Conditions de travail des « minor workers »: La CTSP dépose devant le PRB

  • Reaz Chuttoo, porte-parole : « Il faut catégoriser à nouveau le “scheme of duty” de ces travailleurs »

La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) est devenue le porte-parole des “minor grades” de la fonction publique et des corps para-étatiques. Elle a déposé devant le Pay Research Bureau (PRB) pour réclamer une amélioration des conditions de ces travailleurs manuels. L’annonce a été faite par Reaz Chuttoo et Jane Ragoo lors d’une conférence de presse à Port-Louis mercredi.

- Publicité -

Reaz Chuttoo a expliqué que les “minors workers”, aussi appelés General Workers, Helpers ou Handy Workers « sont livrés à eux-mêmes sur leurs lieux de travail ». Il a déploré, entre autres, leurs salaires et leurs conditions de travail. Ainsi, pour la première fois, la CTSP a déposé devant le PRB, pour mettre en avant leurs conditions. « Les General Workers sont devenus “des fourre-tout”. Le titre et les responsabilités des “minor workers” dans le privé sont bien définis, contrairement à ceux dans la fonction publique. Il y a un abus sans précédent. Par exemple, les General Workers du MSC ne peuvent s’occuper eux-mêmes du dosage de chlore dans les piscines. Nous espérons que le PRB publiera un rapport favorable afin de catégoriser à nouveau leur “scheme of duty” et pour qu’ils reçoivent un salaire décent », a souligné Reaz Chuttoo.

Ce dernier lance un appel à d’autres syndicats de la fonction publique pour leur apporter un soutien dans ce combat. La CTSP projette aussi de déposer devant la Commission for Conciliation and Mediation au sujet « de l’injustice que subissent ces petits travailleurs ». Il lance un appel à tous les “minor workers” du gouvernement à se regrouper sous la CTSP, indépendamment des syndicats desquels ils sont membres.

Depuis l’année dernière, la CTSP a étendu son combat pour les petits travailleurs de la fonction publique. Aujourd’hui, outre les syndicats du secteur privé, la CTSP regroupe également des syndicats la fonction publique et des corps para-étatiques, dont les School Attendants du préprimaire, des employés du Mauritius Sports Council, de la Tourism Authority, de la Mauritius Film Development Corporation, de la National Empowerment Foundation et du Food and Agricultural Research and Extension Institute. « Nous avons créé deux syndicats, à savoir la Public Corporation pour le secteur coopératif et les corps para-étatiques et le Public Service pour le service public. Depuis que nous militons pour les petits travailleurs de la fonction publique, nous avons découvert des anomalies dans le “scheme of duty” des “minor workers”. Dans les corps para-étatiques, c’est le conseil d’administration qui définit la liste des travaux pour les General Workers. Et nous avons remarqué que pour différents corps para-étatiques, cette liste de travaux est différente pour chaque organisation. Les General Workers sont victimes de sur exploitation », avance Jane Ragoo.

La CTSP déplore, par ailleurs, « le recrutement direct des General Workers par les ministres en poste ». Selon elle, ils sont exploités car on les force à devenir des “koler lafis” ». De plus, la CTSP déplore que ces personnes soient recrutées sur une base contractuelle et « ne deviennent jamais des employés ». Reaz Chuttoo dénonce un trafic d’influence et soutient que la CTSP a pris l’engagement de « nettoyer » ce secteur.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -