Bibliothèque nationale – Projet de numérisation : Un MoU signé avec l’Université des Mascareignes

Un bâtiment de 5 000 mètres carrés pour la bibliothèque nationale et les archives d’ici maximum 2 ans

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D’ici 18 mois à 2 ans, la bibliothèque nationale et les archives nationales auront droit à un nouveau bâtiment d’une superficie de 5 000 m2 à Réduit, et ce au coût de Rs 500 M. C’est du moins ce qu’a annoncé le ministre des Arts et la Culture, Pritviraj Roopun, hier lors de la signature d’un MoU entre la bibliothèque nationale et l’Université des Mascareignes. La bibliothèque nationale a enfin trouvé un partenaire pour le projet de numérisation de ses documents, au nombre de 600 000, selon la directrice, Belinda Ramnauth.

Le souhait de la bibliothèque nationale de numériser ses documents remonte à plusieurs années. C’est donc tout naturellement qu’elle a accepté de collaborer avec l’Université des Mascareignes lorsque celle-ci l’a approchée pour lui proposer son soutien. Une des priorités sera ainsi de préserver les journaux, qui recèlent de nombreux éléments historiques et dont les plus anciens remontent aussi loin que 1773 (les affiches et les annonces). Les éditions du Cernéen, elles, remontent à 1832.

Par ailleurs, selon Neelam Pirbhai-Jetha, Head of Centre for Digital Humanities à l’Université des Mascareignes, contrairement à une bibliothèque traditionnelle, une bibliothèque numérique permettrait de faire des recherches bien plus rapidement. Lors de la signature du MoU, la directrice, Belinda Ramnauth, devait indiquer que la bibliothèque abrite aujourd’hui une collection de quelque 600 000 documents, dont des livres, des manuscrits, des photos, des journaux et autres brochures. Elle devait remercier le ministère de tutelle pour le financement du projet, à hauteur de Rs 10 M pour la première étape.

Radhakrishna Somanah, directeur de l’Université des Mascareignes, s’est pour sa part targué du fait que cet établissement tertiaire est l seul à Maurice dont le taux d’employabilité des jeunes, après leurs études, est presque de 100%. L’université travaille en partenariat avec l’Université de Limoges, qui participera d’ailleurs à ce projet de numérisation.

Le ministre Roopun, lui, a rappelé que divers départements sont déjà passés par ce processus de numérisation, à l’instar du Registrar General, des Online Citizens Services ou encore de la NTA. Toutefois, souligne-t-il, si l’utilisation des services en ligne est très facile, la mise en place de tels services constitue au contraire « un défi ». Il reconnaît ainsi que la numérisation des documents de la bibliothèque nationale ne se fera pas du jour au lendemain. « Mais ce sera une “win-win situation” pour les étudiants de l’Université des Mascareignes, qui pourront se former et en même temps aider la bibliothèque nationale à se numériser. » Il devait en outre rappeler que les archives nationales ont commencé à numériser leurs documents depuis 2014, et ce en collaboration avec le gouvernement chinois.

Maintes fois annoncé et reporté, ce projet d’un nouveau bâtiment, tant désiré depuis plusieurs années, serait donc cette fois en passe d’être concrétisé, à en croire le ministre Roopun, qui a profité de l’occasion pour en faire l’annonce. Le contrat pour la relocalisation de la bibliothèque nationale et des archives nationales est en cours de signature et devrait disposer d’un espace de 5 000 m2. « Une fois le contrat signé, on passera au design, d’après les besoins de la bibliothèque nationale. Et d’ici 18 mois à 2 ans, nous devrions disposer d’un nouveau bâtiment à Réduit au coût de Rs 500 M. »

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