Aéroports: tension et suspense de mise

À ce matin, avec l’avertissement de classe II en vigueur, le Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport reste en opération avec les arrivées et les départs opérés comme prévu sauf pour la desserte Maurice/Rodrigues. En ce qui concerne les vols intercontinentaux de la journée, tout dépendra de l’évolution du cyclone tropical intense Berguitta, qui s’est intensifié davantage durant la nuit.

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La cellule de crise à l’aéroport, comprenant les représentants de l’Aviation civile, d’Airports of Mauritius et de la compagnie aérienne, Air Mauritius, devait se réunir ce matin à 10 heures en vue de faire le point avec les dernières prévisions de la station Météo au sujet d’un éventuel avertissement de cyclone de classe 3 et une éventuelle reprogrammation des opérations.

Toutefois pour Air Mauritius, le plus gros problème depuis samedi après-midi avec la fermeture de l’aéroport régional de Plaine-Corail demeure le backlog de passagers bloqués ne cessant d’accumuler de jour en jour. Ce matin, la compagnie aérienne comptabilisait quelque 800 passagers bloqués à Rodrigues et devant se rendre à Maurice et quelque 250 qui attendaient de prendre l’avion à Maurice à destination de Rodrigues.

Avec la possibilité d’une détérioration du temps à Maurice, le problème pour la desserte Maurice/Réunion devrait se corser davantage. Avec la levée de l’avertissement de classe 3 à Rodrigues en début d’aprèsmidi hier, Air Mauritius avait prévu d’opérer cinq vols en vue de régler la situation des passagers bloqués. Mais ce projet devait tomber à l’eau avec une conjugaison de facteurs, dont le mauvais temps persistant à Rodrigues, les perturbations climatiques dans cette partie de l’océan Indien, et surtout, le fait que les navigational aids à l’aéroport de Plaine-Corail étaient en panne et n’étaient pas disponibles pour les opérations.

Dès la levée de tout avertissement de cyclone, des passagers au départ de Rodrigues, immobilisés dans l’île depuis samedi, se sont rués vers l’aéroport dans l’espoir de pouvoir partir. Dans un premier temps, ils étaient au moins une soixantaine et le nombre au terminal devait grossir en fin de journée. Outre la première déception de certains de constater que leurs noms ne figuraient pas sur le manifeste de passagers des cinq vols initiaux prévus, l’attente a été longue pour ceux qui avaient eu la chance de trouver une place à bord. Après un état des lieux et des concertations entre les différentes autorités aéroportuaires, il a été constaté que « les minima pour opérer des vols en toute sécurité entre Maurice et Rodrigues n’étaient pas présents ».

La déception a été grande pour ceux des passagers, qui espéraient rentrer à Maurice après un prolongement de leur séjour à Rodrigues ou encore des Rodriguais qui devaient venir à Maurice pour diverses raisons. Le cas de force majeure avec les mauvaises conditions climatiques et l’absence des normes de sécurité font qu’ils doivent prendre leur mal en patience en rentrant. De son côté, Air Mauritius affirme se plier aux règles de sécurité imposées sur le plan international et les directives des autorités de l’Aviation civile dans la conjoncture.

Néanmoins, la situation était des plus tendues à l’aéroport Plaine-Corail dans la soirée d’hier. Des passagers, notamment des femmes et enfants, sont restés dans l’enceinte de l’aéroport jusqu’à très tard dans la nuit, le temps pour la compagnie aérienne d’assurer des moyens de transport et des facilités d’hébergement pour eux. Avec le premier vol annoncé vers 18 heures 30, les passagers concernés furent invités à compléter les formalités de Check-In. Vers 19 heures 15, changement de programme. Air Mauritius n’avait pas l’autorisaion d’opérer des vols. Ces passagers furent informés qu’il leur fallait attendre le temps que la logistique soit mise en place à cet effet pour leur hébergement. Ce furent ces mêmes passagers qui ont dû attendre jusqu’à très tard dans la nuit, soit vers 1 heure, selon certaines sources, avant de pouvoir rentrer dans des conditions cycloniques même si aucun avertissement n’était en vigueur.

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