ÉCHIQUIER POLITIQUE – Le MMM met les points sur les i dans la St-Louis Gate

Paul Bérenger :  « Je suis le seul politicien à avoir dénoncé le contrat CEB–BWSC au Parlement »

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a affirmé être le seul politicien à avoir dénoncé les « manigances entre le CEB et le BWSC » le 1er avril 2015 à la fois au Parlement et hors de cette instance.

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« J’avais alors posé une Private Notice Question et dénoncé le contrat Tailor-Made en faveur de BWSC. J’avais réclamé une enquête policière. Il n’y a eu ni intervention de la police ni celle de l’Independent Commission Against Corruption. On parlait déjà alors de cette dernière comme d’un outil entre les mains du gouvernement. Ils n’ont rien fait pendant six ans – entre 2015 et 2021 – et c’est maintenant qu’on enquête sur les relations entre le CEB et le BWSC. Le Central Procurement Board (CPB) a finalement accordé le contrat à ce dernier. Aujourd’hui c’est dramatique et c’est le CTB qui se retrouve dans le box des accusés », a fait ressortir Paul Bérenger.

« Le Chief Executive du Central Procurement Board et le Chief Engineer ont été arrêtés. Aujourd’hui, le CPB est mort. Dans l’intervalle combien de dizaines de contrats le CPB a-t-il allouées? Le gouvernement et le Central Procurement  Board n’ont pas effectué leur travail depuis 2015 », a-t-il déploré.

Interrogé au sujet de l’annonce que l’ICAC s’apprête à vérifier ses comptes bancaires, Paul Bérenger a rappelé avoir lancé un défi au Premier ministre, Pravind Jugnauth,  pour qu’il dépose « la soi-disant lettre » dont il disposait. « C’est d’une lâcheté extraordinaire. Zot inn esey zoue ek loner dimounn. Pou pey bien ser pli divan. Le seul politicien à avoir dénoncé le contrat entre le CEB et le BWSC c’est moi. Je n’ai aucun souci. Ils veulent voir mon compte bancaire. Zot pou dekouyone all the way  », ajoute-t-il.

Le leader mauve s’est interrogé sur la suite. « Ces milliers de contrats qui valent des milliards de roupies. Ils ont décidé d’en finir avec ce pays. Dans l’intervalle le Board est nommé par le Premier ministre. Il doit assumer ses responsabilités », a-t-il poursuivi.

Le leader du MMM avait débuté le point de presse en revenant sur les nominations à l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et à l’Electoral Boundaries Commission (EBC). Il a rappelé qu’en 2003 alors que le MMM et le MSM étaient au pouvoir, la Constitution avait été amendée afin que les nominations au sein de ces deux institutions soient plus transparentes. « On dirait que le président a mis un frein aux nominations. Nous verrons », a-t-il dit, avant de souligner que la Plate-forme de l’Espoir effectue actuellement des recherches en vue de soumettre des propositions.

« Faire de la relance un succès »

Quant à l’ouverture des frontières, Paul Bérenger a affirmé que le pays doit mettre toutes les chances de son côté afin de réussir la relance. « Il faudrait redoubler de vigilance à l’aéroport et au port, et le gouvernement a une grande responsabilité. » Il a demandé à ceux ne s’étant pas fait vacciner de le faire au plus vite.

Au chapitre d’Air Mauritius, Paul Bérenger a dénoncé ce qu’il estime être « la politique de chantage pratiquée par le gouvernement et les ex-administrateurs volontaires d’Air Mauritius ». Il affirme ne pas être d’accord avec la « fusion monstrueuse d’Air Mauritius au sein d’un holding ». Il considère qu’au lieu de faire du chantage, les ex-administrateurs auraient dû étudier d’autres alternatives, dont la création d’une compagnie autonome plus forte et indépendante. « Si nécessaire on aurait pu choisir un partenaire stratégique. Il ne faut pas que les employés paient pour les gabegies d’Air Mauritius »,fait-il ressortir.

S’agissant des résultats des examens du Higher School Certificate (HSC) dans la filière Design and Technology, il a demandé des détails au sujet desquels Cambridge a reconnu avoir commis une erreur. Il a souhaité que dans l’éventualité où certains ont été classés parmi les lauréats, il faudrait leur donner des bourses supplémentaires et ne pas pénaliser ceux qui ont déjà été proclamés lauréats. Pour ceux qui souhaitent se représenter aux examens en vue d’une deuxième chance, le leader mauve a demandé au gouvernement de leur accorder une subvention de 50% de leurs frais d’examen.

Quant à la démission de Madan Dulloo, Paul Bérenger est revenu sur les circonstances entourant celles-ci. Il a noté que « les commentaires de celui-ci n’étaient pas graves vu qu’au MMM la liberté d’opinion est pratiquée ». Ce qu’on lui reproche c’est d’avoir été sur les ondes d’une radio qui appartient à un dénommé Lee Shim. Pour le leader du MMM, le bureau politique avait déjà tourné la page sur ce dossier lorsque Madan Dulloo a soumis sa démission, qui a fait l’objet d’une « lettre amicale et chaleureuse ».

Paul Bérenger a ensuite commenté la mention faite par le Premier ministre concernant Tromelin dans son discours en ligne devant l’Assemblée générale des Nations unies. Il compte revenir sur la question.                        

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