À partir de ce 1e janvier : entrée en vigueur de trois accords de libre-échange historiques

Trois accords de libre-échange entre Maurice et la Chine, puis avec le Royaume-Uni, et enfin avec l’Afrique continentale, entreront en vigueur à partir du 1er janvier. Ces trois accords historiques ont été conclus à la suite de longues et laborieuses négociations entre les autorités mauriciennes et les différents partenaires commerciaux.

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« C’est le meilleur cadeau que puisse s’offrir Maurice pour la nouvelle année. S’ils sont pleinement utilisés, ces accords ont le potentiel de transformer le paysage économique de Maurice. Pour cela, le secteur privé, le Conseil du développement économique et le secteur public devront concevoir et mettre en œuvre des stratégies appropriées pour développer la capacité d’offre, attirer les investissements et accroître les exportations. Je suis convaincu que nous sommes en mesure de tirer le meilleur parti de ces accords », explique Sunil Boodhoo, directeur du service international au ministère des Affaires étrangères.

Selon lui, la Chine est un pays émergent, qui est sur le point de devenir « la première économie mondiale ». De plus, les consommateurs chinois sont de plus en plus intéressés par les produits importés de qualité. « Non seulement nos entrepreneurs seront en mesure d’exporter des produits sur le marché chinois, mais il sera également possible d’attirer des investisseurs étrangers intéressés à cibler le marché chinois qui, comme on le sait, compte quelque 1,4 milliard d’habitants », souligne-t-il. Le travail de promotion a déjà commencé, avec l’ouverture d’un bureau de l’Economic Development Board, à Shanghai.

L’ALE avec la Chine comprend quatre éléments principaux, qui concernent le commerce des marchandises, le commerce des services, l’investissement et la coopération économique. Pour ce qu’il s’agit du commerce des marchandises, dès l’entrée en vigueur de l’ALE Maurice-Chine, Maurice bénéficierait d’un accès immédiat en franchise de droits sur le marché chinois sur quelque 7 504 lignes tarifaires. Les droits de douane sur 723 lignes tarifaires supplémentaires seront progressivement supprimés sur une période de cinq à sept ans, à compter du 1er janvier 2021. En outre, un contingent tarifaire pour 50 000 tonnes de sucre sera mis en œuvre sur une base progressive sur une période de huit ans, avec une quantité initiale de 15 000 tonnes.

En ce qui concerne le commerce des services, les deux parties sont convenues de supprimer les restrictions dans plus de 100 secteurs de services. Cela comprend les services financiers, les télécommunications, les technologies de l’information et des communications, les services professionnels, la construction et les services de santé.
L’accord de libre-échange avec la Grande-Bretagne est calqué sur l’accord de Partenariat économique conclu avec l’Union européenne. Maurice continuera, elle, à bénéficier d’un accès en franchise de droits en Grande-Bretagne et sans contingent pour tous les produits, y compris ceux présentant un intérêt élevé pour les exportations, telles que le sucre, le thon, les produits agro-industriels et les vêtements, et ce, dans des conditions similaires à celles de l’ESA et IEPA de l’UE. Les règles d’origine applicables sont également similaires à partir du 1er janvier. Le protocole contient également un « rendez-vous clause » donnant la possibilité d’ouvrir les négociations sur le commerce des services, les investissements, les facilitations commerciales, la compétition et la facilitation des Affaires.

L’accord de libre-échange continental offre une ouverture sur un marché de 1,3 milliard de consommateurs. Pour ce qu’il s’agit du commerce des biens, Maurice aura la possibilité de bénéficier d’un accès préférentiel sur les produits pour lesquels les règles d’origines sont appliquées. En principe, les pays membres des unions douanières pourront bénéficier des termes préférentiels pour leur produit. Le gouvernement a prévu un budget de Rs 10 milliards à Rs 12 milliards pour investir en Afrique. Des entrepôts sont d’ailleurs en train d’être créés en Tanzanie et au Mozambique afin de faciliter le suivi du mouvement de nos exportations.

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