5 Credits et université gratuite : Les lauréats se confient

Karmishth Annauth, 18 ans (RCC) : « La gratuité de l’éducation est une bonne chose »

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5 Credits : « Je ne voudrais pas me prononcer sur le sujet. Chaque élève doit savoir ce qu’il veut. Je suis en faveur de la compétition. C’est un bon moyen de motiver les élèves. En ce qui me concerne, j’aime apprendre et cela ne me pose pas de problème. Après tout, les Mauriciens sont très intelligents. »

Université gratuite : « C’est une très bonne chose. Tous les élèves qui n’ont pas les moyens de faire des études supérieures en auront la possibilité. J’ai l’impression que parce que nous sommes une petite île, nous n’acceptons pas immédiatement les grands changements. Parfois, il faut attendre les résultats pour qu’on réalise l’importance des changements qui ont été introduits. »

Namsharan Das Banymandhub, 18 ans (Royal College de Curepipe) : « Il faut cesser d’être obsédé par les filières académiques »

5 Credit : « Je n’ai pas grand-chose à dire sur le nombre de crédits. Il nous faut cesser de nous obséder avec les filières académiques uniquement. Il faut promouvoir également les autres filières. En ce qui me concerne, je me présente pour la deuxième fois aux examens. J’étais passé près l’année dernière mais je n’étais satisfait des résultats. Je savais le travail et le défi que cela représentait mais j’ai décidé de recommencer. J’étais très content d’entendre mon nom ce matin. Je remercie mes parents, mes professeurs et tous ceux qui m’ont aidé. »

Université gratuite : « C’est une bonne chose parce que beaucoup de parents ne pourront pas couvrir les frais universitaires de leurs enfants. Les enfants auront ainsi une chance d’avoir accès à l’université gratuitement. Bien entendu, l’éducation gratuite n’est pas une fin en soit, les étudiants doivent savoir dans quelle filière s’engager et ce qu’ils se sont fixés comme objectif dans leur vie. En cette année électorale, je ne voudrais pas trop me prononcer. Attendons de voir ! Personnellement, je voudrais que le pays devienne un “high income country” où il y aura plus d’opportunités. »

Dylan Liu Yew Fai, 18 ans (Royal College Curepipe) : « Toute chose a ses côtés positif et négatif »

5 Credits :  « Dans toute chose, il y a son côté positif et son côté négatif. Il y a des gens qui sont pour la compétition et d’autres non. Tout dépend des enfants. Cela peut convenir à certains mais pas à d’autres. »

Université gratuite : « Je préfère ne pas donner mon opinion. Je n’ai pas suffisamment réfléchi à la question. »

Mohamed Talha Atcha, 18 ans (Collège Royal de Curepipe) : « Maintenir un bon niveaude l’éducation à Maurice »

5 Credit : « Il faut maintenir le niveau sans toutefois mettre l’accent seulement sur le “white collar job”. Il faut également prendre en considération le côté technique. On ne peut rejeter un enfant uniquement parce qu’il n’a pas cinq “Credits” au niveau du SC. Je pense que c’est une bonne chose qu’on élève le niveau. Au moment d’entrer à l’université, il aurait atteint un bon niveau. Chaque réforme doit être accompagnée de mesures bien définies. Pour moi, il est important qu’il n’y ait pas de mixité au niveau de l’éducation. »

Université gratuite : « C’est une bonne chose à condition qu’un bon niveau soit maintenu. C’est une très bonne chose mais cela doit être accompagné de mesures de manière non seulement à maintenir le niveau, mais aussi à améliorer ce dernier. Je voudrais remercier mes parents et tous ceux qui m’ont aidé dans les études et dans la vie. »

Aqil Khan Yearoo, 18 ans (RCC): « Les élèves seront plus motivés »

5 Credits : « La décision gouvernementale est une bonne chose parce que les élèves seront plus motivés à faire des efforts pour avoir de meilleurs résultats. En ce qui me concerne, je souhaite qu’à l’avenir Maurice se développe davantage et devienne une “high-income economy”. »

Université gratuite : « C’est une grande chose car il y a beaucoup de jeunes qui n’ont pas les moyens de se rendre à l’université. Maintenant, ils pourront le faire. Toutefois, je ne voudrais pas me prononcer sur la réforme éducative. Par ailleurs, avec tous les projets lancés par le gouvernement et le métro léger, je pense que la société mauricienne se portera mieux. »

Ben Yardan Jumoorty (RCC) : « Les élèves doivent savoir ce qu’ils veulent »

5 Credits : « Le grand problème, c’est que les élèves ne savent pas ce dont ils ont envie. Ils prennent leur petit-déjeuner, ensuite leur cartable pour aller à l’école, l’après-midi ils prennent des leçons particulières avant de rentrer chez eux, mais ils ne savent pas pourquoi ils doivent faire tout cela. Or, les élèves doivent connaître la raison pour laquelle ils étudient. Ils doivent savoir ce qu’ils veulent faire de leur vie. Ils doivent comprendre qu’ils étudient pour leur avenir. S’ils prennent conscience de cela, ils mettront plus d’effort dans le travail. Lorsqu’un élève entre dans le système de l’éducation, il doit savoir qu’il fait tout cela dans un but. Si le système actuel ne lui convient pas et ne correspond pas à ses objectifs, il doit faire quelque chose d’autre. Je ne les décourage pas, mais ils doivent savoir ce qu’ils veulent faire de leur vie. J’ai conscience de l’importance de mon entrée en Lower VI. J’ai compris que ce que je fais. »

Université gratuite : « C’est une très bonne chose. Un plus grand nombre de jeunes aura accès à l’éducation secondaire. Je ne voudrais pas cependant m’étendre plus longuement sur le système d’éducation mais j’insiste sur mon point initial à l’effet que les élèves doivent savoir ce qu’ils veulent faire de leur avenir. »

Seebaruth Mukul, 18 ans (RCC) : « L’élément chance joue pour les lauréats »

5 Credits : « Difficile de se prononcer. Toutefois, il faut savoir que beaucoup d’élèves font beaucoup d’efforts pour réussir à leurs examens. Il faut prendre également cela en considération. Il faut surtout choisir des sujets dans lesquels on se sent plus à l’aise. En ce qui nous concerne, nous avons travaillé dur mais il y a aussi un élément de chance, surtout pour les lauréats. Il suffit parfois d’avoir un point de plus pour primer. Je remercie mes parents et tous mes professeurs qui, depuis l’école primaire, ont toujours été à mes côtés. »

Université gratuite : « Évidemment, c’est une bonne chose. Difficile de se prononcer au pied levé. Si nous avons réussi, pourquoi d’autres ne le pourraient pas ? Grâce à mes résultats, j’envisage de faire des études en ingénierie mécanique à l’étranger, et il se pourrait que je revienne à Maurice après avoir acquis de l’expérience. »

Shania April Wan Bok Nale, 18 ans, (Droopnath Ramphul): « L’éducation tertiaire gratuite, une très bonne mesure »

Cinq Credits : « Franchement, je n’ai jamais trop réfléchi sur cette mesure. Pour moi, avoir cinq Credits n’est pas mon standard. Toutefois, si je dois commenter cette décision, je crois qu’elle est bonne. C’est grâce aux refrains que vous, les élèves, travaillez plus dur. Je constate que les parents qui sont un peu plus durs au niveau des règles avec leurs enfants ne sont pas déçus car ces derniers font plus d’effort. Et de ce fait, ces enfants réussissent et deviennent des gens meilleurs. Mais de l’autre côté, cela ne doit pas être la seule mesure. Il faut aussi se rendre à l’évidence qu’il y en a ceux qui ne sont pas doués au niveau académique. Il faut leur ouvrir d’autres portes et leur donner la chance.

Université gratuite : « Je pense que c’est une très bonne initiative. Même si je ne connais pas trop la situation financière des familles, je crois qu’ils sont plusieurs qui voudront aller à l’université. Cette mesure aidera les étudiants mauriciens. Et le fait que c’est gratuit, le standard va augmenter et j’espère que la qualité de l’éducation tertiaire à Maurice augmentera en parallèle. »

Nijkil Gobin, 18 ans (RCPL) : « Les 5 “Credits” sont importants »

5 Credits : « C’est important d’atteindre le niveau et ceux qui ne peuvent pas peuvent toujours faire appel  à des centres polytechniques. Pour être docteur ou ingénieur, il faut des qualifications plus poussées, mais il y a aussi d’autres métiers valorisants comme ceux des entrepreneurs, des artisans. On ne peut pas forcer un élève qui n’a pas le niveau. C’est un sujet qui fera toujours débat, car cette mesure comporte à la fois de bons et de mauvais côtés. Ceux qui sont contre sont ceux qui ne parviennent pas à atteindre le niveau requis. »

Université gratuite : « L’idée est excellente car cela a permis à ceux qui n’arrivaient pas à y accéder et d’avoir les mêmes droits. Il ne faut surtout pas baisser le niveau car dans les universités étrangères, c’est beaucoup plus dur pour y accéder. Il faut aussi faire un tri et voir qui sont ceux qui ont vraiment le potentiel pour aller de l’avant et diriger d’autres vers des filières qui correspondent à leurs aptitudes. »

Narmeen Bibi Boolaky, 18 ans (MGI) : « L’égalité des chances pour tous »

5 Credits : « Il est certain qu’il faut au minimum cinq “Credits” pour accéder en Lower VI ! C’est la base même du cycle secondaire, et ça nous aide à savoir comment gérer nos études supérieures. De plus, ça aide certainement à aller plus loin dans ses efforts et donner le meilleur de soi. C’est une motivation personnelle pour se surpasser. Chaque étudiant doit être animé de ce sentiment de vouloir donner le meilleur de lui-même. Il est dommage que certains pensent que c’est fournir trop d’efforts, mais à mon avis, ils seront plus contents quand ils verront les fruits de leur investissement personnel après. Et puis, c’est une belle manière de remercier et de faire la fierté de nos parents. »

Université gratuite : « L’idée de rendre l’éducation tertiaire gratuite est certainement excellente. Maintenant, est-ce que cela assurera une égalité des chances pour tout le monde ? Je ne peux me prononcer là-dessus. En revanche, je trouve que c’est génial pour les parents qui sont de cette manière soulagés d’un immense fardeau… C’est très dur de trimer pour arriver à trouver l’argent nécessaire pour financer les études de ses enfants. Désormais, plus de parents auront la chance de voir leurs enfants faire des études universitaires. »

Terry Jowree, 17 ans (collège du Saint-Esprit) : « Penser aussi à valoriser le travail manuel »

5 Credits : « C’est une très bonne chose que d’imposer ces cinq Credits. Sans cela, sans cette base, on ne peut aspirer à des études supérieures, et encore moins à un emploi qui se respecte sans une bonne base solide. Maintenant que Maurice a décidé de valoriser l’éducation de base, par le biais de l’imposition de ces cinq Credits, il faut aussi penser à donner sa vraie valeur au travail manuel. Parce que tous les étudiants ne pourront manifestement pas aller à l’université, même si celle-ci est gratuite. Il faut être réaliste ; certains sont bons académiquement, d’autres ont des talents innés qu’ils illustrent via des métiers manuels ! Donc, ces deux éléments vont de pair…»

Université gratuite : « C’est une très belle décision que de rendre l’éducation tertiaire gratuite. De cette manière, c’est surtout aux parents que va ma pensée, car cela leur enlève un immense fardeau ! Aussi, cela implique que d’autres peuvent ne pas aller étudier à l’étranger et rester au pays, près des proches. Cela représente une économie pour la famille qu’on peut redéployer autrement ! Je suis d’avis que le niveau d’éducation va certainement grimper avec ces deux mesures. »

Damien Fat Shin Hong Li, 18 ans (RCPL) : « Pour réussir, il faut étudier »

5 Credits : « C’est la base pour pouvoir décoller et parvenir à avoir de bons résultats en HSC. Cela permet de mieux s’orienter vers un choix de carrière et de poser ses jalons pour l’avenir. Tout dépend du potentiel du jeune. C’est difficile de se prononcer. Pour moi, plus la barre est haute, plus cela force à travailler mieux. Si on n’arrive pas à avoir le minimum, on peut aussi opter pour des métiers manuels. »

Université gratuite : « C’est une grande aide aux personnes défavorisées et qui permet à leurs enfants d’avoir accès à l’éducation, mais l’éducation gratuite ne changera en rien le niveau. Chaque étudiant a sa propre perception de la vie. Un parent est là pour encadrer, motiver, mais c’est à l’enfant de voir ce dont il est capable en termes de rendement académique. L’université gratuite permet juste à tout le monde d’être sur le même pied d’égalité avec les mêmes chances de réussite. Mais pour réussir, il faut étudier, il n’y a pas de quitte ou double. Il y a le travail de fond qui compte avec tous les sacrifices compris pour y parvenir. »

Saphia Arbeena Beekawoo, 18 ans (MGI) : « Cinq “Credits” permettent d’accéder à un emploi ! »

5 Credits : « C’est une excellente mesure ! Avec moins de cinq “Credits”, les étudiants n’ont pas une bonne base. C’est une éducation élémentaire et basique qui ne suffit définitivement pas pour s’armer et aller de l’avant dans la vie. Tandis qu’avec cinq “Credits”, on est assuré d’avoir une base solide avant de faire un choix spécifique de carrière en fin d’études. Par ailleurs, pour ceux qui souhaitent arrêter le collège et se tourner vers un métier, avec leurs cinq “Credits”, ils sont mieux positionnés sur le marché du travail. Les employeurs vont leur faire confiance voyant qu’ils sont mieux préparés. »

Université gratuite : « Il y a de bonnes choses et de moins bonnes choses s’agissant de la décision de rendre l’université gratuite. Par exemple, je pense que cela va créer une génération de jeunes qui iront à l’université non pas dans le but d’étudier, mais “pou glase” ! Je suis sévère peut-être, mais c’est une tendance… Parce que quelque chose est gratuit, donc, on se permet des libertés. Ça, ce n’est pas bien. En revanche, en termes d’égalité des chances, cela va permettre à plus de parents de se libérer de ce poids ! »

Annaëlle Li Pin Hiung (Dr Maurice Curé) : « Il est très important d’avoir une bonne base »

5 Credits : « Je pense que cette mesure bénéficiera grandement aux étudiants. Il est très important d’avoir une bonne base. Ainsi, ces mêmes étudiants n’auront pas de difficultés plus tard en HSC, voire même à l’université. C’est une étape importante qui demande beaucoup de travail et qui est aussi décisive dans la vie d’un étudiant. Donc oui, il faut qu’un enfant ait 5 “Credits” pour accéder au niveau supérieur. Il fera automatiquement les efforts nécessaires pour atteindre cet objectif. »

Université gratuite : « Il s’agit là d’une très bonne mesure ! Surtout pour les enfants qui n’ont pas les moyens et qui veulent poursuivre leurs études à l’université. Par ailleurs, il y aura automatiquement un rehaussement du niveau dans les universités publiques, car avec une plus grosse demande des étudiants qui voudront une place après leurs résultats du HSC, ces mêmes universités devront être plus sévères lors des exercices de sélection. Les places seront sans doute très prisées et limitées. »

Neha Bullywon (Dr Maurice Curé) : « Cinq “Credits”, c’est un peu trop ! »

5 Credits : « Je pense que 5 “Credits”, c’est un peu trop, surtout si l’on veut qu’il y ait un taux de réussite plus élevé chez les étudiants mauriciens. Il faut surtout travailler pour aider un maximum d’enfants à avoir accès à l’éducation. Donc, il faut en effet garder en tête qu’il y a encore beaucoup d’élèves qui ne peuvent pas avoir ces 5 “Credits” demandés car n’ayant pas les capacités, pour plusieurs raisons, ou encore les outils, par manque d’argent peut-être. Donc, cette mesure pourrait devenir une sorte de handicap. Je pense qu’on aurait pu imposer un chiffre un peu plus “average”, soit de 4 “Credits”. Cela aiderait un peu plus les étudiants à passer le cap du SC. Toutefois, 3 “Credits” restent vraiment trop bas. Il faut donc pouvoir couper la poire en deux pour aider les enfants à s’instruire le plus d’années possible. »

Université gratuite : « L’université gratuite est une très bonne chose. Il y a beaucoup de personnes qui ne peuvent pas aller à l’université car n’ayant pas les moyens nécessaires. En même temps, cela reste une très bonne chose pour nos universités locales, qui seront obligées de rehausser le niveau afin d’accueillir ce nouveau flux d’étudiants. Je suppose que la sélection va être plus compliquée. »

Cathy Chue Chong Chee, 18 ans (Droopnath Ramphul State College) : « Cette décision va certainement augmenter le niveau de l’éducation »

Cinq Credits : « Cette mesure d’augmenter le nombre de “Credits” à cinq pour pouvoir accéder à la Lower VI est “two-sided”. D’un côté, je pense que cette décision va certainement augmenter le niveau de l’éducation. Mais de l’autre côté, il faut se rendre à l’évidence que tout le monde n’a pas les mêmes capacités intellectuelles. Certains font bien dans les études alors que d’autres sont appelés à exceller dans d’autres domaines. Il faudra avoir d’autres options pour ceux qui ne pourront pas avoir cinq “Credits” et pour que leur avenir ne soit pas brisé. »

Université gratuite : « Je crois que cette mesure sera très bénéfique pour le pays et pour l’ensemble des jeunes qui feront leurs études dans les institutions tertiaires publiques. Ceux qui n’ont pas les moyens financiers seront plus à l’avantage. Mais je pense qu’il existe aussi un risque en offrant l’éducation gratuite au niveau tertiaire. Il se pourrait que certains jeunes prennent cette mesure pour acquis et ne se concentrent plus dans leurs études car les cours sont gratuits. Ils ne feront plus l’effort nécessaire pour réussir. »

Pookim Li Fu Hoi Yan, 18 ans (John Kennedy College) : « Il faudrait plus que cinq “Credits” pour un bon niveau d’éducation »

5 Credits : « Je trouve que c’est une très bonne chose que d’avoir décidé d’imposer un minimum de cinq “Credits”. En fait, je suis d’avis que les autorités auraient dû placer la barre encore plus haut et réclamer plus de cinq “Credits”. Je m’explique : cinq “Credits” permet d’avoir une bonne base de départ, soit. Cependant, c’est le strict minimum. Or, si on demande aux étudiants de faire plus d’efforts et si on place la barre plus haut, ces jeunes auraient une base plus solide ! Ça permettrait du même coup d’assurer un bon niveau d’éducation ! »

Université gratuite : « C’est bien entendu une excellente décision ! Rendre l’université gratuite, c’est une occasion en or. Surtout parce que cela va sérieusement alléger le fardeau des parents. Je pense là surtout aux familles très pauvres et modestes qui doivent trimer pour permettre à leurs enfants d’avoir accès à l’éducation tertiaire. Et qu’est-ce que ce doit être dur pour ces familles qui ont plusieurs enfants ! En offrant l’université gratuite aux Mauriciens, les politiques s’assurent que tout le monde ait sa chance… Encore une fois, si l’on applique la règle des cinq “Credits”, cela assurera déjà une bonne base de départ, à mon sens, pour que le niveau d’éducation ne baisse pas ! »

Varesh Kumar Beeharry, 18 ans (RCPL) : « Il faut savoir profiter de l’éducation gratuite »

5 Credits : « Tous les élèves ne peuvent obtenir 5 “Credits” et tous n’ont pas non plus envie de faire de grandes études. Il faut aussi arrêter de cataloguer les métiers car il y a d’autres possibilités de filières qui peuvent être exploitées. Avec 3 “Credits”, un jeune n’ira pas loin, surtout qu’en HSC, c’est encore plus dur. Il faut commencer par consolider les bases, qu’elles soient plus solides dès la SC. Et 5 “Credits”, c’est un bon tremplin. »

Université gratuite : « C’est encourageant pour les familles aux revenus modestes de voir leurs enfants accéder à la même éducation que ceux ayant des revenus plus confortables. La gratuité a aussi un prix. Il faudrait aussi que le jeune sache quoi faire de cette éducation et savoir en profiter à bon escient. L’université gratuite, c’est aussi un grand pas, car le pays a à cœur la contribution des jeunes. On a au final ce sentiment de reconnaissance. L’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Les universités ont plus d’exigences et pour se démarquer, il faut se battre. On doit saluer cette initiative qu’en 2019, chaque étudiant a sa chance et sa place. »

Ritika Kullen, 18 ans (Droopnath Ramphul State College) : « Avoir cinq “Credits” sera difficile pour certains »

Cinq Credits : « Avoir cinq “Credits” pour faire sa Lower VI est une bonne décision. Mais je pense aussi qu’il sera difficile pour certains élèves de pouvoir remporter ce nombre de “Credits” pour continuer leurs études. Mais il faut que les élèves fassent un peu plus d’efforts pour qu’ils puissent continuer leur parcours académique. J’estime que lorsqu’un élève fait plus d’efforts dans ses études, il n’aura pas de difficultés lorsqu’il devra chercher un emploi. Avec un meilleur résultat, ce n’est pas difficile de trouver un métier. Mais si un élève ne fait pas d’efforts, il y a un risque qu’il soit chômeur plus longtemps par rapport à quelqu’un qui a de bons résultats. Mais pour ceux qui ne réussissent pas, il y a toujours d’autres options pour eux. »

Université gratuite : « C’est une très bonne initiative du gouvernement. Cette mesure bénéficiera à beaucoup d’étudiants, principalement ceux qui ont le niveau intellectuel mais qui n’ont pas les moyens pour financer leurs études tertiaires. Cette mesure leur sera très bénéfique. »

Ramen Sakthivelan, 18 ans (RCPL) : « Il faut créer un environnement propice pour l’élève »

5 Credits : « Les opinions divergent sur ce sujet. Pour moi, c’est important car il y a un niveau à maintenir. Alors que pour un élève moyen, cela serait plus difficile. C’est pour cela qu’il est important de préparer l’élève dès le SC en lui donnant plus de choix de matières, plus de filières à exploiter. Car pour certains, c’est encore très difficile d’obtenir les 5 “Credits”. »

Université gratuite : « Cela offre de multiples possibilités à ceux qui veulent la réussite académique. Pour que cela profite à l’ensemble des étudiants, il faut d’abord créer un environnement propice qui les aiderait à mieux gérer leur mental et leur physique. Car souvent, la santé prend un rude coup quand on veut progresser, quand on veut être le meilleur ou en compétition. C’est comme être lauréat, on entre dans un feeling bizarre, mais tout ne s’est pas fait sur un claquement de doigts. Il y a eu une préparation mentale soutenue à la fois de l’élève et de sa famille. Il faut avant tout que le jeune sache s’il veut aller plus loin dans ses études ou faire le minimum. Pour qu’il y ait un rehaussement du niveau éducatif, il faut d’abord que l’élève montre sa bonne volonté, sa persévérance et, surtout, qu’il bénéficie d’un encadrement sain et des encouragements soutenus pour faire toujours mieux. »

Hurbhookun Leckraj Sharma, 19 ans (Piton State College) :« Aucun jeune ne sera frustré pour payer ses études tertiaires »

Cinq Credits : « Tout dépendra de l’élève. C’est une mesure où chacun aura sa propre opinion. Personnellement, je pense que c’est une mesure qui peut être interprétée de différentes façons. À ce stade, je ne peux pas commenter cette mesure de manière précise. »

Université gratuite : « C’est une très bonne mesure car aucun jeune ne se verra face à une frustration qu’il devra gérer lorsqu’il s’agira de payer ses études tertiaires. Je pense que cette décision du gouvernement est excellente pour tous ces étudiants qui auront du mal à trouver de l’argent pour leurs études tertiaires. En effet, je suis très reconnaissant et je remercie le gouvernement d’accorder cette chance aux élèves. Je me souviens que lorsque j’étais en SC, j’ai eu la chance de ne pas payer mes examens. Aujourd’hui, je peux affirmer que personne ne peut jouer avec ma conscience pour me dire ce qu’elle a fait pour moi. C’est le gouvernement qui a tout payé de manière généreuse et personne ne pourra venir me le reprocher. »

Pascal Kim Lioung Lee Slew, 18 ans (RCPL) : « L’éducation passe par le développement intérieur »

5 Credits : « Il ne suffit pas d’imposer cinq “Credits”, il faut aussi que l’élève ait cette volonté de s’accrocher, de persévérer. On peut mettre plusieurs formules en place, mais pour y adhérer il faut avant tout une conscience professionnelle. L’idée derrière cette démarche, c’est que l’élève progresse et mette en avant son potentiel. Il faut maintenir ce niveau qui va favoriser de meilleures notes. Les efforts fournis en SC seront payants au final en HSC. »

Université gratuite : « L’université gratuite soulage les parents d’un poids financier. Maintenant, c’est aux jeunes de montrer ce dont ils sont capables. Le niveau ne dépend pas que de la qualité de l’éducation mais aussi de l’environnement et de la détermination de l’enfant. L’éducation est aussi une forme de développement intérieur et croire en son potentiel est l’unique moyen pour réussir. »

Abraar Ibrahim Faki Ahmed, 19 ans (RCPL) : « Une belle leçon sur la vie »

5 Credits : « Tous ne sont pas faits pour des études académiques, mais il faut maintenir les 5 Credits pour le niveau. Le pays a besoin de gens capables et pour atteindre l’excellence, il faut un niveau requis. Chaque personne peut émettre sa propre opinion, mais c’est important de passer par cette étape des 5 Credits pour avoir plus de choix de carrière. Autrement, on reste sur le banc de touche. »

Université gratuite : « C’est une excellente nouvelle car cela permet à plus d’élèves de pouvoir accéder à une formation plus poussée. Aujourd’hui, un bon élève aspire non seulement à avoir un bon travail, mais également à être reconnu pour ses qualités. C’est pour cela qu’on a des bourses accordées aux lauréats, cela aide à maintenir le niveau. Pour rehausser le niveau de l’éducation, il faut impérativement qu’il y ait de la compétition entre les élèves. L’an dernier, j’étais classé 30e et cette année je suis lauréat, c’est un “incentive to work harder”. Pour des enfants de condition modeste, l’éducation gratuite est une belle leçon sur la vie, car elle permet à tous d’être égaux. Il faut savoir tirer profit de cette occasion. »

Pallavee Ponisamy (Dr Maurice Curé) : « Cinq “Credits”, c’est un minimum ! »

5 Credits : « Je pense que c’est une très bonne initiative car il y a un énorme fossé entre le SC et la Lower VI. Le niveau est totalement différent. Par exemple, on dit souvent qu’en Form 5, vous pouvez réussir sans avoir beaucoup étudié ou révisé, tandis qu’en Lower VI, ce n’est pas du tout la même chose. Donc, lorsqu’on laissait les étudiants monter avec 3 Credits uniquement, dans la majorité des cas, cela ne servait à rien car il y avait très peu de chances que ces derniers réussissent. Il est donc préférable que ces jeunes étudiants aient la chance de consolider leur base dès la SC pour mieux réussir après. Par ailleurs, il faut déjà cinq sujets en HSC, donc 5 Credits, c’est un minimum. »

Université gratuite : « C’est une bonne opportunité pour ceux qui n’ont pas les moyens de se payer des études supérieures. D’ailleurs, si je n’avais pas obtenu une bourse, je serai moi-même restée au pays et inscrite dans une université publique. Aussi, cette mesure rehaussera le niveau des universités et il sera encore plus difficile d’obtenir une place. Ce sera beaucoup plus compétitif. Aussi, les universités locales pourront capter davantage les bons éléments qui, auparavant, se retournaient vers les institutions étrangères. Tout cela contribuera au rehaussement du niveau de nos universités. »

Shipra Poonyth (Dr Maurice Curé) :« Donner plus de choix de sujets aux élèves »

5 Credits : « Il s’agit d’une très bonne initiative parce qu’il faut le dire franchement, le niveau de l’éducation a beaucoup baissé à Maurice. Donc, cette mesure poussera les élèves à travailler encore plus et à se surpasser dans tous les domaines. Mais je pense aussi qu’il faut donner plus de choix de sujets aux élèves parce qu’il est très difficile pour certains d’atteindre ce niveau et d’obtenir les 5 “Credits” obligatoires. Je pense aussi qu’il faut que ces enfants aient le soutien de l’école et des parents pour qu’ils puissent donner le maximum et étudier dans les meilleures conditions. Ceci étant dit, les étudiants ont aussi leur part de responsabilité et ils doivent travailler encore plus dur. »

Université gratuite : « Encore une fois, cette nouvelle mesure éducative permettra à chacun d’avoir une chance d’aller à l’université. Mais là aussi, les gens doivent bosser dur pour avoir une place, car il est évident que les gens à l’université seront davantage plus sévères lors des exercices d’admission. Donc, cette mesure sera très bénéfique pour les étudiants. »

Nehal Bissessur, 19 ans (Droopnath Ramphul State College) : « Cette mesure permettra de rehausser le niveau de vie »

Cinq Credits : « Je crois que cette mesure peut vraiment rehausser le niveau de l’éducation à Maurice. Toutefois, il faut aussi tenir en compte que certains élèves n’ont pas cette capacité de pouvoir obtenir cinq “Credits” pour accéder à la Lower VI. Nous devons avoir des moyens pour que ces élèves ne soient pas pénalisés lorsqu’ils terminent l’école et qu’ils ne soient pas laissés à eux-mêmes. »

Université gratuite : « Cette mesure est évidemment excellente. Étant moi-même issue d’une famille modeste, je ne peux que féliciter cette décision du gouvernement. Pour moi, le gouvernement donne la chance à tous les élèves qui terminent leurs cours d’accéder gratuitement au niveau tertiaire sans débourser d’argent. Sur le long terme, cette mesure sera très bénéfique pour le pays et pour les Mauriciens, qui verront une amélioration de leur niveau de vie. Toutefois, il existe aussi un revers à la médaille. Certains étudiants prendront cette décision “for granted” et apprendront comme bon leur semble. Mais il faut profiter de cette mesure pour s’améliorer et mieux vivre. »

Evan Li Youn Fong, 18 ans (RCPL) : « L’éducation gratuite, une aide pour ceux en difficulté financière »

5 Credits : « Je reste un peu mitigé, il faut mettre en place d’autres solutions pour satisfaire tout un chacun. Il y en a qui n’arrivent même pas à avoir trois Credits et la situation risque de s’aggraver pour les élèves qui n’ont pas un bon bagage académique. Je trouve qu’il faut aussi avoir un plan B et mettre en place d’autres débouchées pour ceux qui n’arrivent pas à atteindre le niveau voulu. Il ne faut pas rechigner sur d’autres métiers et il faudrait avoir plusieurs ouvertures pour un jeune, qu’il soit bon académiquement ou pas. »

Université gratuite : « L’éducation gratuite ou pas est une bonne chose pour un enfant. L’université gratuite, elle, aide grandement les familles qui sont financièrement en difficulté et dont l’enfant a des capacités intellectuelles pour aller plus loin dans la vie. Pour ceux de condition sociale précaire, cette annonce tombe à point nommé car elle va permettre à un plus grand nombre de bénéficier de cette aubaine. Ne pas pouvoir réaliser le rêve de son enfant, en lui permettant de faire des études avancées, est souvent le cruel dilemme auquel certains parents sont confrontés. Pour ce qui est du niveau, il va falloir le maintenir. »

Naïla Bibi Soreefan (Queen Elizabeth College) : « J’ai trouvé le HSC difficile »

5 Credits : « Je pense qu’exiger un minimum de 5 “Credits” est une bonne idée. C’est vrai qu’il y a des avantages et des désavantages mais, moi, j’ai trouvé le HSC difficile. Le Lower VI a été très dur. Donc, je pense qu’un élève doit avoir une bonne base pour faire le HSC. La base est importante. Sinon, l’enfant aura du mal à suivre la classe. Il y a un grand “gap” entre la Lower VI et l’Upper VI. Mais un plus grand “gap” encore entre le SC et le HSC. Il faut peut-être diriger ceux qui n’ont pas eu 5 “Credits” vers les filières où ils sont forts. Tout le monde a un potentiel. Mais aussi, n’importe qui peut bien faire académiquement. Il faut de l’encouragement et des efforts. »

Université gratuite : « La gratuité des universités publiques créera beaucoup d’opportunités pour les étudiants et encouragera par ailleurs les élèves à faire de leur mieux. Personnellement, mes parents et mes profs m’ont toujours poussée à donner le meilleur de moi-même. En ce qu’il s’agit du niveau de l’éducation au tertiaire, on peut toujours le rehausser à travers les critères d’éligibilité à l’admission. Il faut aussi trouver des moyens pour motiver les étudiants à bien travailler. »

Narmeen Fatimah Oozeer (Dr Maurice Curé) : « Equal opportunities for all ! »

5 Credits : « Un minimum de cinq “Credits” pour être admis en Lower VI est une très bonne décision de l’État. Je pense qu’il est très important pour les étudiants, mais aussi pour toute personne, de “set” un standard afin que l’on puisse améliorer nos performances, et ce dans tous les domaines, notamment dans le domaine éducatif, où il est essentiel d’avoir et de garder un certain niveau. D’ailleurs, avec cette nouvelle mesure, les étudiants seront appelés à viser encore plus haut et “to go the extra mile”. Ils seront obligés de faire encore mieux et de se surpasser. Pour moi, c’est une réforme qui rapportera plus tard ses fruits. »

Université gratuite : « Il est certain que cette mesure permettra à plusieurs élèves de compléter leurs études et d’aller à l’université. Une chose qui leur était peut-être auparavant inaccessible. Donc, oui, l’université gratuite profitera à l’ensemble des étudiants, d’autant que le niveau, je pense, sera nettement rehaussé. Donc, je conclurai par : “Equal opportunities for all !”. »

Chérie Calloo, 18 ans (QEC) :« Il faut croire en soi avant tout »

5 Credits : « Je pense qu’avoir cinq “Credits” pour être admis en Lower VI est une chose positive car cela va pousser les élèves à travailler plus. De toute façon, il faut croire en soi avant tout car nous avons tous le potentiel, et je pense que les élèves en sont capables. C’est mieux de viser cinq “Credits”. Cela va forcer les élèves à travailler plus dur pour qu’ils puissent réussir. S’ils ne font pas d’effort dès la Form V, ils risquent de suivre la même tendance en HSC. Tandis que s’ils doivent avoir 5 “Credits”, ils vont fournir plus d’efforts dès la Form V pour mieux réussir leur HSC. »

Université gratuite : « C’est une bonne mesure et les jeunes doivent en prendre avantage. Ça donne l’opportunité à toutes les personnes de n’importe quelle catégorie sociale d’aller étudier. Cela donne la chance à un plus grand nombre, parce que n’importe qui a la chance d’aller étudier. En outre, même si c’est gratuit, je pense qu’il y aura quand même un choix des élèves qui seront admis dans ces institutions car ils ne pourront pas accepter tout le monde, c’est clair. Je pense qu’ils vont choisir ceux qui sont vraiment motivés et qui veulent arriver à un résultat. »

Kareema Jumoorty (Dr Maurice Curé SC) : « Une bonne base pour entamer des études plus poussées »

5 Credits : « Je pense que c’est très important car l’étudiant qui obtient au moins cinq “Credits” pourra passer à la prochaine étape avec plus d’assurance. S’il a obtenu de tels résultats, il saura qu’il pourra passer son HSC. Il aura déjà une bonne base pour entamer des études plus poussées. Néanmoins, on ne doit pas oublier qu’il y a beaucoup d’élèves qui n’ont pas la capacité d’obtenir ces cinq Credits et c’est pour cela qu’il faut trouver des solutions pour les aider eux aussi à réussir et à avoir accès aux études supérieures. »

Université gratuite : L’université gratuite est un grand pas en avant pour les étudiants et pour le secteur éducatif en général. Il s’agit d’une très bonne décision prise par les autorités car il y a beaucoup d’étudiants qui ne peuvent pas “afford” les frais universitaires et ces derniers, pourtant très capables et motivés, sont souvent pénalisés. Ces personnes auront ainsi plus d’opportunités sur le marché du travail et cela sera beaucoup plus intéressant pour tous. Donc, oui, c’est quelque chose de très positif. »

Rabiah Bahemia, 19 ans (QEC) : « Donner la chance à ceux qui n’ont pas les moyens »

5 Credits : « C’est certain que cette mesure comporte des avantages mais aussi des désavantages. Avec cinq “Credits”, c’est sûr que cela boostera la performance et améliorera le niveau des étudiants, et je pense que c’est une bonne chose. Ce sera une motivation pour qu’ils travaillent encore mieux, qu’ils aient de meilleurs résultats et de meilleures opportunités d’études tertiaires et de carrière par la suite. Je ne soutiens pas cette mesure à 100% mais je reconnais que c’est vrai que, comme toute chose dans la vie, cette mesure comporte de bons et de mauvais côtés. Même si dans l’absolu j’estime que la gratuité des études tertiaires dans les universités publiques doit servir d’élément motivant avant tout. »

Université gratuite : « Le gouvernement a annoncé des études universitaires gratuites dans les institutions publiques et c’est vrai que c’est une excellente opportunité pour ceux dont les parents n’ont pas les moyens de faire des études universitaires dans ces institutions. Cela leur ouvre la porte à des études plus poussées alors qu’avant, ils n’auraient pas pu le faire car ils n’auraient pas eu les moyens de payer. C’est important de penser à ceux qui n’ont pas les moyens car ils doivent aussi avoir leur chance dans la vie. Attendons de voir comment la décision sera mise en œuvre et là, nous verrons les résultats ! »

Hudaa Beebee Bhugaloo, 18 ans (Rajcoomar Gujadhur SSS) : « Favorable à la décision du GM »

5 Credits : « C’est une bonne chose de revenir avec les cinq “Credits” car c’est le minimum requis pour avoir un bon job. La base éducative, avant d’aller en HSC, est très importante. Si cette base n’est pas impeccable, le niveau éducatif chutera et cela entraînera une chute graduelle en termes d’intelligence au niveau de la “workforce” du pays. Il fait toujours aspirer à avoir une excellence éducation afin d’y arriver. Dans mon cas, je suis arrivée au collège Rajcoomar Gujadhur avec 5 A+ et cela a aussi été une source de motivation pour mes amies. Bizin kontinie ankouraz konpetision me osi ed bann zelev travay mie. »

Université gratuite : « C’est une décision que j’accueille favorablement, notamment pour les adolescents dans des situations sociales difficiles et qui ne leur sont pas favorables. C’est en quelque sorte donner à ces enfants la chance et les moyens de poursuivre leurs études. Le manque de moyens financiers ne peut être un rempart pour poursuivre les études universitaires. Mais ceci dit, il va falloir garder la qualité des cours qui seront dispensés avec cette nouvelle mesure. »

Kooshiraj Gangasingh, 19 ans (RCPL) : « Une ouverture vers un emploi stable »

5 Credits : « C’est un bon point car, à Maurice, l’emploi pour les jeunes est un problème épineux. Aujourd’hui, les parents sont mécontents, mais il y aura après encore des protestations si leur progéniture ne décroche pas un travail. Les 5 “Credits”, c’est une ouverture vers un emploi stable et une louable initiative pour encourager l’élève à mieux faire dans ses études. Il faut un bon niveau dès le départ pour pouvoir accéder à un bon poste. Baisser le niveau n’est pas de bon conseil. Parfois, il vaut mieux refaire la SC afin d’être mieux armés pour la HSC. Il faut expliquer aux parents les raisons derrière ce choix afin qu’ils puissent mieux orienter et encadrer leurs enfants. »

Université gratuite : « C’est une excellente initiative, mais cela dépend de savoir si tous pourront avoir accès à cette éducation gratuite. Est-ce qu’il y aura d’autres règles plus sévères qui viendront se greffer à cette gratuité ? L’université gratuite est intéressante mais il faut élaborer les règles et expliquer aux jeunes les enjeux d’une telle initiative, qui pourra améliorer leur vie. Quant au rehaussement du niveau, je reste sceptique. Tout dépend de l’étudiant, de son ambition et de ce qu’il souhaite faire dans la vie. L’éducation est un passeport de la vie. Encore faut-il qu’il y ait une volonté de la part des jeunes pour s’investir dans leurs études. »

Soodarshan Gajadhur, 18 ans (Sookdeo Bissoondoyal SSS) : « Important d’avoir une bonne base pour entamer le HSC »

5 Credits : « Personnellement, je trouve que c’est une très bonne initiative du gouvernement. Il est important d’avoir une bonne base d’éducation pour pouvoir entamer le HSC et avoir une éducation de qualité à Maurice. C’est ce que souhaite d’ailleurs notre Premier ministre. Sa vision, c’est d’avoir une éducation de qualité pour tous les enfants. Je conseille ainsi aux élèves de redoubler d’efforts et de persévérer pour obtenir de bons résultats. Le vrai travail commence à partir de la Form IV. Le critère de cinq “Credits” n’est pas difficile à obtenir si vous travaillez dur. Je ne dis pas que les élèves ne doivent se concentrer que sur les études. Ils doivent aussi profiter des loisirs. Mais il faut qu’ils accordent une priorité à leur éducation. »

Université gratuite : « D’abord, rendre l’éducation tertiaire gratuite dans les universités publiques est une bonne décision. J’avais lu dans un journal que le nombre de cours sera réduit. Si le gouvernement envisage une éducation tertiaire gratuite et procède à un “streaming” pour avoir les meilleurs étudiants, je trouve que c’est une bonne idée. En revanche, s’il rend l’éducation tertiaire gratuite alors que le niveau d’éducation se détériore, c’est pour moi une mauvaise idée. Par ailleurs, je trouve que l’initiative de rendre l’éducation tertiaire gratuite bénéficiera à plus d’étudiants, en particulier ceux issus de milieux défavorisés. Tous les étudiants, indépendamment de leur situation financière, pourront entamer des études tertiaires. »

Lovéni Hanumunthadu (Queen Elizabeth College) : « Nous avons besoin de personnes issues des écoles polytechniques »

5 Credits : « L’exigence des 5 “Credits” pour monter en Lower VI est une bonne chose car le niveau du HSC, aujourd’hui, n’est pas aussi bon qu’autrefois. Il ne faut en effet pas oublier que le niveau a baissé et qu’il faut le rehausser. Quant à ceux qui ne peuvent décrocher 5 “Credits”, il faut peut-être les diriger vers les écoles polytechniques. Il est vrai que tous les élèves ne sont pas bons au niveau académique. Il faut les orienter vers les filières vers lesquelles ils sont doués. Le pays a tout autant besoin de personnes issues des écoles polytechniques. »

Université gratuite : « L’université gratuite est une bonne chose car tous les jeunes ne peuvent pas se permettre d’aller à l’université. Cette nouvelle mesure offre la possibilité à tous ceux qui le veulent de réussir. Je ne pense pas qu’il y aura une baisse au niveau de la qualité de l’éducation car il y a déjà une sélection d’entrée à l’université. Le seul risque, c’est que les jeunes se dirigent davantage vers l’académique que le polytechnique. Il faudra rehausser le niveau de sélection à l’admission car il y a beaucoup qui ont des B, C et D et qui vont à l’université. Il faut aussi peut-être encourager ceux qui n’ont pas bien réussi à refaire leur HSC pour avoir de meilleurs résultats. »

Jena Aryani Moteea, 18 ans (Queen Elizabeth College) : « Encourager les jeunes à donner le meilleur d’eux-mêmes »

5 Credits : « Définitivement, il faut un minimum de cinq “Credits” pour être admis en Lower VI. C’est une bonne chose. C’est un moyen d’encourager les jeunes à donner le meilleur d’eux-mêmes car aujourd’hui, beaucoup sont accros aux technologies. Or, si on veut avancer dans la vie, il faut consentir à beaucoup d’efforts. Particulièrement dans les matières importantes comme les maths, il faut obtenir 1 “Credit” pour monter en Lower VI. Il faut aussi que l’élève obtienne des “Credits” dans les matières qu’ils préfèrent pour qu’ils aient une bonne base en HSC. »

Université gratuite : « La gratuité des universités publiques est une bonne initiative car il y aura beaucoup plus de personnes qui pourront poursuivre leurs études tertiaires. Autrefois, il y avait moins de jeunes qui pouvaient se le permettre. Je ne pense pas que la gratuité de l’éducation tertiaire fera baisser la qualité de l’éducation. Cela relève davantage de l’enseignement qui est dispensé. L’étudiant, de son côté, doit être motivé, déterminé et appliqué dans ses études. C’est une question de volonté. »

Anoushka Devi Bucktowar, 19 ans (Queen Elizabeth College) : « Assez important qu’on ait un minimum de “Credits” »

5 Credits : « Je pense que c’est assez important qu’on ait un minimum de “credits” pour être admis en Lower VI car si les élèves n’ont pas bien travaillé en SC, ils ne pourront pas gérer la pression qu’il y a en Lower VI. Je pense donc que c’est une bonne idée de revendiquer un minimum de cinq “Credits” pour monter en Lower VI. Pour ceux qui n’ont pas réussi à les obtenir, ils peuvent envisager la possibilité de refaire leur School Certificate, ce qui pourrait consolider leurs bases. Ils seront alors plus prêts pour le HSC. »

Université gratuite : « Déjà, l’éducation primaire et secondaire est gratuite à Maurice. La gratuité des universités publiques va donner l’opportunité aux jeunes n’ayant pas les moyens de poursuivre leurs études à l’université. Le niveau ne baissera pas forcément avec la gratuité. Pour maintenir le niveau, il y a plusieurs choses qui peuvent être faites. Par exemple, il faut faire un suivi de la manière dont se déroulent les études et s’assurer qu’il y ait une base assez solide. Cela peut se vérifier à travers des examens. »

Steffi Li Ka Li Ting Chung, 18 ans (G.M.D Atchia State College) : « Pour un rehaussement du niveau de l’éducation à Maurice »

Minimum 5 credits : « Je trouve que c’est une bonne initiative car cela encouragera les élèves à donner le meilleur d’eux-mêmes. Il y a des élèves qui ont le potentiel mais qui se sentent parfois à la traîne et manquent de confiance en eux. Je pense qu’avec un minimum de 5 credits, les élèves voudront aller à l’école pour mieux se préparer aux examens. C’est une bonne initiative pour ceux qui visent à être lauréats. Il faudra juste qu’ils soient bien encadrés et guidés par leurs parents, les professeurs et l’école, que tous aident l’élève à atteindre cet objectif de 5 credits pour le School Certificate. »

Université gratuite :

« Pour moi, l’éducation gratuite est une bonne idée et je pense que cela donnera place à plus de compétition avec le nombre d’étudiants qui viendront s’inscrire pour les cours dispensés par ces institutions tertiaires gratuites. Je trouve aussi que les étudiants pourront changer d’idée et préféreront rester à Maurice pour poursuivre leurs études au lieu d’aller à l’étranger. L’éducation gratuite est bien sûr une bonne chose pour les familles qui n’ont pas les moyens. Un soulagement pour les parents qui ne savaient pas où envoyer leurs enfants ayant terminé leurs études secondaires. Je trouve aussi que cette initiative aidera à un rehaussement du niveau de l’éducation à Maurice. ».

RAJCOOMAR GUJADHUR SSS | Satish Ramrup (recteur) : « 2e lauréate dans l’histoire du collège »

L’ambiance était électrique à l’annonce des résultats avec la consécration de Bhugaloo Hudaa Beebee Faatimah dans la filière “Art Side”. Les élèves se sont rassemblés dans la cour de l’école pour accueillir la lauréate, qui habite à 100 mètres du collège.

Selon le recteur, « aujourd’hui, c’est la preuve que les lauréats sont issus de plusieurs collèges ». Il poursuit : « Nous suivions Miss Bhugaloo avec attention, surtout avec ses bons résultats. Nous étions presque certains qu’elle allait être parmi les classés. Nous croyions en elle. Elle était très sérieuse dans ses études et avait du respect envers ses profs… Miss Bhugaloo était une élève modèle ! Nous sommes confiants qu’il y aura encore d’autres lauréates à l’avenir. »

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