COVID-19 — Hôpitaux — Dr Ramtohul : « Le ministère n’arrive plus à gérer la situation »

« Le ministère n’arrive plus à gérer la situation ». Tel est le constat du Dr Bhooshun Ramtohul, vice-président de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCICA). Le chirurgien orthopédiste affecté à l’hôpital SSRN est d’avis que « l’équipe de Contact Tracing doit être renforcée ».
« La stratégie est restée pareille et n’a pas changé d’un iota. Un an de cela, alors qu’il n’y avait que peu de cas, on appliquait la même stratégie. Celle-ci doit changer ! Si on laisse l’équipe de Contact Tracing ne pas aller s’occuper de personnes positives, c’est sûr que les cas vont continuer à se propager », souligne le médecin, qui ne manque pas de tirer la sonnette d’alarme d’autant qu’il existe, dit-il, un manque de personnel soignant dans les hôpitaux.
Si les 172 médecins et 40 infirmiers nouvellement recrutés vont certes être absorbés par le manque cruel de soignants, il considère que ces derniers ne vont pallier que légèrement le problème. La situation à l’hôpital est inquiétante, ajoute-t-il, dans la mesure où il existe beaucoup de cas de COVID-19.
« Mercredi, un enfant rodriguais positif y était. Auparavant, quand il y avait un cas positif, on fermait la salle complètement et on procédait au Contact Tracing mais maintenant, on ne ferme qu’une partie de la salle », regrette-t-il. Ce qu’il apprécie en revanche, c’est qu’alors qu’autrefois, il fallait que le patient positif s’isole pendant 14 jours, aujourd’hui, « si la personne a fait les deux doses du vaccin, il peut s’auto-isoler pendant 7 jours ».
S’il est d’accord pour qu’on apprenne à vivre le virus, il convient, souligne-t-il, de bien observer les gestes barrières et de se faire vacciner.
De son côté, Ram Nowzadick, président de la Nursing Association, se réjouit des derniers recrutements à la Santé. « Nous étions 3 958 Nursing Officers tous grades confondus et les Bank Sessions nous permettaient de rouler les centres de soins. Maintenant, avec ces recrutements, nous serons soulagés. De plus, le ministère a recruté 50 infirmiers retraités pour nous aider avec les centres de vaccination etc », dit-il.
Le président de la Nursing Association avance que le ministère devra se préparer à toute éventualité.
« Il faut un plan pour les prochains dix ans, surtout au niveau de la formation des infirmiers. Il nous faut nous préparer à d’autres éventualités car la Santé est un secteur dynamique. De plus, d’autres centres de soins vont ouvrir. Pour que les services se déroulent correctement, il faut une bonne planification », dit-il.
Ce qui a changé aujourd’hui contrairement à l’an dernier où les infirmiers avaient peur de travailler dans des centres de Covid-19, « c’est que 100 % des infirmiers sont aujourd’hui vaccinés. Ce qui fait que même s’ils sont positifs, ils s’isolent pour sept jours et reprennent du service lorsque leur test est négatif. La vaccination nous a apporté un ouf de soulagement », ajoute-t-il.

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