Aéroport : cacophonie pour les passagers à la sortie du 1er vol de la réouverture des frontières

Le premier vol sanitaire dans le contexte de la réouverture des frontières post-Covid-19, sur un engin d’Emirates en provenance de Dubaï, s’est soldé par une cacophonie pour les passagers à leur sortie de l’aéroport et leur acheminement vers les lieux de quarantaine, pour lesquels ils ont dû payer cher.

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Après six heures de vol de Dubai, les passagers pouvaient s’attendre à un accueil mieux organisé et un acheminement rapide vers leurs lieux de résidence contraints. Mais tel n’a pas été le cas.

En effet, un passager devait nous confier qu’entre le moment où l’avion a atterri à 15h30 et son arrivée à son hôtel à 21h30, il s’était passé au moins six heures.

Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux et reconnue par Asraf Ali Ramdin, secrétaire général de la General Taxi Owners’ Union, on voit des passagers éparpillés avec leurs bagages devant la sortie de l’aéroport, et ce, sans distanciation sociale.

Le protocole sanitaire établi et préparé des semaines durant a débouché sur un manque d’organisation apparent, attribué au manque de professionnalisme de certains des prestataires de transports, qui ont été sélectionnés pour conduire les passagers vers les centres de quarantaine.

Samedi à l’aéroport, la pagaille est survenue à la sortie du hall d’entrée. Ceux rapatriés s’étaient massés dans le désordre pour rejoindre les véhicules de transfert proposés par des tour-opérateurs, sélectionnés par la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA).

Patientant en files, ces passagers, réunis aux abords du parking de l’aéroport, attendaient leur tour pour être transférés dans des centre de quarantaine. Il est clairement visible que le désordre est intervenu des sous-traitants affrétés par les tour-opérateurs, parmi lesquels on retrouvait des taxis et des véhicules en location. Ce qui n’a pas manqué de faire monter l’adrénaline des chauffeurs de taxis affectés à l’aéroport et évincés pour cette opération, d’autant qu’ils ne travaillent pas depuis plusieurs mois.

« Pa pe kone si pou ena Covid la, tou pe melanze. Nanye na pa pe fer kouma autorité finn dir », affirme Asraf Ali Ramdin dans la vidéo.Pour le secrétaire général de la General Taxi Owners’ Union, c’est une  »grimacerie » provoquée par les autorités. Il indique qu’il y a “72 taxis en stand-by” à l’aéroport et que, depuis mars, ils sont sans travail.

« Le gouvernement a donné cette responsabilité à certains tour-opérateurs qui ne sont pas du tout équipés pour transporter les passagers. C’est une situation assez inquiétante et chagrinante. La MTPA a pourtant offert des formations à ces derniers. Avec une telle situation, je vois les risques d’une deuxième vague qui se profile », soutient Asraf Ali Ramdin à le mauricien.com.

Il avance que les taxis opérant à l’aéroport allaient mettre en place des barrières transparentes dans leurs véhicules pour séparer les passagers et les chauffeurs.

Asraf Ali Ramdin demande une réunion d’urgence avec le Premier ministre « dans l’intérêt du pays », ajoute ce dernier.

Même son de cloche pour Raffick Bahdoor, président de la Taxi Proprietor’s Union qui souhaite une rencontre avec AML, les ministères du Transport, du Tourisme, des Affaires étrangères, de la Santé et celui de l’Intérieur afin de mettre en place un protocole et situer proprement la responsabilité de chacun. « Je souhaite faire les choses légalement », dit-il.

Cette situation intervient pour un premier vol pour lequel les autorités mauriciennes ont eu largement le temps de penser et de former. Des faiblesses dans le protocole sanitaire sont donc apparues samedi et accroissent le risque d’une contamination à la Covid-19 et éventuellement une réapparition de l’épidémie sur notre territoire.

Ces manquements doivent être corrigés au plus vite et les coupables doivent subir les conséquences de ce qui pourrait provoquer au bout du compte mort d’homme. Des sanctions, surtout au niveau décisionnaires, et pas des lampistes comme d’habitude, doivent être prises pour rassurer la populations que « Governement means business ».

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