Conférence de presse MTC-MTCSL : Les 209 années d’existence du Mauritius Turf Club menacées

-Possible arrêt des courses si le Finance Bill est voté Possible arrêt des courses si le Finance Bill est voté

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-Une bataille légale n’est pas à écarter Une bataille légale n’est pas à écarter

Si le Finance Bill est voté dans son ensemble, l’avenir des courses, du moins pour l’organisateur avec ses 209 années d’existence, est menacé. L’évocation d’un arrêt des activités aussitôt que la loi est votée a été annoncée par le président du Mauritius Turf Club, Jean-Michel Giraud, qui était entouré de ses proches collaborateurs.

Une conférence de presse conjointe par le Mauritius Turf Club (MTC) et le Mauritius Turf Club Sports and Leisure Ltd (MTCSL) s’est tenue mardi pour alerter l’opinion publique sur le fait que les 209 années d’existence du MTC sont prêtes à être balayées par le simple revers d’une main avec la prochaine mise en place d’une Horse Racing Division par le gouvernement, et ce, par le biais de la Gambling Regulatory Authortiy (GRA). « C’est pire que ce qu’on aurait pu imaginer. » a déclaré d’emblée Jean-Michel Giraud, qui a ajouté « qu’on allait vers une étatisation des courses, alors que l’État prône pour enlever les dernières prérogatives de l’organisateur des courses. »

Ici, il faut savoir que tout ce qui concerne l’organisation des courses passera sous la tutelle de la Horse Racing Division, soit la nomination des Stipendiary Stewards, la mise en place du racecard, le nombre de courses par journée, qui pourra être entraîneur, jockey ou propriétaire ou encore le contrôle sur l’importation des chevaux. Ce qui a poussé Jean-Michel Giraud à dire : « Ki rol reste pu nou ? Koup gazon ? Le rôle d’organisateur du MTC ne le sera plus, alors que le régulateur, lui, devient celui d’organisateur. On veut que les courses connaissent la même mort que le football ? » Le président du MTC a dans la foulée dit que le travail d’un certain nombre d’employés du MTCSL est en suspens.

Cependant, le club vieux de 209 années n’est pas prêt à lâcher prise, s’il le faut il y aura une bataille légale. « Nou pas pou aksepte sa. » dira-t-il avec son franc-parler habituel. « Vinn asize nou koze. Laisse de kote pasaz ki konsern lekours. Pa kapav asiz 5 minit pou koz ar nou ? Nou fi nn deza mobiliz enn panel avoka pou enn evantiel batay legal. » Il a ainsi fait référence au refus du Premier ministre de le rencontrer après son élection en tant que président du MTC. Concernant sa Personal Management Licence (PML), qu’il attend toujours, il a souligné à nouveau qu’il n’avait rien à se reprocher et s’est interrogé : « À qui profi tera la promulgation du Finance Bill ? ».

Jean-Michel Giraud s’est alors demandé si c’était son insistance pour lutter contre la prolifération des paris clandestins qui a fait que l’État a pris ce genre de stand contre lui. « Nou pa bann gamblers, nou pa zwe lekours. L’ampleur est encore plus importante cette année, nous avons fait des propositions au gouvernement, mais tout est tombé dans l’oreille d’un sourd. Le gouvernement avance qu’il met en place les conclusions du rapport Parry. Mais tantôt elles sont appliquées, tantôt c’est l’inverse qui se produit. Il y a un manque à gagner de Rs 1,6-1,8 milliards pour le gouvernement, alors que de notre côté cela se chiffre à Rs 600-700M. Nous sommes dans l’incapacité à augmenter le stakes money pour les propriétaires, tandis que le salaire de plus de 300 employés est gelé. Nous avons aussi averti les autorités internationales et étrangères en ce sens car le secteur du jeu fait partie des secteurs qui sont surveillés pour retirer le pays de la liste grise ou noire. ».

Il se profi le donc à l’horizon la venue d’un autre organisateur de courses et l’exclusion du club centenaire de la scène hippique. Tout, selon Jean-Michel Giraud, est fait pour rayer de la carte le MTC, mais au profi t de qui ? Il a alors déclaré : « Je suis sûr que vous savez aussi de quoi il en est ». Va-t-on vers l’émergence d’un autre organisateur de courses ? On le saura bientôt.

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