Caudan : « Test géotechnique obligatoire pour les terrains à risque », soutient Nando Bodha

Construire sur des terrains à risque ne sera plus autorisé à l’avenir sans des tests géotechniques. C’est ce qu’a annoncé mardi, à l’hôtel Labourdonnais, au Caudan Waterfront, le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, dans le cadre de l’ouverture d’un séminaire sur le thème “Strengthening The Regional Disaster Risk Reduction Capacity” organisé par son ministère en collaboration avec la Japan International Cooperation Agency (JICA) et l’Indian Ocean Commission (IOC). Maurice, a-t-il dit, « est un petit pays où la superficie des terres disponibles pour de gros travaux d’infrastructure est très minime ».

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Et de pour suivre : « C’est pour cela que j’insiste sur le fait qu’il faudrait effectuer des tests géotechniques systématiquement pour de gros projets d’infrastructure avant de faire le design. À ce jour, on fait tout simplement deux ou tests avant de lancer un exercice d’appel d’offres. Par la suite, c’est le constructeur qui est appelé à faire tous les tests géotechniques. Maintenant, on change de tactique. Il va falloir effectuer des tests approfondis pour maîtriser la qualité du sol avant de faire le design et ensuite lancer l’exercice d’appel d’offres », a déclaré Nando Bodha.

Le ministère des Infrastructures publiques, selon ce dernier, a déjà mis sur pied une unité géotechnique avec l’aide d’experts japonais. « Nous irons bientôt de l’avant avec des règlements pour rendre obligatoires des tests géotechniques avant tout exercice d’appel d’offres pour de gros projets d’infrastructures », a déclaré le ministre. Il a remercié les experts de la JICA pour s’être assurés que le terrain de La Butte « est stable » et pouvait accueillir des pilotis pour le métro.

« À Maurice, on ne dispose pas d’expertise en matière géotechnique depuis des années. Avec l’aide de la JICA, nous avons pu mettre sur pied une unité géotechnique. Auparavant, il fallait envoyer des échantillons de terre à l’étranger pour examiner la qualité du sol », a déclaré le ministre. Il a aussi signifié son intention d’établir des protocoles pour les glissements de terrains et les “flashs floods”. Le ministre a aussi demandé aux participants à ce séminaire de formuler des recommandations dans ce sens.

Selon la COI, l’océan Indien est la troisième région la plus exposée du monde en matière de cataclysmes naturels. Depuis 1980, ils ont coûté des milliards aux Comores, Madagascar, Maurice, Zanzibar ainsi que d’autres pays de la région. Pour sa part, l’ambassadeur du Japon, Yoshiharu Kato, a déclaré que le Japon « continuera à apporter son soutien à Maurice » pour protéger le pays des cataclysmes naturels. Carla Osorio, représentante de l’Union européenne a, quant à lui, souligné, que les cataclysmes naturels ont tendance à augmenter dans le monde en raison des changements climatiques.

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