Consigne COVID-19 : L’ADSU sur le qui-vive face à une « situation sans précédent »

Le Deputy Commissioner of Police, le DCP Choolun Bhojoo, patron de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU), estime que “la situation est sans précédent par rapport à la consommation, la vente et le trafic de drogue à Maurice durant la période de confinement”. Dans une directive adressée aux hauts gradés de son unité en date du 1er avril, il demande à l’Intelligence Unit d’être sur ses gardes en estimant que “ importation/entry from outside Mauritius seems to be shrouded in mystery”.

- Publicité -

Les informations parvenues au QG de l’ADSU laissent comprendre que les activités de trafic de drogue se poursuivent dans des Hot Spots malgré le couvre-feu. Ainsi, des attroupements suspects ont été notés dans certains endroits. Des petits dealers écoulent toujours leurs marchandises en utilisant des prétextes d’ordre médical pour justifier leur présence à l’extérieur. Ce qui pousse le patron de l’ADSU à demander à son équipe de travailler en collaboration avec les Field Intelligence Officers et d’intervenir promptement sur le terrain sur la base de ces mouvements.

D’autre part, la police relève des mouvements quasi inhabituels de différentes régions de l’île vers Port-Louis et ses faubourgs en vue de s’approvisionner en drogue en cette période. “People have been travelling from remote locations faring to Port-Louis to buy drugs”, dit le rapport. L’ADSU demande aux différents unités de la police de ne pas seulement verbaliser des personnes pour le délit de Breach of Curfew, mais également de les soumettre à des fouilles corporelles dans des cas suspects.

Même si plusieurs suspects ont été interpellés ces derniers jours en possession de drogue, le DCP Bhojoo demande à son équipe de redoubler d’effort, et d’ajouter “it is pertinent for ADSU Command to understand and report on drug activities during COVID-19”.

Cette directive intervient après l’incident survenu mardi soir à Camp Levieux où une équipe de l’ADSU a été prise à partie par une foule hostile. Dans un premier temps, des policiers avaient cru que quelques personnes ne respectaient pas le couvre-feu en jouant au carrom dans la rue. Alors qu’en fait, certains étaient descendus à une adresse très connue pour se procurer de la drogue.

Ce jour-là, l’équipe de l’inspecteur Subbareddi était en patrouille quand elle est tombée sur un attroupement. En apercevant la police, un suspect a laissé tomber un sachet en plastique renfermant plusieurs doses de cannabis et de drogue synthétique destinées à la vente. La partie de carrom ferait partie d’un stratagème du cerveau pour détourner l’attention de la patrouille policière. En même temps, des femmes et des jeunes se sont joints à la foule pour lancer des pierres et d’autres projectiles sur les policiers. Ils ont même mis feu à un véhicule de police.

A un moment donné, un sergent de police a tiré un coup de feu dans l’air pour protéger son équipe, tandis qu’un constable de la Divisional Supporting Unit a lancé une cartouche de gaz lacrymogène sur la foule qui a dû battre en retrait. C’est alors que la police a pu évacuer les lieux sans pouvoir effectuer des arrestations. Le patron de l’ADSU ne souhaite pas qu’un incident similaire se reproduise durant cette période de confinement et il a demandé à ses subordonnés d’agir avec fermeté.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -