Conseil de Curepipe : le rejet de la motion d’Ingrid Lecordier provoque un « walk-out »

Trois conseillers du PMSD, à savoir Nathalie Gopee, Ingrid Lecordier et Kirsley Gopaul, les seuls présents dans le camp de l’opposition à la réunion du Conseil municipal de Curepipe le 30 avril, ont effectué un “walk-out”. Raison : la motion présentée par la conseillère Ingrid Lecordier, axée sur la transformation des terrains en friche en parkings payants, a été rejetée par le Conseil.

- Publicité -

Selon le maire de la ville, Hans Marguerite, cette motion « manque de spécifications » car la mairie, dit-il, « ne peut convertir tous les terrains en friche en espaces de parking ». Une décision qui n’a pas plu aux conseillers du PMSD.

Dans sa motion, Ingrid Lecordier avance qu’avec l’avènement du projet Metro Express et du Curepipe Urban Terminal, les espaces seront « une nécessité » dans la ville de Curepipe. D’où sa proposition de convertir les terrains en friche en parkings payants. Toutefois, sa motion a été catégoriquement rejetée.

« C’est certes une bonne idée mais la motion n’est pas spécifique. Il y a plus de 500 terrains en friche à Curepipe. On ne peut convertir tous ces terrains en parkings. Je demande à la conseillère Ingrid Lecordier d’amender sa motion et d’être plus spécifique. Elle pourra ensuite la présenter à nouveau dans la prochaine réunion du Conseil municipal », a déclaré le maire.

Cette décision n’a cependant pas plu aux trois conseillers du PMSD, qui ont effectué un “walk-out”. « Parce que c’est une très bonne motion présentée par l’opposition qu’elle a été rejetée. Si quelqu’un de la majorité était venu avec cette même motion, elle aurait été adoptée à l’unanimité », grognait l’un des conseillers en quittant la salle.

Ingrid Lecordier avait d’ailleurs soulevé une question au sujet des terrains en friche au début de la réunion. Elle voulait notamment savoir si des “notices” ont été servies aux propriétaires dont les terrains sont laissés à l’abandon.

Elle a aussi voulu savoir si la municipalité a pris des dispositions pour nettoyer ces terrains en attendant que les propriétaires se manifestent.

« Avec le nombre de terrains et la fréquence de certains, nous procédons au nettoyage d’un terrain tous les deux jours », a expliqué le conseiller Ashley Mungapen. Et d’ajouter que des panneaux d’indication ont déjà été placés sur certains terrains alors que d’autres panneaux sont toujours en cours de préparation.

Pour sa part, le conseiller Devindranath Bhurosah devait demander au Conseil d’attirer l’attention du gouvernement au sujet du budget dépensé dans le nettoyage des terrains en friche et de considérer une somme « plus forte » dans le prochain exercice budgétaire.

« Pour nettoyer tous les terrains en friche à Curepipe, le coût s’élèvera à plus de Rs 10 millions. C’est une perte d’argent des “tax payers”. Il faut attirer l’attention du gouvernement pour le prochain budget », fait-il ressortir.

En outre, Sybille Lolochou a réclamé un nettoyage « régulier » dans la ville de Curepipe pour empêcher la prolifération de moustiques, vecteurs de la fièvre dengue. Selon elle, même si aucun cas n’a été enregistré à Curepipe, « la ville tout comme le pays en entier n’est pas à l’abri de ce virus ». Nathalie Gopee, elle, a plaidé en faveur d’un ramassage « plus régulier » des électroménagers jetés au bord des rues.

Par ailleurs, une somme de Rs 33 millions a été votée pour financer les “capital projects” durant la période 2019-2020. Il nous revient aussi que l’élection du nouveau maire de la ville de Curepipe se tiendra le 28 juin prochain.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -