(Budget post-confinement) DTN : partiront, partiront pas ?

Alors que la nouvelle d’un possible départ de quatre directeurs techniques nationaux (DTN) avait ébranlé le sport local, il se pourrait bien que la situation se décante. En effet, les fédérations concernées travaillent sur un plan afin de convaincre ces derniers de rester.
Dans le cas où les quatre DTN conserveraient leur poste, ils agiront plutôt comme entraîneurs nationaux. Une proposition faite par le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJSL), qui garde un œil sur la performance du Club Maurice aux prochains JIOI en 2023 à Madagascar.

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« Le fait qu’ils restent voudra dire qu’ils seront désormais des National Head Coaches, et non des DTN. Et le ministère a souhaité qu’ils restent en place afin de ne pas perturber la préparation du Club Maurice pour les prochains JIOI », explique une source au sein du MAJSL.

En outre, les techniciens — au nombre de quatre — avaient chacun présenté un projet de développement de leur discipline respective jugé intéressant par le ministère. « Les projets d’Ivan Smiljanic et de Zoran Kovacic, liés au basket-ball et au volley-ball, assuraient par exemple une meilleure découverte de talents. Il y a donc matière à travailler. Mais pour le moment, il faudra qu’ils se concentrent sur les sélections nationales. »

La proposition a donc été soumise aux principaux concernés, qui doivent encore aviser leurs fédérations respectives, qui à leur tour informeront le ministère de la décision qu’ils auront prise. Mais selon la rumeur, deux des quatre auraient déjà accepté leurs nouvelles conditions d’emploi. Dans le fond, qu’est-ce que cela amène aux fédérations ? Si elles s’attacheront les services d’un entraîneur étranger pour la préparation de leurs athlètes, elles pourront ainsi économiser quelques milliers de roupies. « Le salaire des DTN est l’item le plus onéreux dans le budget que le ministère accorde aux fédérations. Donc, dans ce contexte, cela leur permet aussi de respirer un peu. »

Pour le moment, la Rugby Union Mauritius (RUM) aurait demandé au MAJSL de ne pas toucher à son budget. « Ils nous ont fait comprendre qu’ils devaient impérativement conserver Jean-Baptiste Gobelet dans leur staff technique », soutient une source proche du ministère. La RUM aurait également souhaité que ce dernier conserve son statut de DTN. Mais le MAJSL est contre cet avis. « Nous aurions aimé que tous les techniciens soient sur le même pied d’égalité, à savoir qu’ils seront tous nommés entraîneurs nationaux. Ils seraient alignés sur la même base salariale, pour un même travail. »

C’est l’un des effets collatéraux de la pandémie de Covid-19 : le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs s’est à un moment vu contraint de se séparer des DTN de volley-ball, de basket-ball, du tennis de table et du rugby. En effet, le MAJSL a vu son budget réduit des plus de 20%, entraînant ainsi une baisse dans les enveloppes allouées aux fédérations. Et si jamais la crise passait, les entraîneurs nationaux pourraient éventuellement retrouver leurs fonctions de DTN. « Si les choses vont mieux et que le budget du MAJSL connaît une hausse à nouveau, nous pourrions leur permettre de retrouver leur poste de DTN. »

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