ACIM: « Que les viandes importées d’Afrique du Sud soient retirées du marché ! »

Alors que sévit depuis janvier 2017 une épidémie de listériose en Afrique du Sud, considérée par l’OMS comme la pire de l’histoire – ayant jusqu’ici fait 180 morts –, l’ACIM tire la sonnette d’alarme quant aux produits importés de ce pays, notamment les viandes transformées ainsi que les fruits et légumes.

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« Nous nous attendons à ce que les viandes importées de ce pays soient retirées du marché, conformément à la décision du ministère de la Santé », dit le secrétaire général de l’association, Jayen Chellum. L’ACIM conseille la vigilance s’agissant des fruits et légumes importés de ce pays et plaide pour une Food Agency qui assurerait la sécurité alimentaire, et ce pas seulement en période de crise.

Trois pays ont déjà enlevé des produits importés d’Afrique du Sud de leur marché, souligne l’ACIM, à savoir la Namibie, le Mozambique et le Zimbabwe. Depuis janvier 2017, l’Afrique du Sud connaît en effet la pire épidémie de listériose, et ce n’est que tout récemment que les autorités ont trouvé une des origines de l’épidémie, une entreprise de transformation de viande. Mais, selon le site RFI Afrique, « identifier la source ne signifie pas la fin de l’épidémie », ajoutant : « D’autres cas devraient suivre car il faut 70 jours pour ressentir les effets de la listériose après avoir consommé un produit infecté ».

L’ACIM s’attarde particulièrement sur les viandes transformées, « surtout de la marque Tiger », qui semble être concernée. « Nous importons par ailleurs des saucisses, du jambon, des hot-dogs, du “luncheon meat”, des nuggets et des burgers. (…) Sur le plan national, ce qu’on a appris, c’est que le ministère de la Santé a décidé de retirer les viandes transformées du marché. Nous nous attendons donc à ce que ces produits soient retirés du marché sachant qu’il y a beaucoup de supermarchés et de boutiques qui vendent de tels produits. » D’où la demande d’un « mécanisme sous la tutelle du ministère de la Santé et de l’Agro-industrie pour veiller à la sécurité alimentaire au niveau des fruits, légumes et produits de consommation animaliers ».

En effet, souligne Jayen Chellum, la listériose peut aussi être présente dans les fruits et légumes, comme le “rock water melon”. « Récemment, nous avons importé des fruits et légumes d’Afrique du Sud. Nous devons être sur nos gardes. Nous avons appris que régulièrement, des tests sont effectués avant de donner des certificats, mais nous ne savons pas s’il y a des cas de listériose à Maurice. Nous savons qu’il y a eu plusieurs cas de gastro mais nous nous détenons aucune donnée statistique qui nous permette de lier ces gastros à la listériose. »

Au-delà des mesures prises au niveau des autorités, l’ACIM conseille à la population de « ne pas consommer un aliment en cas de doute ». Et de rappeler que parmi les symptômes de la listériose, on peut noter de la fièvre, des douleurs musculaires, la gastro, la nausée… L’association recommande des précautions spéciales à l’achat de viandes, poissons et poulets. « Séparez-les des autres produits et réfrigérez-les le plus vite possible après l’achat. Aussi, bien se laver les mains avant de cuisiner, réfrigérer des plats deux heures après la cuisson et pour les réchauffer, chauffer au-delà de 70° pendant dix minutes. Attention aussi aux produits consommés crus comme le jambon ou les sushis. » L’ACIM souhaite également davantage de coordination entre le ministère de la Santé, le ministère de l’Agro-industrie et les associations de consommateurs.

Dans un deuxième volet de sa conférence de presse, Jayen Chellum a mis en avant des « corrélations directes que des scientifiques ont trouvées entre l’utilisation de produits de nettoyage chimiques et l’asthme ». Il lance un appel pour que ces produits soient utilisés avec modération. « Des études ont montré que sur le long terme, sur une période de 20 ans, la capacité des personnes utilisant ces produits à respirer a diminué. Les autorités doivent prendre certaines décisions, par exemple afficher une image concernant les dangers de ces produits.

De leur côté, les fabricants doivent venir avec des produits qui ne provoquent pas ce type de problème. Selon des scientifiques, l’eau et les microfibres suffisent à nettoyer. »

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