Bookmakers off-course : « La GRA est dans l’illégalité » selon Sailesh Dusoye

Les bookmakers off-course ne sont pas encore sortis de l’auberge. Eux qui avaient obtenu la semaine dernière une judicial review favorable par la Cour Suprême après une décision arbitraire de la Gambling Regulatory Authority les forçant à retourner au Champ de Mars crient maintenant leur souffrance devant le refus de l’instance de respecter le jugement. « La GRA est dans l’illégalité », fustige Sailesh Kumar Dusoye, directeur de Stevebook Limited et porte-parole du groupe, lors d’un point de presse ce jeudi.

- Publicité -

« There is contempt at court. Le 6 mars dernier, la GRA et les bookmakers avaient eu un contractual agreement devant Eddy Balancy, alors chef juge par intérim, et dans lequel les bookmakers acceptaient de payer Rs 500 000 en guise de licence fee off-course », avance Sailesh Kumar Dusoye. Il était question dans l’affaire Stevebook Limited v/s GRA qu’en cas de verdict favorable, les bookmakers off-course se devaient de régler la différence impayée pour leur licence et être autorisés à opérer. En cas d’échec, les Rs 500 000 (somme perçue par la GRA pour l’obtention d’une licence on-course pour six mois) n’allaient pas être remboursées, impliquant le retour forcé au Champ de Mars pour certains, voire tout bonnement la fermeture de leur business pour d’autres.

Cependant, au grand étonnement des bookmakers off-course, la GRA est restée inflexible, « malgré l’accord devant le juge. » Suivent alors un va-et-vient des bookmakers à la GRA et le refus de l’instance d’encaisser leur chèque pour qu’ils puissent être en situation régulière d’opérer. C’est-à-dire « conduction fixed offd betting on local races at only one place approuved by the Gambling Regulatory Authority outside the racecourse. »
Jean-Claude Foo Kune, un autre bookmaker off-course présent hier au siège du Mauritius Turf Club, a exprimé lui aussi sa grande amertume à l’égard de la GRA, qu’il considère « partiale dans le traitement accordé à d’autres opérateurs de paris dont les frais d’opération sont pourtant inférieurs aux nôtres. » Il a souligné que chaque boookmaker off-course devait s’acquitter d’une patente de Rs 3,5M, alors qu’elle n’était que de Rs 350 000 avant 2015.

Selon Jean-Claude Foo Kune, la démarche de l’Etat en 2008 de les faire bouger hors de l’hippodrome du Champ de Mars était surtout pour « endiguer les paris clandestins à travers le pays. » Où se situe donc aujourd’hui la motivation des autorités, « surtout qu’une cinquantaine d’outlets traitant des paris sportifs ont vu le jour depuis ? » se demande-t-il. Le groupe présent hier a aussi fait mention d’un possible amendement de la GRA Act concernant les licences avec la disparition de celles concernant le off-course betting, « selon les dires mêmes des officiers de la GRA », a conclu Sailesh Kumar Dusoye.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -