Des pertes sèches pour les opérateurs de catamaran

– Manques à gagner variant entre Rs 100 000 et Rs 150 000 enregistrés en ce début d’année

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Les pluies qui ont accompagné Ava pendant sa virée dans cette partie de l’océan Indien, en ce début d’année, peuvent être bénéfiques pour des activités agricoles, voire même pour le niveau des réservoirs. Mais pour des Mauriciens qui avaient prévu de marquer la nouvelle année avec des sorties en plein air, ces pluies ont joué au trouble-fête. Toutefois, la communauté des gérants et opérateurs de catamarans et de bateaux de plaisance, suite aux annulations de sorties en mer, enregistre des pertes sèches variant entre Rs 100 000 et Rs 150 000 par jour. Leur souhait est de voir le beau temps revenir au plus vite car, une fois passée la période des vacances, ce sera dur de recouvrer les frais. Le dossier des pluies a été évoqué lors des délibérations du Conseil des ministres d’hier. La consigne formelle est de suivre l’évolution et de prendre des mesures pour parer à toute éventualité.

Alors que cette période de l’année est propice aux bonnes affaires, pour la majorité des opérateurs de bateaux de plaisance et de catamarans, effectuant leurs chiffres d’affaires durant la haute saison, 2018 a mal démarré. En cause, les pluies torrentielles qui ont arrosé l’île, notamment dans le nord et dans l’est, ont généré des répercussions catastrophiques dans ce secteur. Les moteurs hors-bord sont restés en cale depuis le 1er janvier. Pas de sortie en mer jusqu’à demain éventuellement, si la météo connaît une réelle accalmie.

Une situation inquiétante pour les plaisanciers, qui encourent des pertes conséquentes. À titre d’exemple, l’un des plus gros opérateurs de bateaux de plaisance dans l’est évoque un manque à gagner de Rs 500 000 déjà. « Généralement, explique le promoteur, les trois à quatre premiers jours de l’année, on couvre les frais pour les mois d’hiver. En une journée, avec le nombre de sorties, nous pouvons effectuer un chiffre d’affaires variant entre Rs 100 000 et Rs 150 000. Mais cette année, ça a été catastrophique. » Pas de sortie en effet pour les 2, 3, 4 et 5 janvier.

Et avec ce qu’annonce la météo, la situation est loin de s’améliorer. « Si le week-end s’annonce ensoleillé, on pourra faire face jusqu’en mars-avril, mais s’il continue de pleuvoir, il va falloir réfléchir », relate ce propriétaire de bateaux de plaisance. Outre les sorties en mer annulées, il y a également tout le stock alimentaire qui pâtit. « Nous avons en stock plus de Rs 600 000 de produits, dont des langoustes géantes et du poisson. Ce ne sont pas des choses que l’on garde », déplore-t-il.

Une situation similaire à celle que connaissent les plaisanciers du Nord. Pour n’avoir pu effectuer aucune sortie en catamaran depuis le 3 janvier, un opérateur indique qu’il a subi des pertes de Rs 100 000. Résigné sur le fait qu’il s’agit des aléas du métier et que face à la nature, « on ne peut rien », il s’inquiète néanmoins de l’arrivée de l’hiver. « C’est en début d’année qu’on casse la baraque et qu’on fait des provisions pour la période hivernale, où les sorties sont minimes et où il n’y a pas vraiment de demandes. S’il continue de pleuvoir, nos ménages vont souffrir et nos employés aussi », prévient-il.

D’autre part, le Conseil des ministres a passé en revue la situation dans le sillage des fortes pluies qui ont arrosé l’île ces derniers jours. Il en ressort que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a tenu une séance de travail en présence du ministre de la Sécurité sociale et de l’Environnement, Etienne Sinatambou, des officiers du National Disaster Risk Reduction and Management Centre, des services météorologiques et du Mauritius Fire and Rescue Service, et ce afin de faire le point sur la situation sur l’ensemble de l’île. Les parties concernées ont été invitées à suivre de près la situation et à prendre toutes les mesures correctives nécessaires en cas de fortes pluies et de fortes pluies localisées avec des risques tels des inondations soudaines, des glissements de terrain, des débordements de rivières, ainsi que d’accumulations d’eau dans des zones inondables et sur les autoroutes.

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