Banque mondiale : une accélération de la croissance régionale prévue

  • À Maurice le taux est estimé à 3,9% en 2020, à 4% en 2021 et 2022

La croissance régionale devrait s’accélérer pour atteindre 2,9% en 2020 dans la région de l’Afrique subsaharienne, selon la dernière édition de perspectives économiques mondiales publiée la semaine dernière. La croissance économique pour Maurice pour cette année est estimée à 3,9% pour passer à 4% en 2021 et 2022.

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Selon l’analyse de la Banque mondiale, la croissance régionale devrait s’accélérer pour atteindre 2,9% en 2020, à condition que la confiance des investisseurs s’améliore dans certaines grandes économies, que les goulots d’étranglement énergétiques s’atténuent, qu’une hausse de la production pétrolière contribue à la reprise dans les pays exportateurs de pétrole et que la croissance continue d’être vigoureuse dans les pays exportateurs de produits agricoles.

Cette prévision est, toutefois, plus faible que prévu en raison du fléchissement de la demande des principaux partenaires commerciaux, de la baisse des prix des produits de base et de l’évolution défavorable de la situation intérieure dans plusieurs pays. En Afrique du Sud, la croissance devrait atteindre 0,9%, en supposant que le programme de réforme de la nouvelle administration s’accélère, que l’incertitude politique se dissipe et que l’investissement redémarre progressivement.

Les problèmes d’infrastructure de plus en plus contraignants – notamment dans le domaine de l’approvisionnement en électricité – devraient freiner la croissance intérieure, tandis que la dynamique des exportations sera entravée par la faiblesse de la demande extérieure. Au Nigeria, la croissance devrait atteindre 2,1%. Le cadre macroéconomique – caractérisé par des taux de change multiples, des restrictions de change, une inflation élevée et persistante et une banque centrale visant une multitude d’objectifs – n’est pas propice à la confiance.

En Angola, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 1,5%, à supposer que les réformes en cours assurent une plus grande stabilité macroéconomique, améliorent le climat des affaires et soutiennent l’investissement privé. Dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine, la croissance devrait se maintenir à 6,4 %.

Dans les pays exportateurs de produits agricoles, le maintien d’importantes dépenses publiques d’infrastructure, associé au regain d’activité du secteur privé à Madagascar, au Rwanda et en Ouganda, ou à la poursuite des réformes visant à accroître la productivité et la compétitivité des secteurs axés sur l’exportation, comme au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, continuera de soutenir la production. Au Kenya, la croissance devrait atteindre 6%.

Selon les prévisions de la Banque mondiale (sur la base du PIB au prix du marché en 2010), la croissance économique devrait se maintenir au niveau de 3,9% en 2020 pour passer à 4% l’année prochaine. C’est la Côte d’Ivoire qui devrait connaître la croissance la plus élevée, soit de 7%, suivi du Ghana – 6,8%, du Bénin – 6,7%, de l’Ouganda – 6,5%, de l’Éthiopie – 6,3%.

Parmi les principaux risques auxquels la région est exposée figurent la décélération plus marquée que prévu chez les principaux partenaires commerciaux tels que la Chine, la zone euro ou les États-Unis qui entraînerait une baisse sensible des recettes d’exportation et des investissements. Un ralentissement plus rapide que prévu en Chine provoquerait l’effondrement des prix des produits de base et, compte tenu de la forte dépendance des exportations et des recettes budgétaires de l’Afrique subsaharienne à l’égard des secteurs extractifs, il pèserait lourdement sur l’activité régionale.

La hausse généralisée de la dette publique a entraîné la forte augmentation des charges d’intérêts, avec pour effet d’évincer les autres dépenses et de susciter des inquiétudes quant à la viabilité de la dette.

Il y a également l’insécurité, les conflits et les rébellions – en particulier au Sahel – qui pourraient peser sur l’activité économique et la sécurité alimentaire dans plusieurs économies. Les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents du fait du changement climatique. D’où un important risque de ralentissement de l’activité en raison du poids disproportionné de l’agriculture dans de nombreuses économies de la région.

La croissance de l’économie mondiale devrait s’établir à 2,5 % en 2020, à la faveur du redressement progressif des investissements et des échanges après leur affaiblissement marqué de l’an dernier, et sur fond de risques de détérioration persistants. Tel est le constat que dresse la Banque mondiale dans sa dernière édition des Perspectives économiques mondiales.

Dans les économies avancées, la croissance devrait retomber à 1,4% en 2020, en partie en raison de la faiblesse persistante des activités manufacturières. Elle devrait, en revanche, s’accélérer dans les marchés émergents et les économies en développement pour atteindre 4,%. Cette reprise n’est toutefois pas généralisée, les prévisions rendant compte d’une amélioration des performances d’une poignée de grandes économies qui, pour certaines, sortent d’une période de faiblesse prononcée. Environ un tiers des économies émergentes et en développement devraient ralentir cette année sous l’effet d’exportations et d’investissements plus faibles que prévu.

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