Point de presse : Davantage de visibilité annoncée pour Air Mauritius

Le ministre des Finances : « Au niveau des administrateurs, du PMO et des Finances, nous travaillons sur la marche à suivre dans les semaines à venir »

Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a annoncé une visibilité accrue pour la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, placée sous administration volontaire depuis le 22 avril 2020. « Au niveau des administrateurs, du PMO et des Finances, nous travaillons sur la marche à suivre dans les semaines à venir. Dans pas longtemps, nous aurons plus de visibilité concernant Air Mauritius. » C’est ce qu’il a fait comprendre à la suite d’une question posée lors d’une rencontre avec la presse à l’Henessy Park Hotel.
Le ministre a souligné l’urgence et la nécessité pour le pays d’être doté d’une compagnie aérienne. « Malheureusement, avec le Covid, Air Mauritius a subi des pertes énormes, et nous l’avons placée en administration. Nous devons attendre que l’administrateur termine son travail. À partir de là, nous aurons un peu plus de visibilité sur ce que nous comptons faire. Est-ce qu’il nous faudra travailler en vue de la création d’une nouvelle compagnie ? Nous n’en sommes pas encore arrivés à ce niveau, mais nous y arriverons très vite ! » a-t-il indiqué.
Sur le chapitre de l’endettement public, le Grand Argentier soutient : « Notre dette est pratiquement la même, mais le taux a augmenté. » Et d’ajouter : « Nous n’avons pas pris de l’argent pour financer le budget de fonctionnement. Le gros de nos emprunts est orienté vers l’investissement public. (…) En période de crise, on s’endette normalement pour financer des dépenses de fonctionnement. Or, nous avons pris des précautions pour que nos emprunts aillent vers des investissements publics. Je suis très optimiste concernant notre capacité à redresser le taux d’endettement. »
Il met aussi en avant le fait que le niveau des réserves a atteint un nouveau sommet et a dépassé Rs 300 milliards. « Nous regardons également nos Assets, nos secteurs d’activité et notre trajectoire économique. C’est ce qui permet aux bailleurs de fonds de nous prêter de l’argent. Nous pouvons traverser cette crise sans précédent sans prendre de l’argent du FMI. Nous sortirons de la crise et nous arriverons à un point où nous pourrons baisser le taux d’endettement. Nous avons introduit des mesures de consolidation fiscale et pour baisser le taux d’endettement », a dit le ministre des Finances, tout en mettant l’accent sur « une reprise économique afin de trouver une croissance forte et positive ».
Renganaden Padayachy s’est appesanti sur les prévisions de croissance de 9% en dépit des 5% annoncés par Statistics Mauritius. Il est également revenu sur les projections dans le tourisme, avec 350 000 visiteurs à la fin de l’année et 650 000 à juin prochain, avant de commenter la campagne de vaccination nationale, avec pour objectif le taux de 75% de la population vaccinée d’ici septembre.
Concernant le prolongement du WAS aux employés du secteur touristique, le ministre a indiqué que des discussions ont lieu avec les opérateurs hôteliers. « Si le besoin s’en fait sentir, le WAS sera prolongé pour les employés du secteur touristique », a-t-il laissé entendre.
Au sujet des opérations de la Mauritius Investment Corporation Ltd, Renganaden Padayachy n’a pas changé de position en renvoyant la presse au prochain rapport annuel de la Banque de Maurice. Le volet de la Gambling Regulatory Authority a aussi été abordé lors des échanges. « La garantie que nous donnons à la FATF est que toutes les instances régulatrices, que ce soit la Banque de Maurice, la FSC, la FIU, la GRA, la douane ou la police, travailleront en coordination pour sortir de la liste grise. C’est la raison pour laquelle nous avons institutionnalisé le Core Committee », a-t-il expliqué.
« Il ne sera plus possible d’annoncer quel cheval remportera une course dans un meeting public. Nous ne sommes pas seuls dans le monde; il y a des autorités internationales qui nous observent et nous donnent des indications. C’est le cas pour les fondations et le trust. Il y a l’OCDE. C’est pourquoi nous respecterons les recommandations de cette organisation concernant la fiscalité, tout comme nous respecterons celles du FMI concernant le régime du taux de change et celles de l’Union européenne concernant la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », ajoute-t-il. « C’est la raison pour laquelle nous avons créé une Horse Racing Division au niveau de la GRA, pour régler ces problèmes afin de contrôler la circulation des liquidités. »
Au chapitre de la lutte contre la corruption, le ministre des Finances est d’avis que « la meilleure façon de combattre la corruption est de contrôler la circulation de l’argent liquide, respecter les critères fixés par les organismes internationaux, mettre en place les régulateurs et avoir confiance dans nos institutions ». Il poursuit : « Les critiques non fondées sur les institutions publiques ne facilitent pas la lutte contre la corruption. Même si, demain je ne suis plus au gouvernement, jamais je ne critiquerai un régulateur ou une institution locale. » Et de déplorer les critiques formulées à l’encontre des institutions et des régulateurs.
Renganaden Padayachy a également défendu sa politique concernant les pensions. Il a affirmé que le gouvernement « tiendra sa parole » au sujet de l’octroi d’un montant supplémentaire de Rs 4 500 à tous ceux ayant atteint l’âge de 65 ans. Et de fustiger l’opposition pour avoir demandé une baisse de la pension de vieillesse, « ce que ne fera jamais le gouvernement », dit-il.

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