Boom Fiesta : Gérard Louis se dit « victimisé et pénalisé »

  • Sa soirée Boom Fiesta Océan Indien, prévue pour le 3 août au Domaine de Gros Cailloux de Petite-Rivière, se tiendra finalement au J&J Auditorium de Phœnix
  • Gérard Louis s’interroge : « Le week-end dernier, une soirée a débuté à 22h et s’est tenue jusqu’au lendemain matin au Domaine de Gros Cailloux alors que moi, on m’a interdit d’aller au-delà de 22h »

Une pléiade d’artistes de la région, et pas des moindres. De « gros investissements ». Et « des démarches entreprises bien à l’avance, soit depuis plus de deux mois ».

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Au final : Gérard Louis, figure très connue de la musique locale, membre fondateur de Cassiya et organisateur de concerts locaux et régionaux, perd « énormément d’argent », dit-il, estimant cela « révoltant et décourageant ».

L’objet de sa colère est le festival Boom Fiesta Océan Indien, qui se tiendra le 3 août prochain. Celle-ci n’aura en effet pas lieu comme initialement prévu au Domaine de Gros Cailloux, à Petite-Rivière, mais au J&J Auditorium de Phœnix.

Jean-Marc Volcy et Patrick Victor des Seychelles; David Louisin et Emmanuelle Ivara de La Réunion, Edouard Doyal et Vallen Pierre Louis de Rodrigues, Dodol de Madagascar, sans compter Linzy Bacbotte, Meera Mohun, Sandra Mayotte, Renel Trapu, Marcelino Chaton, Denis Claude Gaspard et tant d’autres, de chez nous. Tout ce beau monde sera réuni le temps d’une soirée unique pour la soirée Boom Fiesta Océan Indien, proposée par GL Events.

Cet événement, indique l’organisateur, en l’occurrence Gérard Louis, « a été travaillé avec beaucoup d’avance, comme à l’accoutumée, ce qui fait que j’avais déjà obtenu les permis du conseil de district de Rivière-Noire et de la police, entre autres ».

Sauf que, dit-il, « il y a quelques jours, les autorités m’ont fait part que le ministère de la Santé objecte à ce que la soirée Boom Fiesta se tienne au Domaine de Gros Cailloux, arguant avoir reçu des plaintes d’habitants de la localité à cet effet ». L’artiste continue : « Parmi les règlements qu’on m’a imposés, il faut que le spectacle se termine au plus tard à 22h. Ce qui n’est pas un souci pour moi, car j’ai pu faire les arrangements nécessaires. »

Ce qui rend Gérard Louis « sceptique », c’est que d’une part, « le Domaine de Gros Cailloux se trouve dans une région isolée, où il n’y a pas de quartier résidentiel » et que, d’autre part, « plus grave, c’est que durant le week-end écoulé, donc les 28 et 29 juin, un tourneur de spectacles y a tenu une soirée “overnight”, qui a démarré aux alentours de 22h vendredi pour se terminer le lendemain ».

Et Gérard Louis de se poser des questions : « Est-ce une politique de deux poids, deux mesures ? Comment est-ce que cette société a reçu la permission d’organiser un événement “all nite” sans qu’il y ait eu de plaintes des habitants du voisinage ? Et pourquoi, dans mon cas, alors que tout allait dans le bon sens, à la dernière minute, tout a foiré ? »

L’homme dit être « profondément blessé par l’attitude » à son égard. « Eski mo figir pa pase ? Get figir sa pou donn permi-la ? C’est très décourageant. Depuis toutes ces années où je me suis fait un nom sur la scène locale, c’est la première fois que j’ai de tels soucis ! »

Du coup, l’organisateur se voit contraint de transférer l’événement au J&J Auditorium de Phœnix, avec comme répercussion directe de perdre « énormément d’argent », dit-il.

« À Gros Cailloux, l’entrée était fixée à Rs 300, vu la capacité que peut accueillir l’endroit. Au J&J, outre le fait que le loyer est ultra-cher, je dois aussi accommoder moins de monde. De plus, j’ai dû encourir des frais supplémentaires pour refaire les affiches. Pou perdi dan pos, monn fini perdi mwa. Je ne peux “break even” avec le nombre de places limitées du J&J Auditorium. Mais en plus, j’ai dû revoir les tarifs ! »

Au sein de la communauté des artistes, cette nouvelle est dure à avaler. « C’est de mieux en mieux. Déjà qu’on n’a ni salle de concert et de spectacle à proprement parler, et voilà que cette fois, on invente des prétextes de dernière minute pour bloquer des événements. C’est extrêmement décourageant. C’est cela l’île Maurice de demain du gouvernement Lepep ? Pravind Jugnauth compte-il gagner des votes de cette manière ? » dit-on.

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