(Athlétisme) 12es Jeux d’Afrique : Une médaille de bronze face à un plateau fort relevé

Amplifiées par l’enjeu d’une préqualification aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, les compétitions d’athlétisme se sont posées en véritables barrières aux athlètes mauriciens aux 12es Jeux d’Afrique (19-31 août) qui se sont achevés samedi au Complexe sportif Prince Moulay Abdellah au Maroc. Au bout du compte, Maurice se contente d’une médaille de bronze chèrement acquise par Jonathan Drack au triple saut, ainsi que quelques places d’accessits et des records nationaux.

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Au départ, il était question que les athlètes se surpassent pour signer tout au moins leurs meilleures marques personnelles au bout d’une saison qui aura tiré en longueur après un passage aux Jeux de îles tout juste un mois auparavant (19-28 juillet). Si certains ont réussi, d’autres « se sont bien battus », face à une rude opposition, constate Henri Théodore, qui dirigeait les 14 athlètes mauriciens engagés. Le triple sauteur Jonathan Drack, seul à être sorti du lot, s’octroie le bronze avec un bond de 16,53 m (+1,1 m/s) au 6e et dernier essai, alors que l’or revient à un Burundais (16,88 m) et l’argent à un Algérien (16,71 m). Le Mauricien enregistre lors de son concours 16,33 m, 16,37 m, 15,51 m, x , 16,51 m, et 16,53 m. Ses 6,71 m qui lui valent une 7e place en qualification à la longueur sont insuffisants pour aller en finale.

Mais en général, ses Jeux d’Afrique ont démontré l’écart qui existe entre une préparation axée sur les Jeux de îles et l’autre à l’échelle continentale. D’autant que les prochains Mondiaux de Doha (du 27 septembre au 6 octobre) sont aussi d’actualité pour bon nombre d’athlètes africains. À ce titre, Jonathan Bardottier, qui aura déjà atteint deux pics, l’un aux Jeux de îles et l’autre au Maroc, sera le seul à maintenir l’intensité pour quelques semaines de plus jusqu’à Doha. Il avait signé en 20”98 son temps le plus rapide en demi-finales du 200 m (+0,9), se classant 6e de la 3e série dominée par un Nigérian en 20”45 et 13e sur l’ensemble des 21 concurrents. Il s’était imposé en 21”11 (+0,5) au 1er tour. Idem pour Noah Bibi, qui réalise son meilleur temps au 1er tour du 100 m (5e) en 10”74 (+0,4). Par contre, Bardottier, 4e de sa série, se qualifie au temps en 10”44 (-0,3) et termine 7e en 10”57 (-0,6) en demi-finale et 16e sur 22 concurrents.

Deux records nationaux sont tombés au 110 m haies et au lancer du disque hommes. 4e et repêché au temps au 1er tour en 14”21 (-0,8 m/s), Jérémie Lararaudeuse a presque égalé son nouveau record juniors en terminant 5e en 14”22 (+0,4) de la finale du 110 m haies. Il avait couru en 14”23 le 8 juin à Réduit. Engagé en finale directe du lancer du disque, Christopher Sophie a porté sa marque nationale de 55,64 m (26 avril 2019) à 55,88 m. Il termine 5e sur 10 concurrents, l’or revenant à un Égyptien avec une performance de 59,29 m. Sophie a été crédité de 53,67 m, x, 55,88 m, x, 54,60 m, et a raté son dernier essai. Il se rapproche des meilleurs Africains.

L’expérience fait défaut

Au 1 500 m, Mohammad Dookun se contente d’une 12e place de la 2e série en 4’01”00. Le coureur mauricien soignait une contracture subie quelques jours plus tôt à l’entraînement. L’or, l’argent et le bronze ont été acquis en 3’42”98, 3’43”15 et 3’43”42. Le 11e tempe de cette finale se situe à 3’49”25. Toujours en demi-fond, Samuel Vielleuse finit 7e et dernier de la 4e série du 800 m en 1’55”29, soit le 27e temps des séries sur 30 partants. « Il n’a jamais pu entrer dans le rythme à cause de adversaires qui l’ont toujours gêné. Il n’a jamais pu se placer. L’expérience a fait défaut », soutient Jacques Ramtanon, coentraîneur de l’équipe sur place avec Éric Milazar.

Au 400 m, Jérémie Cotte se qualifie pour le 2e tour en terminant 3e de la 6e série en 48”46, mais se fait disqualifier par la suite pour faux départ. « Un échec qu’on peut attribuer à un manque d’expérience à ce niveau, comme pour la plupart de nos jeunes qui participent pour la première fois à l’événement. Sans doute des leçons à retenir pour l’avenir. »

Défaite également pour le marcheur Jérôme Caprice, qui termine 9e en 1h36’27 du 20 km hors stade, soit à 13’39 du gagnant, un Kenyan crédité de 1h22’48, contre 1h22’50 à un Éthiopien. Caprice était le dernier à sortir du stade après deux tours de piste parcourus à l’intérieur. Mais le chrono du Mauricien équivaut tout de même aux minima des Championnats d’Afrique prévus en juin 2020 en Algérie.

Dans les épreuves de concours, Jessika Rosun avait en point de mire le record national au lancer du javelot (54,57 m) détenu depuis le 30 juin 2002 par Bernadette Perrine. Mais la lanceuse termine 5e avec 51,81 m réussis dès sa première tentative (51,47 m, 50,36 m, 49,67 m, 49,63 m, x ) et pas loin de la médaille d’or acquise par une Nigériane avec 55,88 m.

Au lancer du poids, Bernard Baptiste est 8e avec un jet de 17,88 m (16,49, m, 17,88 m, 17,73 m, 17,65 m, x, 16,77 m) face à des adversaires valant 20-21m. Idem pour Nicholas Li Yun Fong, qui se contente de la 7e place au marteau avec 59,30m (x, 57,38 m, 59,30m, x, 56,89 m, 56,25 m) face à un trio égyptien qui s’approprie l’or, l’argent et le bronze avec 72,50 m, 72,04 m et 71,36 m. Médaillé de bronze en 2015 et détenteur de la marque nationale (63,64 m), Li Yun Fong a réalisé cette année 61,90 m.

En féminin, Juliane Clair termine 13e en finale directe avec 47,90 m (x, 47,90 m, 45,91 m) sur 16 concurrentes. Enfin, au triple saut, la recordwoman nationale (12,68 m), Liliane Potiron, termine 10e du classement final sur 14 concurrentes avec 12,53 m (12,44 m, 12,53 m, 12,30 m). « Une petite déception car elle était en forme et n’a pu entrer en finale, bien qu’elle était confrontée à six sauteuses à plus de 13 m », conclut Henri Théodore.

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