Bloqués sur l’Island Princess : les neuf Mauriciens ne pourront regagner le pays

Le juge David Chan Kan Cheong, siégeant en référé : « Mauritius is still under sanitary curfew due to the COVID-19 »

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La Cour suprême a tranché samedi dans le cas des neuf Mauriciens bloqués sur le navire Island Princess. Ces derniers ne pourront pas regagner le territoire mauricien. Ainsi en a décidé le juge en référé David Chan Kan Cheong dans un ordre émis après que Darmanaden Sungaralingum, le frère d’un membre de l’équipage, ait saisi la Cour suprême vendredi d’une demande d’injonction contre une interdiction au MS Volendam, qui se trouvait alors aux alentours du canal du Mozambique, d’accoster le port.

L’affaire a été appelée en Chambre samedi afin que les défendeurs, soit l’Etat et le ministère des Affaires étrangères, puissent faire connaître de leur position. Vishwakarma Mungur, Acting Secretary au ministère des Affaires étrangères, a informé la Cour que, depuis le 8 mai dernier, le ministère avait déjà informé les principaux concernés qu’ils ne pourront rentrer au pays et qu’au moment où l’injonction était entendue en Cour suprême samedi, selon ses renseignements auprès du National Coast Guard, le MS Volendam se trouvait à 26 miles nautiques au large des côtes de Mahébourg et se dirigeait en direction de Djakarta. Le navire s’éloignait de Maurice et n’allait en aucun cas permettre le transit des Mauriciens.

Or, Me Roshi Badhain devait informer la Cour que le navire avait ralenti sa vitesse. Après ces développements, et tenant compte des renseignements obtenus auprès de la National Coast Guard, ainsi que le fait que le navire s’éloignait de Maurice, le juge David Chan Kan Cheong n’a pas accédé à la demande. Il devait par ailleurs faire ressortir que « Mauritius is still under sanitary curfew due to the COVID-19 ».

Dans leur demande d’injonction, les neuf Mauriciens se disaient prêts, une fois rentrés au pays, de se plier aux règlements des autorités et d’être placés en quarantaine, selon le protocole. Ils affirmaient être en bonne santé et que la compagnie qui les emploie avait décidé de les ramener dans leur pays. Cette dernière leur avait en outre informé le 12 avril dernier qu’ils ne percevraient plus aucun salaire.

Le 25 janvier, les Mauriciens avaient en effet pris emploi sur le Sky Princess Cruise. Le 24 avril, deux navires, à savoir l’Island Princess et le Ms Volendam, avaient été choisis pour rapatrier les employés du continent africain. Les neuf Mauriciens avaient alors été transférés sur le navire Island Princess. « If the respondents maintain their afore said arbitrary decision to refuse access to MS Volendam to the mauritian port, my brother and his afore said Mauritian colleagues would not be able to come back home to their families and their return will be uncertain », disent-ils dans leur demande d’injonction.

Darmanaden Sungaralingum avait saisi la Cour suprême vendredi au nom de son frère, Thamalassen Sungaralingum, qui se trouve parmi les Mauriciens bloqués sur le paquebot Island Princess depuis avril. Les Sungaralingum étaient représentés devant le juge par Mes Roshi Bhadain et Pazhany Rangasamy, avoué, alors que Me Prameeta Devi Goordyal Chittoo, Assistant Solicitor General, représentait l’État et le ministère des Affaires étrangères.

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