Camp-Thorel déplore le manque d’autobus

Ils sont fatigués de frapper à la porte des autorités concernées. Les habitants de Camp-Thorel disent souffrir tous les jours d’un manque d’autobus sur la desserte Flacq–Camp-Thorel. De l’autre côté, le porte-parole des autobus de la région explique que le nombre croissant de taxis a eu un impact négatif sur les revenus des autobus.

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« Depuis trois ans, nous faisons face à un sérieux manque d’autobus sur la route de Flacq à Camp-Thorel. Les habitants voulant se rendre à Flacq sont obligés de voyager en taxi », soutient un habitant de cette localité, qui travaille à Port-Louis. Selon lui, les autobus qui font la desserte Flacq–Camp-Thorel sont sur la route uniquement le matin et dans l’après-midi pour des collégiens. Une personne « chanceuse », dit-il, trouve une place dans le bus le ma- tin ou à l’heure à laquelle les collégiens rentrent chez eux. « Nous nous sommes renseignés auprès des personnes concernées et nous avons appris que les propriétaires d’autobus se garent dans un endroit isolé et que d’autres partent chez eux après avoir déposé les col- légiens », explique-t-il.

Cet habitant exaspéré dit avoir informé différentes autorités de la situation mais soutient que « rien n’a changé » jusqu’à présent. « Que feront les personnes âgées qui ont une carte pour voyager gratuitement ? Elles doivent payer de leur poche pour se déplacer », déplore-t-il.

Du côté de la fédération des autobus de Moka/Flacq, une demande a été faite auprès de la National Transport Au- thority (NTA) pour régulariser cette situation. « Cette ligne comptait quatre autobus jusqu’au jour où on a décidé d’en avoir que trois. En transférant un autobus dans le Nord, les propriétaires sont remontés car ils peinent à transporter ce grand nombre de collégiens tous les jours. De plus, ils reçoivent une très faible allocation pour le transport de ces derniers », dit-il.

Pour lui, la NTA aurait dû laisser opérer les quatre bus et ainsi les proprié- taires auraient partagé le profit entre eux. « Graduellement, le nombre de taxis a augmenté et les passagers les préfèrent aux autobus », avance le responsable de la fédération, Rajesh Seeburrun, qui regroupe les propriétaires d’autobus de Moka/Flacq. Pour lui, les autobus « ne transportent que les étudiants et les personnes âgées » et éprouvent ainsi « des difficultés » à réaliser des profits. « Le nombre de personnes âgées augmente et cela rapporte peu aux propriétaires d’autobus », dit-il. Selon lui, Camp-Thorel est un petit vil- lage et les passagers ne sont pas nombreux. Malgré le peu d’habitants, la compétition est féroce d’où la raison, dit-il, l’absence d’autobus.

Outre la desserte Flacq-Camp Thorel, Rajesh Seeburrun avance que les habitants ont aussi déploré l’absence d’autobus sur la des- serte de Flacq à Curepipe. « Suite au transfert des autobus de cette ligne, les habitants, voulant se rendre à Curepipe, doivent d’abord s’arrêter à Quartier-Militaire et payent ainsi le double », explique-t-il.

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