Naufrage du MV Wakashio – Commandant des commandos-marine depuis octobre 2020 : Rajiv Lochan : « Mon équipe aurait pris 180 secs pour être sur le navire »

« Les commandos-marine ont été alertés à 22h15, le jour du naufrage, pour se parer à toute éventualité après le naufrage du vraquier ». C’est ce qu’a déclaré, en Cour d’investigation, mardi dernier, le commandant Rajiv Lochan, responsable de cette unité de la NCG.

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Il a éclairé la lanterne du panel sur le mode opératoire de son équipe lors des interventions, même s’il n’avait pas encore pris ses fonctions lors du naufrage : « Nos officiers sont prêts à intervenir à n’importe quel moment dans les cinq à dix minutes qui suivent un événement, mais sans l’assistance des hélicoptères, aucune opération n’est possible. »

L’unité des commandos-marine de la NCG a été créée en 2010 pour contrer les actes de piraterie qui sont légion dans l’océan Indien. Rajiv Lochan, qui est un ressortissant indien, a pris ses fonctions en octobre dernier.

Il a longuement élaboré sur le rôle de son équipe qui a un entraînement intensif de sept à huit mois. « We have a quick reaction team who is ready to intervene 10 minutes following an information. Two teams are in stand-by, one in the north and one in the south. We have a lot of joint operations », dit-il, avant de faire ressortir que le facteur temps est important avant de décider de mener une opération. Il reçoit, au préalable,  ses instructions  du patron de la  NCG.

Le commandant a soutenu que ses hommes peuvent sauter d’un hélicoptère pour se retrouver sur un bateau et  plonger jusqu’à 35 mètres de profondeur. « Au départ, 53 nouveaux candidats voulaient faire partie de l’équipe que j’ai pris en charge, mais au final, il n’y en a eu que huit qui ont poursuivi l’aventure, because it was very tough. Certains ont suivi des entrainements où ils n’ont pas dormi durant 72 heures d’affilées », dit-il

Servansingh joue aux abonnés absents

L’ancien juge Abdurafeek Hamuth, qui préside la Cour, a alors demandé au commandant si son unité avait été informée du naufrage du MV Wakashio. Ce à quoi ce dernier a répondu que « la nuit du naufrage, vers 22h15, l’unité avait reçu l’ordre d’être en mode stand-by. » Bien qu’il n’ait pris ses fonctions qu’en octobre dernier,  Rajiv Lochan a déclaré que « compte tenu de mon expérience, je peux vous dire qu’il était possible pour les commandos de se rendre à bord d’un navire aussi grand que le MV Wakashio par hélicoptère. Ils auraient pris 180 secondes pour le faire. Nous sommes formés pour opérer de jour comme de nuit. Wa have no limit. » Rajiv Lochan a soutenu que « mon unité est une force maritime qui, avec l’expertise dont elle dispose, peut aussi fonctionner comme une force majeure à terre. »

Alors qu’il était prévu qu’il se présente à la barre mardi dernier pour témoigner devant la Court of Investigation du MV Wakashio, l’ex-commissaire de police Khemraj Servansingh a informé l’ancien juge Abdurafeek Hamuth de le convoquer un autre jour. Le panel voulait entendre la version des faits de Khemraj Servansingh qui avait présidé plusieurs réunions urgentes, les jours suivant le naufrage.  Les raisons de cette absence demeurent toujours inconnues pour l’heure.

 

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