(Biodiversité) Environnement : Pénalités fixes au lieu du cas par cas

Les déchets sauvages et le déversement illégal ont beau être sujets à des amendes sous l’Environment Protection Act 2002. Mais ces sanctions ne semblent guère dissuader les contrevenants. Aussi, le ministère de l’Environnement se prépare à une nouvelle offensive agressive avec des amendes encore plus sévères.

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Ces infractions sont passibles d’amende allant de Rs 2 000 à Rs 25 000 sous l’Environment Protection Act de 2002 ainsi qu’à une peine d’emprisonnement ne dépassant pas cinq ans. Des amendes qui ne semblent pas avoir l’effet escompté jusqu’ici, les pollueurs continuant de sévir. Raison pour laquelle le ministère de l’Environnement envisage de durcir les sanctions.

Des pénalités fixes seront de fait de vigueur pour tous ceux reconnus coupables d’avoir enfreint les lois. « Lorsque les gens vont en cour, le montant qu’ils paient comme amende varie. Désormais, ils auront à payer une pénalité fixe », avance-t-on au ministère. Ces nouvelles pénalités seront communiquées par le ministère de l’Environnement la semaine prochaine.

Par ailleurs, le ministère compte mettre à profit WhatsApp afin de permettre à quiconque de dénoncer tout délit environnemental. Les Mauriciens pourront poster photos et vidéos de contrevenants sur le réseau social, lesquelles seront ensuite visionnées par la police. Cette campagne de sensibilisation, lancée dans le cadre de la Journée mondiale de l’Environnement comprend aussi d’autres activités.

Dans son message à cette occasion, le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano, a rappelé qu’un parcours santé de 600 mètres, comprenant différentes aménités, dont un gymnase en plein air, est prévu à La-Citadelle. Par ailleurs, pour embellir la ville de Quatre-Bornes, où des arbres avaient été abattus pour la construction du Metro Express, le ministre explique que des arbres fruitiers seront mis en terre avec le concours de Metro Express Ltd et Larsen & Toubro.

La campagne comprend également le nettoyage de plages, de zones côtières et d’autres sites touristiques dès le mois prochain, et ce, avec la collaboration de la Mauritius Tourism Promotion Authority et d’autres parties prenantes. D’autres actions sont aussi prises quant à la protection des côtes.

Kavy Ramano avance que des travaux de réhabilitation sont également en cours sur environ 1,8 km de Pointe-aux-Feuilles à Grand-Sable et Providence. D’autres travaux seront exécutés par ailleurs sur 16 nouveaux sites côtiers en utilisant une approche mixte, incluant l’aménagement paysager et une plantation de mangroves et d’arbres indigènes. En outre, environ 7,1 km de zones côtières aux prises avec l’érosion ont été réhabilités au cours des cinq dernières années, dit encore le ministre.

Il avance que 800 mètres du rivage sont en cours de réhabilitation dans le cadre du projet de remplacement des casuarinas (2020-2022) par des arbres endémiques et indigènes. Ce remplacement, dit-il, s’explique par le fait que ces arbres sont « mieux adaptés à la situation dynamique de la zone côtière ». Il fait également mention de la révision de l’Environment Protection Act et du National Oil Spill Contingency Plan, « pour répondre à de nouveaux défis, tels que les impacts de l’augmentation du trafic maritime et des risques accrus de déversements d’hydrocarbures dans les eaux territoriales ».
Kavy Ramano cite également d’autres mesures prises par son ministère, comme la révision des Nationally Determined Contributions (NDC), qui sera soumise à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques avant la réunion de la COP-26, en novembre prochain.

Par ailleurs, le ministre de l’Environnement soutient que le plan directeur sur l’environnement (2021-2030), avec différents plans d’action orientés vers une « transition écologique », sera bientôt finalisé. Un rapport de l’ONU prévoit que Maurice sera « water stresser » dans quatre ans seulement, soit en 2025.

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