(Covid-19) Dr Gujadhur (ex-patron de la Santé) : « Je suis très remonté ! »

— « Écoles fermées, Workplaces paralysés, centres de vaccination et hôpitaux dépassés… C’est la pagaille générale ! »

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L’ancien patron des services de la Santé, le Dr Vasantrao Gujadhur, se dit très remonté face à la situation du Covid-19 sur le terrain. La raison : « Tout va de travers ! Ce qui m’a surtout agacé, c’est qu’en seulement cinq jours de la reprise scolaire, une dizaine d’établissements ont déjà été touchés. Est-ce que ce gouvernement réalise le stress qu’il impose aux parents, à ces enfants, au personnel enseignant et non enseignant ? »

Pire, poursuit-il : « les nouveaux cas augmenteront régulièrement. En juin, nous avions eu une moyenne de 20 nouveaux cas par jour, avec 600 nouveaux cas pour le mois. Mais là, depuis début juillet, cela s’aggrave, parce que nous avons déjà une moyenne de 25 nouveaux cas quotidiens ! »

L’ancien directeur des services de la Santé souligne que « les cas potentiels dans les écoles génèrent un énorme stress » sur tous les enfants et leurs parents. « Ces derniers ont repris le travail, pour ceux qui en ont encore. Au niveau du gouvernement et du ministère de l’Éducation, prend-on la mesure de ce qui se passe ? Réalise-t-on les difficultés qu’on impose à ces parents et à leurs enfants ? » se demande-t-il.

Avec la fermeture cette semaine de la dizaine d’établissements scolaires, primaire et secondaire compris, le Dr Gujadhur estime que la situation est désormais hors de contrôle. « Nombre de personnes impliquées dans le secteur de l’Éducation ont tiré la sonnette d’alarme. Le pays n’étant pas Covid-Safe, était-ce bien sage de rouvrir les écoles ? La vice-Première ministre et ministre de l’Éducation ne réalise-t-elle pas ce qui se passe ? Et les inquiétudes des parents pour la santé de leurs enfants? »

« Depuis le départ, avec cette deuxième vague, les autorités ont imposé des zones rouges. Ont-elles été efficaces ? Il y a eu environ une douzaine de zones rouges cette année, incluant celles de Vallée-des-Prêtres, Plaine-Verte, Cité Martial et Terre-Rouge, entre autres. Si ces zones rouges avaient été efficaces, pourquoi le pays se retrouve-t-il avec encore et toujours de nouveaux cas positifs ? C’est une preuve que le virus et ses variants n’ont pas été contenus dans les zones rouges ! » poursuit le Dr Gujadhur.

Dans le même esprit, continue le médecin, l’augmentation exponentielle des nouveaux cas « est une autre preuve de l’inefficacité » des zones rouges. « Durant le mois de juin, il y a eu 600 nouveaux cas, soit une moyenne de 20 nouveaux cas par jour. Depuis début juillet, les choses empirent ! Nous sommes déjà à une moyenne de 25 nouveaux cas par jour. Et ça va continuer… C’est comme dans les écoles : les prochaines semaines, on va se retrouver avec encore de nouveaux cas», dit-il.

Pour le médecin, « la situation est devenue totalement embrouillée et le gouvernement ne gère plus rien ». Il rappelle : « nous avons eu des cas positifs dans tous les hôpitaux du pays, et même au Brown Séquard Hospital (BSH). Nous nous sommes retrouvés avec des banques qui ont dû fermer. Dans la catégorie des Workplaces, il y a des organisations gouvernementales, comme la CWA et la WMA. Il y a également des entreprises et des usines, comme Prince’s Tuna, où de nouveaux cas ont été recensés cette semaine. Et il ne faut pas oublier que le centre de dialyse de Montagne-Longue s’est retrouvé lui aussi paralysé. »

Et avec la réouverture partielle des frontières le 15, il prévoit: « on va en voir de toutes les couleurs », prévient-il. « Sans compter que du côté de la campagne de vaccination, cela va trop lentement. Et ce n’est pas le staff qui manque, car 800 personnes ont été mobilisées à cet effet. Mais avec la centralisation, des personnes, surtout des vieux, s’y rendent à 5h du matin, poireautent pendant trois ou quatre heures pour s’entendre dire qu’ils doivent rentrer chez eux bredouilles, car il n’y a plus de vaccins ! » Il faut absolument « décentraliser cet exercice » et que le ministère de la Santé « gère ce dossier », conclut l’ancien patron de la Santé.

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