Attentat à la pudeur : un beau-père blanchi en appel

Philippe Roussety avait été condamné à neuf mois de prison par la Cour intermédiaire pour attentat à la pudeur sur sa belle-fille, âgée entre 11 et 14 ans au moment des faits. Il a toutefois été blanchi en Cour d’appel.

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La belle-fille avait pris ses distances de son beau-père quand elle a réalisé que « ce qu’il faisait n’était pas bien ». Son beau-père aurait alors menacée de dire à sa mère qu’elle avait des relations sexuelles avec d’autres personnes si elle lui racontait ce qui s’était passé.

Ce n’est qu’en 2010, alors âgée de 17 ans – et après un incident entre son beau-père et elle – qu’elle s’est finalement confiée à sa tante.

En Cour intermédiaire, la magistrate n’avait pas pris en considération plusieurs « incohérences » dans les récits de la jeune fille, estimant que « beaucoup de temps est passé » et qu’elle n’avait « aucune raison de mentir ». Pour la cour, ces incohérences n’affectaient pas la crédibilité du témoin.

Appelée à la barre, la mère avait indiqué que son conjoint et elle étaient en bons termes avant ces incidents mais que, depuis, leurs relations s’étaient détériorées. L’accusé a même quitté le toit conjugal quelques mois après que l’affaire a éclaté.

Cependant, Philippe Roussety, lui, avait pour sa défense fait ressortir que la mère de la victime avait « menacé de faire de fausses allégations » à son encontre et que la déposition concernant les faits qui lui sont reprochés avait été consignée « après » son départ de la maison.

Prenant en considération ces faits en appel, les juges Abdurafeek Hamuth et Bobby Madhub ont, eux, estimé que la jeune fille avait un motif pour justifier ses accusations contre son beau-père en 2010, ce dernier l’ayant ramené à l’ordre après une sortie jusqu’aux petites heures du matin avec des amis. La Cour d’appel a également pris en considération qu’il existait bel et bien un conflit entre la mère de la victime et l’accusé car tous deux avaient déjà des affaires civiles en cour. Aussi, dans le jugement rendu hier, la cour a estimé qu’il n’était « pas prudent de condamner une personne en se basant sur de telles preuves ». À noter que Philippe Roussety était défendu par Me Ridwaan Toorbuth.

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