10ES JIOI – Rassemblement du Club Maurice : Pas si enthousiaste que cela…

  • Noémi Alphonse désignée comme porte-drapeau, Jessika Rosun et Julien Paul capitaines
  • La première nommée est devenue la première handisportive à avoir cet honneur, succédant ainsi au tennisman Kamil Patel

C’est vendredi au Château du Réduit que s’est tenu le traditionnel rassemblement du Club Maurice, en vue des Jeux des Îles de l’Océan Indien (JIOI) qui se tiendront sur nos terres, du 19 au 28 juillet. C’était d’ailleurs l’occasion pour ceux présents de connaître les noms des porte-étendards de la délégation. Si le rassemblement s’est déroulé dans une ambiance bon enfant, la sensation aura été bien évidemment la BONNE nouvelle de la soirée, que ce soit la handisportive Noémi Alphonse qui soit désignée comme porte-drapeau de la délégation. Une récompense méritée, pour une athlète qui vise les sommets.

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Pour rappel, il y a quatre ans, la désignation comme porte-drapeau du Club Maurice de Kamil Patel avait clairement interpellé, lui qui était encore joueur à l’époque et qui était  président de la Fédération mauricienne de Tennis (FMT). Force est de constater que cette fois, les autorités concernées ont été bien inspirées, ayant jeté leur dévolu sur la talentueuse et très prometteuse Noémi Alphonse, qui en sera à sa première participation aux JIOI. C’est avant tout une fierté pour la communauté handisportive mauricienne, enfin reconnue à sa juste valeur, serait-t-on tenté de le préciser.  Car, ne l’oublions pas, les handisportifs contribuent beaucoup à la moisson de médailles aux JIOI.

Spécialiste du 1500 mètres fauteuil, Noémi Alphonse compte bien monter sur la plus haute marche du podium, elle qui est devenue la première handisportive à recevoir cet honneur. La lanceuse de javelot, Jessika Rosun a été désignée capitaine de la sélection féminine tandis que chez les hommes, la responsabilité de guider l’équipe est revenue au badiste Julien Paul. Ces deux sportifs avaient d’ailleurs brillés lors des précédents Jeux à La Réunion, en ramenant l’or. Paul, actuellement en compétition au Bénin, n’était pas de la partie, mais il a quand même tenu à laisser un message d’encouragement à ses compatriotes.

Vrai rassemblement ?

En ce qu’il s’agit du rassemblement, ce n’est un secret pour personne que dans cette dernière ligne droite de préparation pour les Jeux, nombreux sont les athlètes actuellement en stage à l’étranger qui n’ont pas été en mesure de faire le déplacement. Nous pensons notamment aux haltérophiles en Chine, aux rugbymen à Rodrigues ou encore aux footballeurs  en Afrique du Sud. La question que l’on se pose est la suivante : était-ce le moment propice pour un rassemblement sachant que beaucoup de ses sportifs ne sont pas au pays ? Car nous pouvions constater de visu, que l’assistance était clairsemée, avec d’un côté un petit parterre de volleyeurs, et de l’autre, des basketteurs, ou encore des pongistes, répartis un peu partout. Un rassemblement se définit avant tout comme un regroupement.

Et pour qu’il y ait regroupement, il est important que tous ceux concernés par l’évènement soit présents. Car c’est avant tout un moment symbolique, de partage avant le coup d’envoi de l’évènement. C’est notre opinion ! D’ailleurs, pour ne pas changer, le rassemblement a débuté avec beaucoup de retard. L’on retiendra que la soirée a été marquée par la présentation des tenues officielles du Club Maurice. C’est City Sport, par le biais de son directeur général, Dominique Filleul, qui a décroché le contrat présentant des tenues griffées de la marque Adidas, allant du polo-shirt et tracksuit entre autres. Ceux présents ont également eu droit à une surprise, avec les deux spécialistes de kick-boxing, Fabrice Bauluck et James Agathe, se prêtant au jeu en tant que mannequin pour les tenues. Une projection des meilleurs moments des JIOI de 1985 et 2003 a marqué le début de la soirée avant que ne résonne Tamtam dan zil, la chanson des Jeux. Notons que le Volet Jeunesse a su captiver l’attention avec un spectacle aux sonorités africaines très rythmée avec la baguette de Samuel Joseph.

Stéphan Toussaint : « Les athlètes devront  être clean »

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a tenu à répondre aux critiques visant le complexe sportif de Côte-d’Or. « Je suis triste de constater que certains traitent le complexe sportif de Côte-d’Or d’éléphant blanc. C’est d’ailleurs l’une des rares infrastructures sur le Continent qui comprendra un Palais des Sports, une piste d’athlétisme ou encore un terrain de football. Je suis fier de dire que Maurice est reconnu pour son sens de l’accueil et de l’hospitalité. De beaux ingrédients qui feront de cet évènement un succès. »

Le président du Comité Olympique Mauricien (COM), Philippe Hao Thyn Voon a lui remercier le gouvernement pour l’énorme somme investie dans la préparation pour en faire des « Jeux 5 étoiles ».
Quant au ministre de la Jeunesse et des Sports, il a précisé que « Les athlètes devront être de dignes ambassadeurs du quadricolore. Je m’attends à ce que vous montriez l’exemple. Bien évidemment, je tiens à préciser qu’ils devront être « clean », c’est-à-dire, de ne pas utiliser des substances illicites. De gagner proprement et d’être disciplinés», a –t-il lâché, tout en souhaitant que le peuple mauricien réponde présent.

Quand les capitaines nous parlent de fierté et d’honneur

Jessika Rosun (javelot)

C’est à la fois une fierté et un honneur d’être une fois de plus, la capitaine des filles. C’est une très grosse responsabilité qui m’a été confiée et je compte l’a remplir honorablement. Je sais ce qu’on attend de moi. Mon rôle c’est avant tout d’être présente pour elles et mettre celles qui seront à leurs premiers Jeux des Îles totalement à l’aise. C’est mon devoir de rameuter les troupes et de resserrer les liens entre nous, car l’union fait la force. L’avantage que j’ai, c’est que je connais tous les athlètes. Je sais que cela ne sera pas une tâche facile, car j’aurai aussi à gérer ma compétition. Certes, on peut croire que c’est une pression supplémentaire sur mes épaules, mais loin de-là. Ce n’est ni stressant et ni un fardeau pour moi. Au contraire, je prends ce rôle comme un plus, qui va me pousser à être plus performante. Car en tant que capitaine, je dois aussi montrer l’exemple sur le terrain, aussi bien qu’en dehors.

Jessika Rosun et Alexandre Bongout, qui suppléait Julien Paul, entourant Noémie Alphonse lors de la présentation

Julien Paul (badminton)

Je remercie le Comité d’organisation des Jeux des Îles, le ministère de la Jeunesse et des Sports et tous ceux qui m’ont choisi pour être le capitaine de la délégation masculine de Maurice. C’est une très grande fierté et un très grand honneur pour moi. Je ferai de mon mieux à ces 10es Jeux des Îles pour mener l’équipe vers la victoire. Bonne fin de préparation à tous les athlètes et donnez le meilleur de vous-mêmes. Baré, ala nou vini !

Le rêve devenu réalité pour la porte-drapeau

Noémie (course en fauteuil)

Je suis très contente. C’est une très grande fierté non seulement pour moi, mais aussi pour ma famille et tous ceux qui font partie de mon entourage. J’ai vécu les Jeux en 2015 en tant que spectatrice. Voire les athlètes défilés, concourir et porté fièrement notre drapeau était quelque chose de vraiment fort en émotion. Maintenant que j’y serai en tant qu’athlète et comme porte-drapeau. C’est un rêve qui devient réalité. Je remercie le ministère et le gouvernement de m’avoir fait confiance. Je compte à mon tour de rendre la population mauricienne en ramenant la médaille d’or. Je suis à 100% dans les Jeux et être le porte-drapeau est une motivation de plus.

Ils ont dit…

Allan Arnachellum (Tennis de table)

Nous sommes maintenant dans la ligne droite. Il ne reste plus beaucoup de jour avant le début des Jeux des Îles. Je ne cache pas qu’avec la fièvre des Jeux des Îles qui s’amplifie au fil des jours, la pression est omniprésente. De plus, je suis également le capitaine de l’équipe et l’un des pongistes le plus ancien, je dois mener mon équipe à bon port. Mais on a la chance d’être une équipe soudée. On peut surmonter cela.

Joey Gérie (Basket-Ball)

Ce rassemblement des athlètes nous plonge d’emblée dans le grand bain. Tout comme nous les basketteurs, je pense que d’autres sportifs également étaient déjà dans l’intensité des Jeux avant même que la mayonnaise monte. Dans notre tête, on sait ce qu’on doit faire et ce qu’on attend de nous. Nous allons prendre match après match. Bien-sûr, le soutien du public nous sera d’une très grande aide. En attendant le jour J, on enchaîne les entraînements quotidiennement.

Van Dame Lafleur (Voile)

On a déjà un avant-goût comment va être les Jeux des Îles. On se familiarise aussi avec les athlètes. Je sens aussi la pression montée de jour en jour. On n’est plus qu’à 21 jours seulement ! On est en train de tout faire pour que nous restions concentrer sur notre objectif. Nous nous préparons à ce que nous débutons bien notre compétition, en nous appliquant à l’entraînement.

Andora Asun (Handisport)

C’est vraiment bien que les athlètes puissent se réunir et se mettre déjà dans l’ambiance de ces 10es Jeux des Îles. Les Jeux arrivent à grand pas et je ne cache pas que je me sens un peu stressé. Mais je pense que le jour de ma course, je devrais pouvoir surmonter cet obstacle pour aller chercher cette médaille d’or. Je suis prête à en découdre.

Nicholas Li Yun Fong (Marteau)

J’ai participé à quatre éditions (2003, 2007, 2011 et 2015) des Jeux des Îles. Je connais très bien cette compétition, je sais ce que cela implique et à quoi m’attendre. Le rassemblement traditionnel des athlètes et toute la préparation en vue Jeux, ne sont pas nouveau pour moi. À l’approche des Jeux, je ne suis pas perturbé par son effervescence qui commence à gagner un peu tout le monde. Je suis plutôt calme, j’ai la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Je suis concentré sur mon programme d’entraînement.

Vanessa Chellumben (Volleyball)

Définitivement, il y a une pression dans le sens que la compétition se fait à Maurice et qu’on a surtout envie de gagner devant nos familles, nos amis et le public mauricien. D’ailleurs, on sent que les Jeux viennent à grand pas et que les choses comment à chauffer. Quant à nous les volleyeuses, cela fait 18 mois qu’on s’entraîne intensivement et jusqu’à présent, notre préparation se passe vraiment bien. On a une bonne cohésion de groupe. Ce qui est vraiment un atout pour nous.

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