Brexit : l’UE prête à discuter avec Londres et attend des propositions

Les membres de l’Union européenne sont prêts à discuter avec Londres pour éviter un divorce sans accord le 31 octobre et attendent des propositions, ont indiqué vendredi plusieurs ministres des Affaires étrangères après leurs entretiens avec leur homologue britannique à Helsinki.

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« Pour le moment, rien de crédible n’est venu du gouvernement britannique dans le contexte d’une alternative au backstop », a déploré le chef de la diplomatie irlandaise Simon Coveney à son arrivée pour la seconde journée d’une réunion informelle.

« Nous attendons les propositions qui viendront de Londres. J’ai une fois de plus indiqué clairement qu’il est maintenant nécessaire, pour des raisons de temps, de les mettre sur la table le plus rapidement possible », a pour sa part insisté le ministre allemand Heiko Maas.

« Nous ne pouvons pas imaginer que l’accord (de divorce) puisse être rouvert », a-t-il averti.

Les ministres se sont entretenus en tête à tête avec leur homologue britannique Dominic Raab en marge de la réunion et plusieurs ont confié avoir été « déçus » par la position britannique.

« Les Britanniques ne sont pas prêts pour un +no deal+ », a assuré un diplomate européen, confiant dans une évolution de la position britannique.

Le Premier ministre Boris Johnson refuse le backstop. Il dénonce comme « antidémocratique » ce dispositif qui prévoit que le Royaume-Uni tout entier reste dans un « territoire douanier unique » avec l’UE afin de conserver la frontière ouverte entre l’Irlande et le territoire britannique d’Irlande du Nord, le temps de se mettre d’accord sur la relation future entre l’UE et le Royaume-Uni.

Boris Johnson a demandé que les négociateurs européens et britanniques se réunissent deux fois par semaine en septembre pour tenter de s’entendre.

« La solution doit être fondée sur l’accord de retrait et être conforme à cet accord (négocié et accepté par Theresa May) », a insisté le ministre irlandais.

« Si le Royaume-Uni veut supprimer un élément de l’accord de retrait, il doit proposer des solutions de rechange. Nous avons toujours dit que s’il y a des solutions de rechange au backstop qui font le même travail, écoutons-les et si nous pouvons parvenir à un accord sur cette base, tant mieux », a-t-il affirmé.

« L’accord de retrait doit rester tel qu’il est », a pour sa part insisté son homologue néerlandais Stephanus Blok. « Nous sommes impatients d’entendre les propositions britanniques », a-t-il ajouté.

« Nous avons un document qui a été approuvé au niveau européen et qui a été conclu avec Theresa May à l’époque. Il fixe très bien le cadre et on ne va pas bouger grande chose à ce document »,  a confirmé le Belge Didier Reynders.

« Je suis inquiet », a confié le chef de la diplomatie du Luxembourg Jean Asselborn. « Pour moi, un +no deal+, c’est une catastrophe pour les uns et pour les autres. Cela peut coûter des milliers et des milliers d’emplois et créer des misères inutilement », a-t-il expliqué.

« Tout est possible si on veut éviter un +no deal+. S’il faut prolonger (la date de sortie) pour arriver à un résultat, je suis d’accord. Mais si on prolonge pour prolonger, c’est difficile », a-t-il averti.

csg/fmi/ia

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