Des enseignants accusent la direction de discrimination

Les relations entre certains enseignants et la direction du Conservatoire de musique François Mitterrand sont loin d’être harmonieuses. Des enseignants accusent la direction de ne pas respecter leurs conditions de travail, de réduire leur nombre de cours et leurs salaires et ont porté plainte auprès de différentes autorités et à l’Equal Opportunity Commission.

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Parmi les enseignants qui se disent victimes de la direction se trouve le guitariste classique Gérard François dont la réputation a depuis très longtemps dépassé nos frontières. En 2006, après un long séjour en Australie, il est approché par la direction du conservatoire qui lui demande de mettre sa compétence reconnue au service de l’institution pour rehausser son niveau.

Il lui est proposé de donner des cours aux élèves. Désireux d’aider son pays dans son domaine de compétence, Gérard François accepte de revenir à Maurice, mais découvre, après son retour, qu’au lieu du poste permanent promis, il sera un part time teacher payé par cours. Ce qui lui fait perdre pratiquement la moitié de la somme qui lui avait été promise. Pour pallier le manque à gagner, la direction du conservatoire lui promet de lui trouver des engagements dans les hôtels, promesse qui ne sera jamais tenue. Ayant déjà déménagé à Maurice, le musicien est obligé d’accepter cette situation qui va prendre fin en 2013 quand la direction décide, unilatéralement, d’arrêter de rétribuer les enseignants par cours pour les payer à l’heure, sensément à la demande du ministère de l’Education et du PRB. Les enseignants pro- testent à travers leur syndicat et le ministère de l’Education dément avoir donné de telles instructions et écrit en ce sens au PRB et au conservatoire.

Dès lors, les relations, déjà mauvaises, entre la direction du conservatoire et certains enseignants deviennent de plus en plus tendues. Ce que les enseignants appellent des mesures de rétorsion sont prises contre eux. Les heures de cours sont changées unilatéralement et réduites de 6 à 3 jours par semaine pour certains et considérablement augmentées pour d’autres.

En dépit de plusieurs plaintes aux différentes autorités, les problèmes n’ont toujours pas été résolus à la satisfaction des enseignants et de leur syndicat. En derniers recours, Gérard François a logé une plainte à l’Equal Opportunity Commission pour décrire la situation discriminatoire créée par la direction du conser- vatoire, et dont il se dit une des victimes. Le musicien demande à l’Equal Opportunity Commission d’intervenir pour corriger les « many malpractices which are occurring at this institution, and which have caused most of the talented teachers to leave ».

Affaire à suivre.

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