Déclaration ethnique : la contestation de ReA de nouveau devant la Cour suprême

La Cour suprême a rappelé ce lundi, 13 septembre, l’affaire qui oppose l’Etat à Rezistans ek Alternativ, concernant l’obligation de déclarer son appartenance ethnique pour poser sa candidature aux élections générales. Les membres de Rezistans ek Alternativ se sont, une nouvelle fois, présentés en cour, accompagnés de leur avocat, Me Rex Stephan.

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L’homme de loi a indiqué que, ce lundi, deux points préliminaires de la partie adverse, soit l’Etat et la Commission électorale, devront être débattus. Il a souligné cependant que la cour a démontré une certaine disposition afin que cette affaire soit rappelée dans les meilleurs délais.

Me Rex Stephan, dans une déclaration à la presse, a estimé que la contestation de ReA est une question qui touche les fondements de la démocratie parlementaire.

« Peut-on empêcher une personne qui fait acte de candidature à la legislature, et peu importe la raison, de se classifier elle-même dans un compartiment qu’a prévue la Constitution mais qui, de nos jours, paraît totalement arbitraire ? », se demande l’homme de loi.

A la lumière de la décision de la cour, il espère que l’histoire ne vas pas se répéter et que l’affaire sera rappelée avant les élections générales.

Le cas a été rappelé ce lundi, après que la Cour suprême ait décidé de le mettre en suspens quelques semaines avant les dernières élections générales de 2019.

Pour rappel, en raison de la contestation persistante de l’État et compte tenu de la contrainte de temps, avec l’approche du Nomination Day, le Chief Justice de l’époque avait décidé de mettre l’affaire en suspens en 2019.

Des membres de Rezistans ek Alternativ et quatre indépendants avaient refusé de décliner leur appartenance ethnique lors de leur enregistrement comme candidats aux élections. La Commission électorale avait dès lors rejeté leur candidature.

Pour Veena Dholah, membre de ReA, le mini amendement constitutionnel qui a permis à Rezistans ek Alternativ et aux citoyens mauriciens de participer à l’election de 2014 avait été soutenu au parlement par 67 deputés sur 69.

« On se souvient qu’à la veille des élections de 2019, Pravind Jugnauth avait renversé cet amendement de 2014 qui a finalement empêché les citoyens de postuler comme candidats. En 2019, il y a eu le rejet des candidatures des 20 candidats de Rezistans ek Alternativ. Il faut se rappeler que c’est un long combat, depuis la génération des années 70’ jusqu’à présent. Nous voulons une autre île Maurice, non communale, et un nouveau système électoral qui ne rejette aucune candidature des Mauriciens », a déclaré Veena Dholah.

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