Championnats du monde d’Achkhabad : Roilya Ranaivosoa en quête de qualification olympique

Comme lors des deux dernières éditions tenues en 2015 à Houston, puis en 2017 à Anaheim aux États-Unis, Roilya Ranaivosoa sera l’unique représentante mauricienne aux mondiaux d’Achkhabad qui débutent aujourd’hui, et ce, jusqu’au 10 novembre au Turkménistan. Détentrice d’une bourse olympique en vue de Tokyo 2020, médaillée d’argent en -48 kg aux Jeux du Commonwealth en février à Gold Coast et triple championne d’Afrique en -53 kg en août à Maurice, la leveuse effectue cette fois ses débuts dans la nouvelle catégorie des 49 kg introduite cette année.

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Les catégories -48 et -53 kg dames ne font désormais plus partie des compétitions de la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF). Décision qui a été ratifiée par le congrès de cette instance qui a siégé le 29 octobre à Achkhabad. Il ne devrait donc plus y avoir de descente ni de montée dans les deux anciennes catégories puisque les compétitions se disputeront désormais en 45 kg, 49 kg, 55 kg, 59 kg, 64 kg, 71 kg, 76 kg, 81 kg, 87 kg et +87 kg en féminin. Chez les hommes, elles se feront en 55 kg, 61 kg, 67 kg, 73 kg, 81 kg, 89 kg, 96 kg, 102 kg, 109 kg et +109 kg.

Reste que la lutte s’annonce encore plus rude pour la leveuse mauricienne en 49 kg, où elles ne sont pas moins de 42 concurrentes en lice. Inscrite avec une charge totale de 180 kg, Roilya Ranaivosoa détient la 19e meilleure performance du lot, ex aequo avec la Mexicaine Socorro Guadalupe Villa Sotto (18e). Mais toute cette impressionnante masse de concurrentes sera répartie en deux groupes qui s’affronteront tour à tour, comme c’est couramment le cas. Après quoi, le classement final sera établi.

Lors de sa participation aux Championnats d’Afrique en août (10-17 août), Roilya Ranaivosoa s’était retrouvée largement au-dessus de ses adversaires en -53 kg. Elle avait réussi 80 kg à l’arraché avec une tentative ratée à 83 kg et 100 kg à l’épaulé-jeté et un échec à 103 kg. Mais ses performances se situaient non loin de ses records nationaux chiffrés à 82 kg et 105 kg respectivement.

Depuis, elle est descendue en -48 kg pour se préparer en vue des mondiaux d’Achkhabad où l’objectif sera de « me retrouver parmi les quinze premières afin d’obtenir ma qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo », nous avait-elle fait valoir après son sacre continental. La leveuse avoue qu’elle s’est au fil des années aguerrie aux compétitions de haut niveau et le stage de deux mois passés (juin-juillet) à Crystal Palace lui permet d’évoluer désormais « avec encore plus de confiance. » D’ailleurs, cela fait trois années d’affilée qu’elle domine la scène africaine. Elle avait décroché trois médailles d’or en -48 kg en mai 2016 à Yaoundé (Cameroun), avant sa participation aux JO de Rio (-48 kg). Ensuite, elle avait récidivé à Maurice l’année dernière en -48 kg et encore cette année en -53 kg.

Rappelons aussi que la leveuse avait concouru en -53 kg en 2015 aux Jeux d’Afrique du Congo-Brazzaville, récoltant dans un premier temps trois médailles d’argent avant d’être proclamée médaillée d’or sur disqualification pour dopage de la Nigériane Elizabeth Onuah quelques mois plus tard en 2016. Roilya Ranaivosoa avait également été triple médaillée d’or aux Jeux des îles 2015 à La Réunion en -53 kg. S’agissant des mondiaux, elle avait terminé 13e du classement final à Houston en -48 kg et 12e à Anaheim en -53 kg. À Houston, elle avait été inscrite avec une charge totale de 190 kg contre 180 kg à Anaheim et la même charge à Achkhabad, mais en 49 kg.

Fera-t-elle mieux cette année ? On attend qu’elle entre en compétition pour le savoir. Elle s’est déplacée à Achkhabad accompagnée du nouveau DTN, le Roumain Dabija Constantin, qui est arrivée à Maurice le 13 septembre.

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