Craintes avec l’arrivée du Métro express : mobilisation des travailleurs du transport

– Par voie de bulletins secrets, ils votent pour qu’il n’y ait pas de pertes d’emploi avec l’arrivée du Metro Express

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Les travailleurs du transport en commun sont bien décidés à se faire entendre. Tôt ce matin, soit à compter de 5h, ils ont démarré une première action syndicale à travers un vote par voie de bulletins secrets sur tous les dépôts de la Corporation Nationale de Transport (CNT).

Objectif : réclamer la signature d’accord avec le gouvernement pour garantir leur emploi avec l’arrivée du Metro Express.

Cette initiative de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) a également pour but de réclamer une hausse salariale de Rs 1 000 à tous les salariés de la CNT dès qu’un accord collectif est signé avec la direction de cet organisme parapublic.

Les travailleurs craignent que la venue du Metro Express, surtout avec l’introduction du Cashless System, « mette en péril » l’emploi de bon nombre de receveurs et chauffeurs d’autobus.

Interrogé hier, Alain Kistnen, président de l’UBIW, a déclaré que ce vote débouchera sur des actions d’envergure si le gouvernement continue à faire la sourde d’oreille.

« À l’heure où je vous parle, nous avons déjà démarré l’exercice à Forest-Side et celui-ci se poursuivra à Souillac, Rivière-du-Rempart et à La Tour Koenig. Si à la fin de cet exercice le gouvernement ne prend pas les dispositions pour signer cet accord avec l’UBIW, nous n’aurons pas d’autre choix que de déclencher des actions syndicalistes selon les dispositions de la loi », a déclaré le président de l’UBIW.

Ce mouvement de protestation trouve aussi son origine dans la dernière proposition faite par la direction de la CNT aux travailleurs. Celle-ci avait en effet proposé une allocation de Rs 800 à tous les travailleurs de la corporation en réponse à une demande d’augmentation salariale de l’ordre de 40%.

« C’est pourquoi nous insistons sur le fait que l’augmentation salariale de Rs 1 000 que nous réclamons n’est pas une allocation mais une hausse salariale greffée sur notre salaire de base », a déclaré Alain Kistnen.

Il poursuit : « Cette hausse salariale est nécessaire, car la dernière révision salariale dans ce secteur remonte à 2016, soit après une grève organisée par les travailleurs de la CNT. Ces derniers sont maintenant à la recherche d’un nouvel accord collectif garantissant une compensation de Rs 12 000 par travailleur, en sus de l’augmentation salariale de Rs 1 000. Cela représenterait le manque à gagner pour les travailleurs depuis la dernière révision salariale. En sus de cela, il souhaite que cet accord collectif soit en vigueur jusqu’à 2020 pour que les travailleurs puissent avoir droit à des révisions salariales. »

Les membres de l’UBIW sont d’avis que ce sont plus particulièrement les receveurs d’autobus qui deviendront en surnombre avec la “cashless card”. Ils affirment que ces cartes seront utilisées dans des “feeder buses” qui seront au nombre de 11 pour le Rose-Hill Transport, 11 pour la CNT et même nombre pour l’United Bus Service.

Ashok Subron, le négociateur de l’UBIW, a affirmé, au courant de la semaine dernière en prélude de ce vote par voie de bulletins secrets, que depuis le 17 août dernier, le syndicat réclame une réunion tripartite avec le ministre du Transport, Nando Bodha, sur la nécessité de préserver de l’emploi dans ce secteur.

Il affirme que la première phase du Metro Express est sur le point d’être terminée et que la deuxième démarrera bientôt. « Il n’y a pas eu jusqu’ici de rencontres tripartites. Lorsqu’il y a des développements dans d’autres secteurs, le gouvernement vient de l’avant avec un “Blue Print”, un Voluntary Retirement Scheme ou encore un Early Retirement Scheme (ERS) alors que, pour le secteur du transport, il n’y a aucun plan social », fait-il remarquer.

Pour lui, le ministre du Transport doit au « plus vite » organiser une réunion élargie avec les travailleurs de cette industrie. Il est à noter que l’UBIW représente les intérêts d’environ 6 000 travailleurs de l’industrie du transport. Ils sont 2 100 salariés à travailler pour le compte de la CNT.

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