A Rose-Hill : Une meute de chiens sème la panique à la rue Ratsitatane

Les habitants de la rue Ratsitatane et des rues avoisinantes à Plaisance, Rose-Hill, expriment leur inquiétude quant à la prolifération des chiens errants dans leur localité. Une vingtaine de bêtes rôdent à longueur de journée, notamment sur le l’aire de stationnement du gymnase du Quorum, et représentent un réel danger pour les automobilistes.

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Le gymnase du Quorum est situé dans un périmètre où se trouvent un boulodrome de pétanque, un gymnase de boxe, la foire de Plaisance — en pleine rénovation — et un espace vert aménagé qui sert aussi de piste de jogging. Or, c’est justement cette image d’un quartier sain, sportif et vert que les habitants craignent de voir se dégrader au fur et à mesure que le phénomène des chiens errants prend de l’ampleur. « Quand il y en a un, deux, trois, voire quatre, chiens errants, ça va. C’est quand il y en a plus d’une dizaine que la situation devient invivable. Ce problème dure depuis un an et devient de plus en plus grave. C’est un réel danger pour les habitants du quartier. Quand les chiens fouillent les poubelles pour se nourrir, ils participent à la dispersion des déchets. C’est dégueulasse »,  confie un commerçant opérant non loin du gymnase où une centaine de sportifs de différentes disciplines  s’entraînent quotidiennement.

Une vingtaine de chiens errent à longueur de journée et ont investi l’aire de stationnement. « Cette meute de chiens errants crée la panique et donne des signes d’agressivité », indique un résident du quartier. Des sportifs, au moment de garer leurs voitures, disent avoir peur de se faire mordre, alors que des parents craignent pour leurs enfants, d’autant plus que les chiens errants peuvent être vecteurs de diverses maladies, dont la rage.

Un danger pour les usagers de la route

Selon nos informations, plus de la moitié de ces canidés de toutes races auraient en réalité des propriétaires qui ne s’en occuperaient pas. La présence de ces bêtes abandonnées est avant tout un danger pour les usagers de la route. « Ces chiens ne sont guère apeurés par le va-et-vient des véhicules, bien au contraire. J’ai été témoin, le mois dernier, d’une scène qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour deux automobilistes. Trois mâles à la poursuite d’une femelle ont se sont mis au milieu de la rue et ont failli provoquer une collision entre deux véhicules qui circulaient en sens inverse. L’un des deux automobilistes tentant d’éviter les chiens a braqué à gauche tout en freinant. Il a perdu le contrôle de sa voiture, mais a pu se reprendre à temps. Il est grand temps que cela cesse », s’insurge un habitant, lequel s’interroge : « S’il y a autant de chiens errants, à qui incombe la faute  ? »

A ce stade, aucune action susceptible de rassurer les résidents et les sportifs n’a été engagée par les autorités. Joint au téléphone, le maire de Beau-Bassin/Rose-Hill, Ken Fong, i souligne que « lorsque cela concerne la sécurité et la santé des citadins, il est primordial qu’on trouve des solutions et vite. J’invite les habitants à déposer une plainte officielle à la mairie, et on interviendra ». Il n’en reste pas moins que certains habitants qui aiment les chiens hésitent à entamer des actions qui pourraient conduire à la capture et peut-être à l’abattage de ces bêtes. Week-End a, dans cette optique, contacté Reda Chamroo, un activiste de la cause animale très actif sur les réseaux sociaux, pour qu’il nous donne son avis sur toute la question. « Une seule chienne en chaleur peut depuis plusieurs kilomètres entraîner une meute de 20 chiens ou plus », indique-t-il. Il déplore le « manque de moyens logistiques et de ressources humaines et financières mis à la disposition des ONG de la part du gouvernement. Nous restons dans l’expectative face à un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur jour après jour. C’est la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) qui se taille la part du lion, alors que les défenseurs de la cause des animaux, qui se donnent corps et âme pour récupérer les femelles en chaleur à travers l’île pour les stériliser ne reçoivent que des miettes. » Reda Chamroo lance un appel pressant au gouvernement pour qu’il « tienne ses promesses d’éradiquer ce fléau » en sanctionnant ceux qui laissent errer leurs chiens dans les rues.

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