ADSU : des policiers interrogés après l’agression de Kamlesh Radha

Deux membres de la Special Supporting Unit et au moins un élément de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) seront bientôt interrogés suite à l’agression du détenu Kamlesh Radha au quartier général de l’ADSU le 31 juillet. Ce dernier a reçu des coups de poing au visage de la part de Frédéric Annea dans un couloir à côté de sa cellule. La police a même dû emmener le plaignant à la Medical Unit des Casernes centrales pour se faire soigner. Il a ensuite obtenu un formulaire 58 attestant qu’il a été blessé après une agression. Mais ce n’est que dans l’après-midi du 16 août qu’une plainte pour “assault” a été déposée au poste de police des Line Barracks par l’intermédiaire d’un sergent de police.

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D’après les renseignements recueillis, Kamlesh Radha a dû insister à plusieurs reprises avant que sa demande n’ait pu être entretenue. Or, cette affaire embarrasse l’ADSU car le détenu bénéficie d’une protection 24/7. Il est en détention préventive justement au QG de l’ADSU et non en prison, car c’est le seul témoin jusqu’ici qui a désigné Ashish Dayal comme étant le commanditaire de l’importation de deux kilos d’héroïne valant Rs 35 M dissimulés dans les valises du défunt policier Arvind Hurrechurn en octobre 2016.

Quant à Frédéric Annea, il avait permis l’arrestation des frères Lutchigadoo, Kusraj et Kelvy, alors qu’il était venu récupérer Rs 30 M dans un entrepôt à Plaine-Magnien en novembre 2017. Pour des raisons de sécurité, ces deux détenus sont placés dans des cellules séparées aux Casernes centrales. Ces cellules sont dotées de caméras de surveillance, alors que deux éléments de la SSU, placés dans un couloir, les surveillent en permanence. Selon un haut gradé à l’ADSU, ces policiers sont présents pour veiller à ce que rien de mal n’arrive à ces détenus, mais également pour les empêcher de commettre l’irréparable. En plus, seul un haut gradé à partir du rang de surintendant de police peut donner la permission à un policier, avocat, ou à un membre de leur famille de les rencontrer. « Ces détenus sont sous notre responsabilité et non celle de la prison », a expliqué un haut gradé.

Outre Kamlesh Radha et Frédéric Annea, le courtier Navind Kistnah est aussi incarcéré au QG de l’ADSU. Ce dernier est en détention préventive depuis avril 2017 à la suite de la saisie de 119 kg d’héroïne dans des sablonneuses au port. Concernant l’agression de Kamlesh Radha, dira une source, la police a retiré le détenu de sa cellule afin qu’il marche un peu dans les couloirs de l’ADSU. Comme le veut la procédure, les détenus sur place ont droit à une heure pour se dégourdir les jambes au quotidien. Cependant, ils demeurent dans le bâtiment de l’ADSU et ne sont pas emmenés dans la cour. Mais le 31 juillet, une prise de bec a éclaté entre Frédéric Annea et Kamlesh Radha. Ce dernier a été agressé.

Mais, selon l’ADSU, les policiers les ont vite séparés. Néanmoins, étant donné que les deux sont sous la protection de l’ADSU, un responsable de la brigade antidrogue devra expliquer qui a donné l’ordre de les faire sortir de leur cellule et comment les procédures fonctionnent dans ce genre de situation. Quant aux membres de la SSU, ils devront expliquer les circonstances de l’agression. Cette enquête se déroule sous la supervision de l’ACP Dawoonarain.

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