CORRUPTION | St-Louis Gate – Attachment Orders de plus de Rs 400 M obtenus par l’ICAC

Nouvelle offensive avec la série d’arrestations, dont les Top Guns du CPB du jour, et des cadres ayant bénéficié de pots-de-vin de plus de Rs 38 M de PAD & Co

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Question cruciale : qui a donné des instructions au CEB pour modifier son Stand devant l’IRP?

Avec les codes informatiques du PAD & Co Ltd Server « Cracked », le flot de détails, les uns plus Damning que les autres, sur la distribution de pots-de-vin à des fonctionnaires et des cadres de différents corps para-étatiques, dont le Central Electricity Board (CEB) et le Central Procurement Board (CPB), devient plus limpide. L’une des conséquences directes est que le montant des Attachment Orders obtenus de la Cour suprême par le département légal de l’ICAC, qui s’élève à un peu plus de Rs 400 millions, pourrait encore augmenter. Et ce, en raison de la vague d’arrestations à venir relevant du fait que le PAD & Co Ltd Server recèle les noms d’au moins une centaine de bénéficiaires sur une série de contrats de travaux obtenus par la société sous le contrôle du clan Hao Thyn Voon, avec dans des cas la somme agglomérée versée au fil des années aux officiers corrompus entre Rs 15 et Rs 38 millions…

Toutefois, dans l’immédiat, les limiers de l’ICAC se concentrent sur un volet considéré au-dessus de tout soupçon, soit l’implication du Central Procurement Board (CPB) dans le Scheme de fraude et de corruption mis en place pour rafler les plus importants contrats, notamment du côté du CEB mais également d’autres institutions publiques, dont la Mauritius Ports Authority avec des travaux du Cruise Terminal et des travaux de dragage à la Mer-Rouge. Dans un deuxième temps, l’ICAC compte redoubler la pression sur le CEB avec des noms de hauts cadres, soit encore en poste soit déjà partis à la retraite, relevés dans la liste Retrieved du PED & Co Server.

Ainsi, ce matin le Chief Executive du Central Procurement, Kreetykant Dosieah, a été sommé de se rendre au QG de l’ICAC pour une séance d’interrogatoire Under Warning dans le cadre de la Saint-Louis Gate. Le CPB est un organisme engagé dans l’octroi de tous les contrats financés des fonds publics, que ce soit pour le Service Civil ou les corps para-étatiques avec une valeur de plus de Rs 27 milliards l’année dernière. Ce Chief Executive est soupçonné d’avoir perçu des pots-de-vin, supérieurs à Rs 2 millions du PAD & Co Scheme avec le Tailor-Made Bid de la firme danoise Burmeister and Wain Scandinavian Contractor AS pour la réhabilitation de la centrale thermique de Saint-Louis.

Avant Kreetykant Dosieah, un autre haut cadre du CPB, le président du Technical Committee du CPB, l’ingénieur Rajarai, avec pour nom de code Ustad Rajah, est également passé à la trappe à la fin de la semaine dernière. En raison du Last Friday dans le judiciaire, le fils de cet ancien commissaire de police n’a pas comparu en Cour pour son inculpation provisoire suite au pot-de-vin de Rs 2 millions venant d’Alain Hao Thyn Voon, Managing Director de la compagnie ayant décroché ce contrat de Rs 4,3 milliards.

Après cette étape, l’ICAC devrait revenir avec des pressions accentuées sur le CEB au sujet des directives en vue de favoriser BWSC lors de l’octroi de ce contrat. À ce stade, des cadres de ce corps para-étatiques de même que d’autres officiels sont dans le collimateur. Avec le montant de pots-de-vin susceptibles d’atteindre les Rs 300 millions, les noms ne manquent, certains revenant à plusieurs reprises pour des montants allant de Rs 15 millions et Rs 38 millions en plusieurs tranches et dans d’autres cas des versements dans des banques à l’étranger, dont les British Virgin islands et mêmes les Seychelles.

Mais la question cruciale, qui devra être tranchée par l’ICAC, est les directives exigeant que le CEB modifie son Stand devant l’Independent Review Panel. L’identité de l’auteur de cette décision constitue un pivot dans cette d’affaire d’autant plus qu’au niveau de la direction du CEB, on n’affirme n’avoir pas partagé cette approche. Les représentants de la Law Firm, assurant les intérêts du CEB dans cette affaire, pourraient être de nouveau entendus.

AFFAIRE ST-LOUIS

Bérenger : « Swalay Kasenally assez grand pour se défendre »

Le leader du MMM, Paul Bérenger, qui répondait à une question de la presse samedi, a estimé que Swalay Kasenally – qui a été arrêté sous une accusation provisoire de corruption –, est « assez grand pour se défendre ».

« Kasenally le fait actuellement. De son côté, l’ICAC est devenu un instrument politique entre les mains du gouvernement. Avec cette réponse vous comprenez ce que je veux dire », a-t-il dit.

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