témoins. Cela parce qu’aucune de ces mesures ne pourra assurer un suivi 24 h sur 24 des mouvements du prévenu, de ses agissements ou de ses interactions avec d’autres personnes.
Pour la magistrate, « I am of the considered view that the need for the applicant to be in continued detention outweighs his right to liberty at this stage. The bail application is therefore set aside. »
Elle a toutefois demandé aux enquêteurs et aux avocats de la poursuite de faire preuve de diligence afin qu’une charge formelle soit logée contre le prévenu le plus rapidement possible.
Cette affaire reprendra devant la BRC le 12 janvier prochain avec les avocats songeant à saisir la Cour suprême avec une motion d’appel.

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