Construction – Barres de fer et ciment : Callichurn fulmine contre les récentes hausses de prix

Ultimatum jusqu'au 1er octobre pour faire baisser le prix du ciment contre une menace d’imposition du contrôle des prix

Le ministre du Commerce et de la  Protection des consommateurs, Soodesh Callichurn, fulmine contre la hausse des prix de matériaux de construction, dont des barres de fer et du ciment. L’Hôtel du Gouvernement affirme ne pas satisfait des explications fournies par les importateurs. Ainsi, le ministère du Commerce a lancé un ultimatum à ces derniers, à travers des réunions, de réviser à la baisse les prix de ces matériaux de construction, faute de quoi le gouvernement imposerait un contrôle des prix sur la vente au détail de ces matériaux de construction. La State Trading Corporation (STC) de Rajiv Servansing pourrait être appelée à importer ces matériaux si les prix restent inchangés.

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Dans une déclaration à Le-Mauricien hier, le ministre du Commerce a affirmé : « les importateurs de barres de fer sont en train de dire que ce sont les détaillants qui ont augmenté les prix. Mais les détaillants disent, eux, que ce sont les importateurs qui les ont augmenté. Nous savons par contre que le prix des barres de fer n’a pas augmenté comme ils le prétendent. Zot pe avoy boul lor zot kamarad », poursuit-il.

Face à cette situation, Soodesh Callichurn dit avoir fait comprendre aux concernés que si une baisse n’intervient pas dans les jours qui suivent, le gouvernement n’aura d’autre choix que d’imposer un contrôle des prix sur les barres de fer et le ciment. Il devait faire ressortir qu’en raison de ces agissements, « les prix des matériaux de construction ont pris l’ascenseur, et cela a des répercussions sur les projets d’infrastructures du gouvernement, pour le secteur privé et le public en général ».

Il ajoute : « pour moi, les importateurs de ciment, de barres de fer ainsi que les détaillants sont en train de profiter de la situation pour passer la note aux consommateurs. Je considère cela comme de la malhonnêteté. »

Le secrétaire permanent du ministère du Commerce et de la Protection des consommateurs, Jaganathan Rangan, qui a eu pour tâche de rencontrer les importateurs de ces matériaux pour faire part de la position du gouvernement face à ces hausses. D’ailleurs, il a animé deux réunions avec les importateurs de ciment et une avec ceux de barres de fer.

Aux premiers nommés, le secrétaire permanent a fait savoir qu’il a noté quatre augmentations des prix depuis l’année dernière, et que le total de ces hausses avoisine les 16%. Il est ainsi d’avis que la dernière augmentation appliquée par Kolos Cement et Lafarge à partir du mois d’août, de l’ordre de 5 à 6%, n’est pas justifiée.
De ce fait, malgré que le prix du ciment ne soit pas contrôlé par le gouvernement, il a demandé aux importateurs de réviser à la baisse leurs prix à partir du 1er octobre. S’ils refusent, alors le gouvernement appliquera un contrôle des prix dès novembre, dit-il.
En ce concerne le prix des barres de fer, Jaganathan Rangan dit noter que, depuis l’année dernière, il y a eu « des augmentations considérables », totalisant 45%. Ce qui « n’est pas acceptable », selon lui.

Les importateurs ont souligné de leur côté que ce sont les détaillants qui pratiquent des hausses de prix. Les inspecteurs du ministère du Commerce auront de fait des réunions avec les détaillants pour vérifier ces informations. Ils ont également remarqué qu’il existe actuellement une pénurie de barres de fer dans certaines quincailleries. Un manque de ce type de matériaux qui serait lié à une anticipation pour une éventuelle hausse des prix de barres de fer.
« Nous avons dit aux importateurs qu’il n’est pas question d’augmenter les prix à nouveau. Ils nous ont communiqué les détails à propos des coûts d’importation des barres de fer et disent que ces hausses ne viennent pas d’eux, mais des détaillants. Ces derniers pratiqueraient des prix abusifs. Nous allons vérifier ces informations », a déclaré le secrétaire permanent. Il devait aussi faire ressortir que le ministère est en train de voir s’il y a lieu de pratiquer un “maximum-mark up” sur le prix de la barre de fer.

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