1er mai : Pas de guerre des foules cette année

Ce 1er mai 2018 ne sera pas comme les précédents. Seule l’alliance au pouvoir procédera à son habituel meeting du 1er mai. Le Parti Travailliste organisera un rassemblement le 4 mai, le MMM une assemblée de délégués élargie, le PMSD un congrès, le Mouvement Républicain une série de congrès avant et après le 1er mai, alors que le Reform Party s’est contenté d’une conférence, le dimanche 22 avril.

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La guerre des foules n’aura pas lieu cette année. Hormis l’alliance MSM-ML, qui tiendra son habituel rassemblement à Vacoas, les autres principales formations politiques ont décidé de faire l’impasse sur le traditionnel meeting du 1er mai. Le PMSD a décidé d’organiser un congrès à l’auditorium Octave Wiehe à Réduit, le mardi 1er mai. Le Parti Travailliste organisera un meeting, le 4 mai, au Mohit Hall à St-Pierre, alors que le MMM prévoit une assemblée de délégués élargie à la salle des fêtes du Plaza à Rose-Hill.

Absence d’enjeu.

Le Mouvement Patriotique prévoit pour sa part plusieurs congrès, notamment le mercredi 25 avril à Les Salines et le lundi 30 avril au Flamingo Hall à Vacoas. Il organise un forum-débat animé par des syndicalistes, avec pour thème La loi du travail, ki bizin sanze?, le samedi 28 avril à la municipalité de Quatre-Bornes. Quant au Reform Party, il a tenu une conférence le dimanche 22 avril, seul rassemblement prévu dans le cadre de la fête du Travail.

Seul bloc politique à organiser un meeting ce 1er mai 2018, l’alliance MSM-ML est actuellement sur le terrain “pour s’occuper de la mobilisation”, confie Bobby Hurreeram. “Cette année, c’est encore plus challenging car les adversaires ne peuvent pas faire de meeting et ne sont pas sur le terrain. Il y a une absence d’enjeu.” Des autobus seront mis à la disposition du public, mais pas beaucoup, “vu que les comités de quartier s’organisent par eux-mêmes.” Bobby Hurreeram assure que des collations seront partagées dans les bus, qui seront ensuite laissés à la disposition des “camarades qui veulent terminer la journée en bord de mer”.

“Aucun enjeu politique”

Plusieurs raisons sont évoquées par les différents partis qui ne tiendront pas de meeting le 1er mai. “C’était une perte de temps et beaucoup de dépenses”, estime Patrick Assirvaden du Parti Travailliste. Même son de cloche du côté du Mouvement Patriotique. “Ça demande une mobilisation de ressources et engendre beaucoup de soucis. Dans une période hors campagne électorale, il n’y avait aucun enjeu politique qui justifiait la tenue d’un meeting le 1er mai”, confie Atma Bumma.
Pour d’autres partis, organiser un meeting le 1er mai 2018 n’est pas nécessaire, un an avant les élections générales. “Nou pe rezerv nou pou lane prosenn. Il n’y a aucune raison pour nous de faire un meeting le 1er mai de cette année”, confie Ajay Guness du MMM. Pour le Mouvement Patriotique, organiser des congrès est “plus efficace. Nous allons à la rencontre des gens pour jauger nos propres capacités.”
Certains mettent en avant l’essence même du 1er mai, où l’on célèbre la fête du travail. Ainsi, certains affirment que ce jour doit être l’occasion de rendre hommage aux travailleurs. Pour expliquer pourquoi son parti ne fera pas de meeting ce jour-là, Roshi Bhadain du Reform Party déclare que “le 1er mai est la fête des travailleurs”. Patrick Assirvaden abonde dans le même sens. “On veut laisser cette journée aux travailleurs. Cela permet aux syndicats de réunir les gens au sujet des droits du travail.”

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