Drogue dans les collèges d’État : Les recteurs en formation le 20 novembre

  • Des enseignants préparent un document sur le problème

Le calendrier secondaire 2018 a pris fin hier et on constate une certaine mobilisation à présent parmi les chefs d’établissements et des enseignants du secondaire d’Etat pour réfléchir sur la problématique de la drogue au sein de l’école. L’Association des recteurs et assistants recteurs des collèges d’Etat, avec la collaboration d’Uniciti, organise à l’intention de ses membres un atelier de travail sur ce sujet le 20 novembre prochain. Tandis que les dirigeants de l’Education Officers Union sont en quête de certaines informations officielles dans le cadre d’un document que ce syndicat prépare.

- Publicité -

Le syndicat des recteurs des collèges d’Etat a sollicité l’aide de la Brigade des mineurs ainsi que de celle du ministère de la Santé et de certaines Ong engagées dans le combat contre la drogue pour cette journée de formation et d’informations à l’intention de ses membres. « Un protocole de procédures ne suffit pas pour appréhender le problème de la drogue.

Fréquemment, nos membres se plaignent d’un manque d’information sur le sujet et nous voulons que les recteurs soient mieux armés pour la prochaine année scolaire par rapport à ce problème spécifique. Et nous avons décidé de faire appel aux personnes ayant une connaissance de la situation pour nous aider », dit Soondress Sawmynaden, président de cette association, au sujet de la tenue de cet atelier de travail le 20 novembre prochain. Il ajoute que cette journée permettra aux recteurs de s’exprimer librement sur la question.

Pour sa part, l’Education Officers Union a sollicité, dit-elle, une réunion avec le ministère de l’Education pour débattre du problème, mais elle est aussi en quête de certaines « informations officielles ». Les dirigeants de ce syndicat ajoutent : « Le problème existe mais d’après ce que nous disent nos membres, nous avons l’impression que certaines écoles sont plus exposées à ce problème que d’autres. » « Nous recueillons auprès de nos membres des informations dans le cadre d’un document que nous préparons sur ce problème et que nous comptons rendre public en début de la prochaine année scolaire », dit Brijanand Sumessur, le président de l’EOU.

Ce syndicat, face aux allégations de cas de drogue dans certaines écoles, veut connaître le nombre de cas recensés dans les collèges pour garçons et pour filles séparément. Mais les recteurs refusent de leur communiquer ces informations et les renvoient vers le ministère pour les données officielles. Les questions que se pose ce syndicat et qu’ils aborderont dans ce document sont notamment de savoir s’il y aurait un lien direct entre le mauvais comportement des élèves à l’école et la consommation de drogue et s’il y a des écoles qui sont plus touchées que d’autres par ce problème.

Par ailleurs, des travailleurs sociaux engagés dans le combat contre la drogue disent qu’ils ne sont pas insensibles aux démarches de certains responsables de collèges privés et d’Etat en cette fin d’année pour se mobiliser contre le problème de drogue dans l’enceinte de l’école. Cependant, ils ne manquent de souligner les observations faites par la commission d’enquête sur la drogue dans son rapport au sujet de ses difficultés à cerner le problème en milieu scolaire en raison d’un manque d’informations provenant de l’intérieur des collèges. « Cette commission a dit dans son rapport que “most of the rectors denied about any drug issues in their institution”.

Pourquoi donc les responsables de collèges n’ont pas dit la vérité devant cette commission et que ce n’est que maintenant qu’ils font entendre leurs voix sur la question ? » demandent quelque peu agacé ces travailleurs sociaux. « Si les chefs d’établissements et les enseignants avaient des informations pour la commission, peut-être que cette instance aurait pu inclure d’autres recommandations concernant spécifiquement le problème à l’école », ajoutent ces travailleurs sociaux. Ces derniers souhaitent à présent une action concertée au niveau des écoles pour mieux contrer le problème.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -