École Remy Ollier : le transfert d’un enfant « turbulent » fait des vagues

Selon les parents, l’enfant qui a été retiré d’une « Star School » perturbe la vie scolaire

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Pourquoi a-t-on transféré cet élève de Grade 3 de l’école Sir Veerasamy Ringadoo (SVR) à celle de Rémy Ollier ? C’est la question que posent les parents, en colère. Ces derniers avaient déjà manifesté leur mécontentement le 14 janvier dernier, mais le ministère de l’Education campe sur sa position. Or, disent les parents, toute la vie scolaire est perturbée car l’enfant a des problèmes de comportement. Ils estiment que le ministère aurait dû trouver une solution plus appropriée au lieu de l’envoyer à Rémy Ollier.

C’est le triste sort d’un enfant de huit ans, qui a nécessité l’intervention de plusieurs autorités. Décrit comme « turbulent », il a été transféré, en début d’année, de l’école SVR à celle de Rémy Ollier. Sauf que les parents se demandent si on a voulu transférer le problème de la « Star School » qu’est la SVR à celui de Rémy Ollier. « L’enfant habite à Sodnac. Il se trouve donc dans la “catchment area” de la SVR, où il était d’ailleurs jusqu’à l’année dernière. Ce n’est pas parce qu’ici nous ne sommes pas un quartier chic qu’il faut nous transférer tous les problèmes d’ailleurs », dit un membre de la Parent Teachers Association, en colère.

Le 14 janvier dernier, les parents de la Rémy Ollier Government School avaient déjà organisé un “sit-in” pour dénoncer cette situation. « En fait, le problème c’est que l’enfant reproduit ici ce qu’il faisait à la SVR. C’est donc toute la vie scolaire qui est perturbée. Pas plus tard que cette semaine, il a brisé un panneau de vitres et a failli blesser sa prof en lançant un effaceur. Nos enfants ne sont donc pas en sécurité. »

Ce membre de la PTA est d’avis que le ministère a « failli dans sa tâche » et n’a pas su gérer ce problème. « Si un enfant a un problème, il faut lui trouver un encadrement approprié, et non pas le transférer dans une autre école. Cela ne va pas résoudre le problème. » À la SVR, poursuit notre interlocuteur, l’enfant passait son temps en dehors de la classe et insultait même ses professeurs. « À Rémy Ollier, on lui a donné une classe et une enseignante pour lui seul, mais il reproduit le même comportement. Pourquoi n’a-t-on pas pris ces dispositions à la SVR même ? » se demande-t-il.

Au niveau du ministère de l’Éducation, on insiste pour ne pas pointer du doigt un enfant qui a un problème. « Notre équipe de Health and Wellness ainsi que les psychologues du ministère travaillent sur le cas de cet enfant depuis un an. Il y a eu des recommandations du bureau de l’Ombudsperson for Children, que nous avons appliquées. Le garçon a droit à un accompagnement individuel et il est suivi par un psychologue. C’est un cas exceptionnel. »

S’expliquant sur les raisons du transfert de la SVR à Rémy Ollier, le porte-parole du ministère laisse entendre que c’est une question d’infrastructure. « Pour l’encadrement individuel, il fallait une salle de classe libre. Or, à la SVR, toutes les salles sont prises. À Rémy Ollier, il y avait des classes libres. C’est pour cela que l’enfant a été transféré là-bas. Comme l’école est loin de sa résidence, il a aussi droit à un taxi qui le dépose le matin et le récupère l’après-midi. »

Les parents de Rémy Ollier se demandent cependant si le ministère a bien réfléchi avant d’appliquer ces mesures. « L’enfant est seul avec une prof dans la classe pendant toute la journée. Quand c’est l’heure de la récréation, on ferme la porte pour qu’il ne sorte pas et ne se mêle pas aux autres, étant donné son comportement. L’enfant peut-il être prisonnier de la classe ? » La PTA de la Rémy Ollier Govt School lance ainsi un appel aux autorités pour qu’une solution plus appropriée soit trouvée au problème de cet enfant. « Nous comprenons qu’il a un problème, mais toute la vie scolaire ne peut être perturbée à cause de lui. »

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